mardi 5 août 2008

Lollapalooza: le retour complet!

Bon, ça y est, l'édition 2008 du festival Lollapalooza est derrière moi. Et j'y suis passé au travers en un seul morceau! Ça n'a pas été un week-end de tout repos, car je recevais quatre amis de Montréal (de jeudi soir à lundi). Cela dit, une fin de semaine très cool et très intense!



Tel que promis, voici le compte-rendu complet de ces trois journées follement débiles de musique en plein air.

Jour 1:

Après avoir pris un bon déjeuner à l'appartement, on se rend sur le site du festival aux alentours de midi et demie. À notre arrivée, c'est déjà noir de monde. Les spectacles commençaient vers 11h15 le matin, mais les plus gros noms commençaient à embarquer sur les scènes vers 13h. On fait donc la file pendant presque une demi-heure. On se fait fouiller nos sacs à l'entrée (une tonne de produits étaient interdit, mais on pouvait entrer avec bouteilles d'eau et crème solaire, nos deux meilleurs amis!).

Une fois entrés, on jette un rapide coup d'oeil aux environs. Le site est immense, littéralement. Il y a sept scènes, dont deux principales situées d'un bout à l'autre du Grant Park, à environ 1 mille de distance l'une de l'autre. Rapidement, on se rend compte qu'il faudra faire des choix géographiques pour les spectacles qu'on veut voir.

Premier arrêt: Rogue Wave à la scène MySpace. Je ne connais qu'une chanson de ce groupe ("Eyes", très bonne ballade entendue dans la première saison de Heroes, vous pouvez l'écouter sur leur MySpace). On se trouve un endroit sur l'herbe, on s'assit et on écoute d'une oreille distraite. C'est pas mal bon. Et le soleil plombe déjà sur nous. Ça va être une longue journée!

14:00, on quitte cette portion du parc pour se rendre à l'autre bout écouter le show de The Go! Team à 14:15. Comme d'habitude, la formation britannique est en feu. Il commence à y avoir pas mal de personnes dans la foule et on décide de rester encore en retrait, préférant suivre le spectacle sur les écrans géants. En regardant les gens autour, on se croirait presque à Woodstock en 1969. Un groupe de filles arborent des robes hippies, tandis que d'autres plus loin ont retiré leurs gilets et dansent en brassière.

15:15, le spectacle se terminent et on va lorgner du côté des stands de nourriture. Il y a quand même beaucoup de choix. Mais disons que par un après-midi ensoleillé de festival, le hot dog semble souvent le choix inévitable. D'autres s'essaieront tout de même avec des crevettes tampura. Paraît que c'était pas fameux...

16:15, j'amène ma gang d'amis voir le spectacle de Gogol Bordello. Je ne connais ce groupe que par réputation. Semble-t-il qu'ils donnent tout un show avec leur musique gypsy punk. On se rend là et comme de fait, on est charmés. La musique ressemble parfois à celle qu'on entendait dans le film Borat. Ça vous donne une idée!



17h15, prestation assez soporifique de Cat Power à l'autre bout du parc (elle détonne assez du reste de la programmation). Mais ça tombe bien, car on est tous couchés sur le gazon et on en profite pour faire une petite sieste. Une heure plus tard, les Raconteurs embarquent sur la scène à côté. Il y a pas mal de monde et on ne peut voir la scène. En même temps, à l'autre bout du parc, il y a Bloc Party qui se produit. Tant pis, il a fallu faire un choix au sein de notre gang.

19h, on n'a pas le choix de quitter avant la fin du show. Car Radiohead embarque sur la scène à l'autre bout du parc et on veut arrêter se chercher quelque chose à manger. On finit par aller se trouver un endroit pour regarder le show vers 19h30. On est pas mal loin de la scène, mais ça ne me dérange pas car j'ai déjà vu le groupe souvent en spectacle.

On se fiait sur les écrans géants pour suivre le concert. Le problème, c'est que le groupe a décidé d'y aller de façon artistique en séparant l'écran en six parties sur lesquelles on voyait parfois les musiciens... C'était presque impossible pour nous de voir quoi que ce soit. Déception.

L'autre déception a été du côté du setlist du spectacle. Le groupe a joué la quasi totalité des pièces d'In Rainbows, son plus récent album. Le disque est excellent, mais certaines pièces ressortent moins bien en spectacle. Et au rappel, alors qu'on s'attend à ce que le groupe ne joue que des vieilles pièces, il revient avec une autre nouvelle toune, suivie d'une pièce très down d'Amnesiac. Ouin...

Heureusement, un moment magique est survenue au 2/3 du spectacle. Juste avant le début de The Bends, des feux d'artifice se sont mis à éclater en arrière de la scène. Ça s'est poursuivi pendant Everything in its Right Place et ç'a culminé pendant l'excellente Fake Plastic Trees (que je n'avais jamais entendue en spectacle). C'était de toute beauté. Mais ce spectacle ne rentre pas dans mon top 3 de Radiohead.






Jour 2:

Lever vers 9h30. On va déjeuner au Clarke's près de chez moi. Expérience désastreuse, mais hilarante, que je vais vour raconter dans un autre billet!

Étant donné que mes amis ne sont de passage à Chicago que quelques jours, je vais me promener au centre-ville avec eux pendant quelques heures. Je me rends ensuite tout seul au festival vers 15h30, juste à temps pour la prestation de MGMT. En me rendant vers la scène, je constate qu'il y a déjà énormément de personnes. Il faut dire que plusieurs festivaliers devaient travailler de jour la veille. Tandis que là, un samedi ensoleillé, tout le monde semblait s'être donné le mot pour être de la partie.



Une heure plus tard, direction 1 mille plus loin pour la prestation d'Explosion in the Sky, un band instrumental du Texas. J'écoute plus ou moins, couché dans l'herbe. À 17h30, je repars pour aller voir Jamie Lidell. Le gars est en forme, mais il porte un habit vraiment pas trop viril... 18h30, le groupe Battles m'attend pas très loin de là. J'ai hâte de voir le show, car l'album Mirrored, paru il y a quelques mois, est très bon et original. Je réussis à m'approcher pas mal de la scène. Le show commence et je déchante rapidement. Les trois musiciens sont certes excellents, mais au bout de 20 minutes, c'était encore la même chanson... Autour de moi, les gens dansaient et appréciaient la performance. Je les ai laissés à leur plaisir et j'ai décidé d'aller voir Broken Social Scene.

Dès mon arrivée, j'entends une pièce qui m'est familière. "Pourquoi ne suis-je pas venu ici en premier?", que je me dis. Mais bon, c'est ça Lollapalooza. On fait des choix, on se promène, on
découvre, on apprécie, on aime moins.
19h30, je vais me chercher de quoi à manger. Ensuite, direction scène AT&T pour la prestation très attendue de Rage Against the Machine. J'avais hâte de voir ce show-là, mais tout au long de la journée, j'hésitais à y aller. Car le groupe Wilco, originaire de Chicago, jouait sur l'autre grosse scène principale à la même heure. Mais bon, je m'étais donné comme mot d'ordre d'essayer d'aller voir le plus possible des groupes que je n'avais jamais vus sur scène. Étant donné que j'avais vu Wilco à Montréal il y a deux ans, et que le retour de Rage était un événement assez spécial, la décision allait de soi.

Et comme j'ai bien fait! Dès les premières secondes de la toute première chanson, Testify, je savais que j'avais pris la bonne décision.



Juché sur une colline à droite de la scène, j'avais une vue imparable sur l'immense foule qui sautait sans répit. Un début très intense. J'étais bien content et je me disais que mes amis auraient vraiment dû venir au festival le samedi plutôt que la veille. Comme on le sait, RATM n'a pas sorti d'album depuis belle lurette, alors la formation n'a joué que des vieilles pièces, pratiquement juste des hits, pendant 90 minutes. Un show assez court, mais intense comme j'avais rarement vu.

En fait, c'était tellement intense que Zach de la Rocha, le chanteur de RATM, a dû demander à la foule de modérer ses ardeurs à trois reprises. Après seulement trois chansons, le groupe a interrompu le show pour demander aux spectateurs de reculer de quelques pas, sinon la barrière de sécurité allait lâcher!



Deux chansons plus tard, Zach redemandait la même chose. Et il l'a fait encore quelques minutes après. À chaque intervention de la sorte, le concert arrêtait pendant 5 minutes. Un peu plate, mais bon, c'était ça où le groupe n'aurait eu d'autre choix que d'arrêter complètement le concert!

Au rappel, RATM a fini avec la chanson que tout le monde attendait: Killing in the Name. C'était spectaculaire de voir des dizaines de milliers de personnes sauter et crier à l'unission. Vraiment, je pourrai dire que j'ai vu ce groupe-là une fois dans ma vie.




Jour 3:

La fatigue commence à se faire sentir. Et j'ai une autre grosse journée qui m'attend. D'abord, je vais au Wrigley Field avec mes amis voir le match des Cubs contre les Pirates. Le soleil plombe plus que jamais et contrairement à Lollapalooza, où les espaces à l'ombre sont nombreux, il n'y a pas d'échappatoire au stade. On est au gros soleil pendant environ 5 heures. Heureusement, les bouteilles d'eau et la crème solaire sont encore parmi nos amis!

L'une des traditions au Wrigley Field, c'est d'entendre une vedette chanter le fameux Take Me Out to the Ball Game en septième manche. Ce jour-là, c'était le groupe Wilco qui prenait le micro! À défaut de les avoir entendu la veille, je pouvais un peu me reprendre ce jour-là... Mais bon, on a plus entendu les spectateurs chanter que la bande à Jeff Tweady. Après une fin de match spectaculaire (les Cubs ont perdu leur avance en 8e manche, mais ils ont répliqué avec deux coups de circuit par la suite), je me suis rendu au festival vers 17h.

Je me promène un peu dans les kiosques et je me dirige vers le show de Gnarls Barkley. Le chanteur est en forme et ça donne une bonne prestation. Au bout d'une demi-heure, je quitte pour me rendre à l'autre bout du parc. Alors que je suis à mi-chemin, j'entends derrière moi le succès du groupe, Crazy.
19h, je vais me placer pour le show de The National. C'est vraiment le groupe que j'apprécie le plus en ce moment, toute catégorie confondue, et ce spectacle était pas mal celui que j'attendais le plus de tout le festival. 19h15, la formation de Cincinnati arrive sur la scène. Pendant une heure, ils vont jouer des pièces de leurs deux plus récents albums, Boxer et Alligator. Un excellent spectacle, trop court. Très timide, le chanteur Matt Berninger n'a parlé qu'une fois à la foule (à part quelques "Thank you" ici et là). Et c'était pour la dernière pièce, Mr. November. "Cette chanson ne s'adresse pas à John McCain". Comme vous le savez peut-être, les élections présidentielles américaines se tiendront en novembre prochain et pour appuyer Barack Obama, The National a fait produire un gilet à l'effigie du candidat démocrate et avec le titre de sa chanson de l'album Alligator, Mr. November.

Immédiatement après la fin du show, Nine Inch Nails embarquait sur la scène juste à côté. Éclairages déments, musiciens déchaînés, le show était intense à souhait.



Malheureusement, la façon dont le terrain est conçu faisait en sorte que je ne voyais aucunement la scène. Pas grave, je regarde les écrans géants. Après seulement trois chansons, le groupe amorce la seule pièce que j'attendais vraiment, Closer. Cool!



Au bout de 35 minutes de spectacle, j'ai décidé d'aller faire un tour 1 mille plus loin, question d'y voir la prestation de Kanye West. J'avais entendu de très bons commentaires du spectacle de ce rappeur (originaire de Chicago en plus), et je me suis dit que je pouvais bien aller voir ce qu'il en était. Tant qu'à être sur place!

Déjà en me dirigeant vers l'autre scène, je me suis rendu compte que beaucoup de personnes se promenaient, alors que d'autres quittaient tout simplement le festival. Il faut dire que les 3 journées commençaient à faire leur effet sur la fatigue des gens. Moi aussi, j'étais épuisé et c'est pourquoi j'ai cherché un endroit où m'assoir afin de regarder la prestation de West. Heureusement, la foule était plus clairsemée et j'ai réussi à m'assoir, tout en voyant très bien la scène.



En regardant le show, j'aperçois sur la scène, mais un peu en retrait à gauche, une femme enrobée qui se déhanche allègrement. Après l'avoir regardée quelques minutes, je constate qu'elle reproduit le concert intégralement pour les malentendants! Un travail visiblement éreintant, car il fallait voir la femme s'éponger le front après chaque chanson!



Souhaitant la filmer de plus près, je me suis donc approché de la scène. En marchant, je constate que je peux me rendre de plus en plus proche. Tellement que je me suis collé contre la clôture, juste à gauche de la scène. Quelques secondes à peine après mon arrivée, West entame Stronger, la seule pièce que je connais vraiment de son répertoire.



La foule s'agite, l'ambiance décuple et je trippe. "Now that that don't kill me can only make me stronger", chante-t-il. Quelle belle façon de terminer ma première expérience de Lollapalooza.
Pour ceux que ça intéresse, je vous invite fortement à aller voir les magnifiques photos officielles de l'événement au http://www.lollapalooza.com/2008_files/photos/day1/default.asp.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Argh, t'as pas vu Love And Rockets??? Shit, c'est le seul groupe que j'aurais voulu VRAIMENT voir.

Site immense... Ouains, deja la, j'aurais pas été content. Moi, marcher 30 minutes pour aller d'une scene a une autre, non.

Radiohead arrive a Mtl demain et je vais meme pas les voir. Fuck off.

RATM, tant mieux si c'etait bon, mais moi, j'ai jamais vu mais j'ai toujours entendu des mauvais commentaires en show. En plus, leur disque live est poche.

NIN, ce devait etre LARGE. Ca, j'aurais aimé etre sur place. Et Kanye, ben, il est venu a Mtl recemment, c'etait bon, tres bon meme, mais il ne doit pas parler, juste rapper...

Simon, Guillaume, Virginie... Est-ce qu'ils ont aimé leur Lollapalooza et leur Chicago?

Unknown a dit…

Oh, et laisse-moi te dire que t'as rien manqué du Osheaga 2008. C'etait vraiment pas memorable, mis a part Iggy Pop, qui etait trop solide.

Mais c'etait le seul incontournable des deux jours, pour te dire...

Raphaël a dit…

Love and Rockets jouait pendant que j'attendais pour The National, le seul show que je voulais VRAIMENT voir... ;)

J'ai entendu quelques bribes, mais rien de plus.

Le problème avec ce festival-là, c'est qu'il y a trop d'offres! Avec sept scènes, tu ne sais vraiment plus où te garrocher. Les scènes sont très éloignées et tu dois faire des compromis déchirants pour ne pas passer ta journée à simplement marcher.

En regardant la programmation d'Osheaga, je me suis rendu compte que 90% des shows étaient aussi présentés à Lolla (en fait, t'enlèves tous les groupes locaux). Donc au bout du compte, même s'il y a plus de scène à Lolla, tu ne peux pas voir plus de shows... À moins de regarder 15 minutes de chacun.

RATM, tu peux ajouter un commentaire très positifs aux négatifs que tu as entendus. C'était solide en simonak.

La gang des 4 ont aimé leur séjour ici. Ç'a été quand même court mais assez intense! Ils ne sont venus que vendredi à Lolla et tant qu'à moi, ce n'était pas le meilleur jour, mais bon... C'est facile à dire après coup!