dimanche 31 mai 2009

Une belle soirée grâce à Gogol

Le groupe gypsy-punk de New York, Gogol Bordello, jouait ce soir au Congress Theatre. J'avais une place sur la guestlist ainsi qu'une passe photo. Mais ce soir, je n'étais pas trop motivé à aller voir un show. Après un spectacle vendredi et un autre samedi, j'étais plus dans le mood pour rester chez moi. En plus, les Wings jouaient contre les Penguins dans le deuxième match de la finale de la Coupe Stanley. J'y allais donc un peu à reculons en me disant au moins que ça ferait de bonnes photos (le groupe est reconnu pour donner des prestations énergiques et très colorées).

Je me rends donc au Congress Theatre. Pour ce faire, il faut que je prenne deux autobus. Ça me prend environ 40 minutes pour arriver sur place. Je croyais que le groupe monterait sur la scène vers 21h, après une première partie à 20h. Arrivé là-bas, je vois sur une feuille que Gogol Bordello ne monte pas sur la scène avant 22h15, alors que c'est la première partie qui commence à 21h (les portes ouvraient à 20h). Merde, j'aurais pu regarder la game de hockey plus longtemps!

Je fais la file pour la guest list. Le gars me donne mon billet, mais il me dit que je n'ai pas de "photo pass". "Le band a approuvé les passes et tu n'en as pas", me dit-il. Étrangement, ma personne contact m'avait dit que j'en avais une. Moi qui me motivais uniquement pour les photos que j'allais prendre, je trouvais ça décevant.

Mais ce n'était pas fini. Alors que je faisais la file pour entrer dans la salle, des gardiens de sécurité fouillaient les spectateurs. Quand le gardien a vu ma caméra, il est allé voir son supérieur.

-Vous ne pouvez entrer au show avec un appareil professionnel.
-C'est pas professionnel, voyons! (un gars s'essaie)
-Tous les appareils avec lentilles détachables sont refusés.
-C'est quoi la différence avec les autres caméras?
-Euh... c'est le band qui a demandé ça.
-D'accord, je fais quoi maintenant.
-Allez la porter à votre voiture ou chez vous. Il n'y a pas de vestiaire ici.
-Je suis venu en autobus.
-C'est pas mon problème.
-Vous êtes en train de me dire que je suis la seule personne de toute l'histoire du Congress Theatre qui est venue avec une caméra comme ça?
-Non, ça arrive souvent.
-Alors je suis pris pour manquer le spectacle?
-Désolé.

J'étais pas content, évidemment. Au moins, en sortant, j'ai entendu quelqu'un s'informer pour acheter des billets et je lui ai vendu le mien. Vingt piastres, ça console un peu pour le deux heures que j'ai perdues dans cette soirée.

Mon déjeuner avec Dave Poulin

Ma collaboration pour le RDS.ca pendant les séries des Blackhawks n'est pas passée inaperçue. La semaine dernière, j'ai reçu deux courriels de deux Québécois qui sont basés à Chicago. L'un d'eux, Yves, m'a invité à aller bruncher ce matin avec d'autres francophones. Sur le coup, je n'étais pas trop certain d'accepter l'invitation, car mon but en déménageant ici n'était évidemment pas de rencontrer d'autres Québécois. Mais bon, je n'avais rien à perdre et je m'y suis rendu.

Le restaurant où il m'avait donné rendez-vous s'appelle Pierrot Gourmet et fait partie de l'hôtel Peninsula. Cet établissement est situé sur la populaire, et très riche, rue Rush. Pour vous donner une petite idée, ce quadrilatère me fait penser un peu à la rue Crescent, à Montréal, avec ses nombreuses bagnoles dispendieuses garées dans la rue. J'ai su d'ailleurs que le Peninsula était l'hôtel le mieux coté aux États-Unis. Toutes les vedettes qui séjournent à Chicago logent à cet endroit, que ce soit des acteurs ou bien des sportifs (il y avait un joueur des Dodgers à côté de notre table tantôt). J'ai fait une visite de la section spa (avec salle d'entraînement, piscine, terrasse extérieure). Paraît qu'il faut payer 1500$ (américains, bien sûr) pour être membre, suivi de 200$ par mois. Bienvenue dans le monde des riches (Yves fait dire qu'il n'est pas riche, toutefois!). Bref, je ne me sentais pas trop à ma place!

Au déjeuner, il y devait y avoir quelques Québécois, mais finalement, c'était seulement Yves, sa femme (américaine) et un autre gars (libanais, qui parle français). À eux se sont jointes trois autres personnes (canadiennes anglophones), un homme avec sa femme et sa fille. L'homme s'assoit à côté de moi. Il s'appelle Dave et lorsqu'il apprend que j'avais couvert les Blackhawks, il mentionne qu'il est dépisteur pour les Ducks d'Anaheim. Toute la saison, il va voir les matches de hockey de la Ligue américaine, car il y a trois équipes dans la région. On a donc parlé pas mal uniquement de hockey durant le déjeuner. Il avait entendu parler des problèmes des frères Kostitsyn, mais pas des autres rumeurs entourant le Canadien. Et selon lui, Patrick Roy serait l'entraîneur parfait pour le Tricolore, car il serait capable de supporter la pression.

Je parlais avec lui sans l'avoir reconnu. Au bout d'une heure, mon nouvel ami québécois me mentionne qu'il s'agit de Dave Poulin. Si vous avez suivi le hockey dans les années 80, vous devez connaître ce joueur. Il a été capitaine des Flyers (qui l'ont intronisé à leur temple de la renommée), et a également porté l'uniforme des Bruins (il a été l'assistant du capitaine Raymond Bourque et a reçu le trophée Selke en 1987) et des Capitals. En 724 rencontres dans la LNH, il a amassé 530 points. On peut dire il y a eu des joueurs pires que lui! Par la suite, il a été l'entraîneur de l'équipe de l'université Notre-Dame pendant 10 ans. Après avoir su ça, la conversation de hockey prenait comme une nouvelle dimension pour moi.

Je crois qu'il était content de pouvoir parler hockey, car étant père de trois filles qui n'en ont rien à cirer du sport, il ne peut partager sa passion à la maison. Je lui ai donc dit que s'il souhaitait parler de hockey dans le futur, il n'aurait qu'à me contacter!

Voilà une rencontre pour le moins inattendue ce matin. Et dire que j'ai failli ne pas y aller.

Retour des fourrures

C'est ce week-end que marquait l'envoi des festivals de rue à Chicago. Pratiquement à chaque fin de semaine et ce, tout l'été, des festivals ont lieu dans différents quartiers de la ville. À cette occasion, les rues du voisinage sont fermées, les commerçants sortent leur produits sur le trottoir, il y a de la nourriture un peu partout et on y présente des concerts de musique. Ce week-end, c'est le Festival Do-Division qui avait lieu, avec le spectacle notamment des Handsome Furs, qui étaient de retour à Chicago à peine deux mois et demi après leur spectacle au Empty Bottle.

Ma critique se retrouve, comme à chaque fois maintenant, sur le site de Montréal Concerts.

Et voici mes photos.
























samedi 30 mai 2009

Colombes au Vic

Maintenant que les Blackhawks sont éliminés, je peux recommencer à aller voir des spectacles. Et j'ai un beau week-end avec des concerts vendredi, samedi et dimanche.

Quelques mois après la sortie de Kingdom of Rust, le groupe anglais Doves était de passage hier soir, au Vic Theatre. J'avais vu ce groupe à deux reprises précédemment, en 2002 et 2005. Comme d'habitude, le trio ne m'a pas déçu.

Ma critique se retrouve sur le site de Montréal Concerts.

Et mes photos sont ci-dessous.





















jeudi 28 mai 2009

Detroit, plus jamais

J'ai décidé d'aller à Detroit hier pour voir le cinquième match entre les Red Wings et les Blackhawks.

La journée ne s'est pas vraiment déroulée comme je l'aurais espéré.

D'abord, je devais prendre le train à 8h30. Note à moi-même la prochaine fois: ne pas sous-estimer la grandeur de l'Union Station (la gare centrale de Chicago). Arrivé sur place, je me rends compte que je ne suis pas au bon endroit. Je cours un peu partout dans les rues. Finalement, j'arrive au guichet à 8h24. Ouf, je suis encore à temps.

-Je voudrais un billet pour Detroit svp.
-Il est trop tard, me répond la préposée, de son air le plus bête possible. (je pensais pas que ça se pouvait à Chicago)
-Comment ça? Je croyais que le départ était à 8h30.
-Oui mais on ne vend plus de billet 10 minutes avant le départ.
-Come on, ça fait juste 4 minutes. Je dois aller à Detroit.
-Non, c'est impossible.

Heureusement, je m'étais aperçu qu'en prenant le train suivant (12h15), j'allais arriver à 18h45 à Detroit et que le match étant à 19h30, j'aurais le temps de ne rien manquer.

De toute façon, je n'avais plus d'autre option.

Je me suis donc pris un billet aller-retour.

-Est-ce que je peux avoir la classe affaire? (j'avais lu sur le site web qu'il n'y avait que cette classe où l'on pouvait avoir des prises de courant avec nos sièges, et j'en avais besoin pour utiliser mon portable)
-Y'a pu de place.
-Ok. Et pour le retour?
-Il y aurait une place pour 11h46.
-Ok je vais la prendre.
-Ça va donc faire 29$ pour l'aller et 82$ pour le retour.
-Quoi? Je croyais que la classe affaire n'était que 12$ plus cher!
-Non.
-Je ne la prendrai pas alors.

Après avoir patienté pendant un bon trois heures, j'ai finalement pu embarquer dans le train... pour me rendre compte qu'il y avait des prises de courant à chaque siège! Le trajet a passé relativement vite. Arrivé à Detroit pour 19h, j'ai pris un taxi en vitesse vers le Joe Louis Arena.




Sur place, j'ai cherché de peine et de misère l'entrée pour les médias. D'accord, je ne connais presque que le United Center, mais si vous me permettez, je vais faire quelques comparaisons avec le Joe Louis Arena.

Au UC, tout a vraiment été bien pensé pour les médias, alors que nous avons une entrée séparée, qui nous mène directement dans les corridors près des vestiaires et de la salle de presse. De là, il suffit de prendre un ascenseur pour se rendre à la galerie de presse. Et après les matches, c'est tout aussi simple, à part qu'il y a une trentaine de journalistes qui se bousculent pour prendre le même ascenseur.

Au Joe Louis Arena, c'est tout croche, littéralement. L'aréna a été bâti il y a 30 ans et ça paraît. L'entrée des médias est la même que pour d'autres spectateurs. Et lorsqu'on est entré, c'est un véritable labyrinthe pour trouver l'ascenseur menant à la galerie de presse. À ce moment, il était presque 19h30 et je cherchais encore ce satané ascenseur. Après l'avoir trouvé, j'arrive au bon étage, mais je me ramasse dans les estrades. Où est la galerie de presse, coudonc? Je me rends compte qu'elle est intégrée au reste des gradins. Et pour les séries, étant donné qu'il y a beaucoup plus de médias qui couvrent les matches, ils n'ont pas eu d'autre choix que d'ajouter une galerie de presse auxiliaire, à même les gradins! Ils ont donc installé des bancs temporaires et des tables dans les estrades.







En plus de tout ça, mon nom n'était pas sur la liste des médias (il l'était pour mon accréditation, mais pas pour la galerie de presse), alors j'aurais pu être obligé de regarder la partie debout. Après m'être tapé 6 heures de train, je n'étais pas trop content, surtout que je voulais utiliser mon portable pendant la partie. Mais finalement, Renaud Lavoie et un caméraman de RDS étaient sur place et j'ai pu m'assoir à leurs côtés. À ce moment, la partie était commencée depuis 6-7 minutes. Bref, le temps de m'installer et de réaliser où j'étais, j'ai presque manqué le premier vingt au complet.

À la fin de la deuxième période, Julien, le caméraman, me dit que Renaud et lui vont descendre à la salle de presse car sinon, ça va être trop compliqué après la partie de se faufiler à travers la foule. Et à voir comment ce fut difficile pour moi d'accéder à la galerie de presse avant le match, je commençais à me dire qu'il faudrait peut-être que je les suive, car sinon, j'arriverais trop tard pour les entrevues d'après-match.


Le légendaire Gordie Howe










Je suis donc parti avec eux et nous avons regardé la troisième période en bas. Nous étions tout près de la patinoire, mais nous regardions la partie dans la salle de presse à la télévision (sur CBC!). Là vraiment, je me demandais si j'avais vraiment fait tout ce trajet pour me ramasser à regarder le match à la télé... Ç'avait ben l'air que oui. Un peu déçu de ce qui arrivait, j'ai décidé de me rendre au bord de la patinoire pendant le début de la prolongation. Je voulais au moins vivre un peu la frénésie de l'aréna (car les 2 premières périodes où j'étais dans les estrades, il n'y avait pas eu de but). Comble du hasard, les Wings ont marqué exactement pendant que je prenais un vidéo. Le voici ci-dessous (je me rends compte que je l'ai coupé pas mal vite, mais bon...) :


















Après les entrevues dans les vestiaires et les points de presse, j'ai quitté l'aréna. Il était 23h30 et je n'avais toujours pas mangé (j'avais pensé innocemment qu'il y avait de la nourriture pour les médias pendant la partie, comme à Chicago...). Vraiment, à la fin de la journée, je me demandais si j'avais pris la bonne décision d'aller à Detroit. Est-ce que tous ces problèmes en avaient valu la peine, au bout du compte?. Et aujourd'hui, alors que j'écris ce texte dans le train qui me ramène à Chicago, je ne le sais toujours pas!