vendredi 31 octobre 2008

Films d'épouvante

Je n'ai jamais été amateur de films d'horreur. J'en regarde à l'occasion, mais ce n'est pas ma tasse de thé. Me stresser tout seul sur mon siège, je n'avais jamais trouvé d'intérêt à ça. Mais ça va peut-être changer...

Cette semaine, à l'approche de l'Halloween, j'ai décidé de me faire un marathon de films d'horreur. Grâce au téléchargement avec les fichiers torrents, j'ai pu me dénicher plusieurs films de peur, vieux et récents.

En cette journée d'Halloween, voici donc quelques suggestions:

  • Saw III et Saw IV
Le premier Saw paru il y a quelques années m'avait glacé le sang. Par contre, j'avais un peu moins accroché au deuxième et je n'avais pas suivi le reste de la série. Cette année, j'ai décidé de leur donner une chance. Et bien que les histoires soient toujours autant tiré par les cheveux (et dans le cas du 3e, vous allez voir que c'est une expression qui prend tout son sens!), et que les scénaristes essaient de tout compliquer le plus possible, les films sont toujours aussi divertissants. Sans être vraiment épeurants, ils réussissent à créer une tension.

Cote générale: Saw III: 6/10, Saw IV 7/10
Degré d'épouvante:
Saw III 5/10, Saw IV 5/10
Scènes gore:
Saw III 8/10, Saw IV 6/10



  • Halloween
Bon, ici on a droit probablement au classique des films d'horreur, l'Halloween original, qui a tant été copié par la suite. Je n'avais jamais vu ce film et j'avais quand même de grandes attentes (étant donné que tout le monde disait que c'était terrifiant). Eh bien, j'ai été pas mal déçu. Oui, il faut se remettre en contexte en se disant que le film a été tourné en 1978. J'avoue que les gens qui ont vu le long métrage à sa sortie en salles ont sûrement eu la frousse. Mais 30 ans plus tard, quand on découvre le film pour la première fois, ça ne fait aucun effet. Certes, il y a des scènes très réussies, mais dans l'ensemble, je n'ai pas ressenti grand chose. Mention honorable à la trame sonore du film qui est vraiment excellente.

Cote générale:
5/10
Degré d'épouvante:
4/10
Scènes gore:
2/10

  • Night of the Living Dead
Un autre classique des films d'horreur, le premier de la série des "of the Dead" de George Romero. Celui-là a été tourné en 1968. Là aussi, on ne peut passer sous silence les 40 années qui nous séparent de sa création. Malgré tout, le film est assez réussi et j'ai eu quelques frissons ici et là. Le personnage principal, un genre de Barack Obama, est assez convainquant. À noter la finale vraiment pas "happy ending".

Cote générale: 7/10
Degré d'épouvante:
7/10
Scènes gore:
6/10


Vous pouvez regarder le film en entier sur Youtube:

  • The Descent
Alors là, voici le film que j'ai le plus apprécié du lot, et de loin. Conseillé par mon ami Richard, j'ai regardé ce film britannique sans avoir trop d'attente. On suit une gang de filles qui partent en expédition "pour le plaisir" dans une grotte sous terre. Imaginez la suite. Alors qu'elle sont environ deux milles en dessous de la route la plus près, les six filles se rendent compte qu'elles ne sont pas toutes seules... Wow, j'ai rarement eu la chienne comme ça en regardant un film! Et contrairement à la plupart des films d'horreur, où les endroits pour se cacher et s'en aller sont nombreux, ici les victimes ne peuvent rien faire. Elles sont dans le noir la plupart du temps et elles ne peuvent pas s'enfuir. Si vous êtes claustrophobes, vous êtes mieux d'y penser deux fois avant de visionner cet excellent film.


Cote générale: 9/10
Degré d'épouvante:
10/10
Scènes gore:
8/10


  • Rec
Ce film espagnol est sorti en 2007. Et il doit avoir fait bonne impression en partant, car un studio américain a décidé d'en faire un remake, qui est présentement déjà en salles sous le nom de Quarantine. Ici, on y suit une jeune et jolie reporter télé, et son caméraman, qui s'en vont suivre une équipe de pompiers pendant une nuit. Ils font le tour de la caserne et rencontrent les gars. Il ne se passe pas grand chose et la jeune femme espère que les pompiers recevront une alerte pour se rendre sur les lieux d'un incendie. Finalement, l'alarme sonne et tout le monde prend la route. Ce n'est pas un incendie, mais plutôt une locataire qui fait du trouble dans un bloc appartement. Rien de bien fameux, pense-t-on. Eh non, c'était mal connaître la dame! En peu de temps, elle attaque deux personnes. Et alors que des locataires tentent de sortir de l'immeuble, ils se rendent compte que tout est barricadé. Ils ne peuvent tout simplement plus sortir... Dans son ensemble, le film était correct, sans être excellent. Sauf que vers la fin, je dois dire que j'y ai vu des scènes terrifiantes à l'extrême.

Cote générale: 7/10
Degré d'épouvante:
9/10 (principalement pour la fin)
Scènes gore:
7/10


  • The Sixth Sense
De mémoire, je ne me souvenais pas avoir revu ce film après un premier visionnement en salles, en 1999. Si vous ne savez pas encore la "twist" de l'histoire, ne lisez pas plus loin... Alors en regardant le film la première fois, j'avais évidemment été surpris d'apprendre ce qui était arrivé au personnage de Bruce Willis. Cette fois-ci, j'ai donc pu m'attarder davantage sur des détails qui montraient qu'il était bien mort tout le long. Et de cette façon, il y a plusieurs points qui m'ont agacé. Je n'entrerai pas en détails ici, mais disons que malgré le fait que le film soit très bon et que la prestation d'Haley Joel Osment est à couper le souffle, je trouve que M. Night Shyamalan aurait pu resserrer un peu certains points de son scénario. Cela dit, bravo aux quelques scènes d'épouvante et à certains solides sauts qu'elles m'ont fait faire.

Cote générale: 8/10
Degré d'épouvante:
6/10
Scènes gore:
3/10


  • The Strangers
Voici un film dont j'ai des sentiments partagés. L'histoire tourne autour d'un couple qui passe la nuit dans une maison de vacances, loin de la civilisation. Quelqu'un se met tout à coup à frapper à la porte et demande à voir Tamara, une personne dont le couple n'a jamais entendu parler. Quelques minutes plus tard, ça cogne de nouveau à la porte, et ainsi de suite... Ces étrangers veulent sacrer une bonne frousse au couple. Et ça fonctionne! Malheureusement, alors que la première demi-heure est vraiment épeurante, j'ai tiqué sur certains gestes stupides que les deux amoureux (principalement le personnage de Liv Tyler) ont posés. La finale aurait pu être plus soignée et elle nous laisse avec un sentiment encore là ambivalent. Qui plus est, le film commence avec la mention "inspiré d'une histoire vraie" (alors qu'en vérité, le réalisateur s'est inspiré d'un soir où des étrangers sont venus sonner à sa porte et ont demandé de voir quelqu'un qui n'habitait pas là... et le lendemain on apprenait que plusieurs maisons avaient été vandalisées ce soir-là dans le quartier. That's it.) Somme toute, un bon film de peur qui aurait pu être encore meilleur.

Cote générale:
7/10
Degré d'épouvante:
7/10
Scènes gore:
1/10

jeudi 30 octobre 2008

Le hockey pour les nuls

On sait qu'aux États-Unis, le hockey sur glace est loin d'être le sport le plus populaire. Vite de même, je dirais qu'il vient après le football, le baseball, le basket-ball, le Nascar et même les quilles. Les arénas où évoluent les équipes de la Ligue nationale sont rarement pleins, même dans les supposées "ville de hockey" (ce n'est pas toujours à guichets fermés à Detroit). Alors imaginez dans des endroits où la chaleur règne, comme la Floride, la Californie, le Texas.

Mais là, c'est bien beau de dire que le hockey n'est pas populaire, est-ce vraiment nécessaire d'expliquer encore comment le sport fonctionne, aujourd'hui en 2008? Je veux dire que le hockey sur glace a été inventé en 1875, faut-il encore expliquer les règlements aux Américains? Selon le Chicago Tribune, il semble que oui. Je viens de tomber sur un article, paru aujourd'hui même, où on raconte en détails (de façon presque absurde pour nous, Canadiens) ce que sont les hors-jeux, dégagements refusés et autres situations de hockey. "Si un joueur des Hawks a la rondelle en zone offensive et que la foule a l'air de huer, ce n'est pas le cas. Les gens crient "Shoooooot!"", explique même le journaliste. Du vrai hockey pour les nuls.

L'album de cette semaine: Chad VanGaalen "Soft Airplaine"

Chad Vangaalen est sans contredit le secret le mieux gardé de Calgary, voire des Prairies au grand complet. Reconnu pour travailler seul dans son sous-sol, Chad partage son temps entre la musique et le dessin (c'est lui qui conçoit les pochettes de ses albums).

Ses deux premiers opus ont été très bien accueillis, si bien que le jeune homme a signé avec la respectée étiquette américaine Sub Pop pour la distribution de ses disques en sol américain. Inspiré par Neil Young and Thurston Moore, l'Albertain nous arrive avec une troisième offrande, intitulée Soft Airplane.

C'était la première fois que j'écoutais un disque de cet artiste et j'ai immédiatement accroché sur sa musique. Chad emprunte un style folk hyper épuré, très intime, mais qui charme dès la première écoute. Il a souvent été comparé à Sufjan Stevens, sans le côté flamboyant que l'Américain peut utiliser parfois (avec les cuivres). J'écoute en boucle Soft Airplane depuis quelques jours et je vais assurément me mettre à l'écoute de ses deux autres albums.

Chansons à écouter: Willow Tree, Bones of a Man, Bare Feet on Wet Grip Tape
http://www.myspace.com/chadvangaalen

L'album de la semaine dernière: Santogold "Santogold"

Santogold, Santi White de son vrai nom, a lancé officiellement son premier album éponyme le printemps dernier. Le disque n'était toutefois disponible au Canada qu'en "importation". Il y a quelques jours, il est désormais disponible de façon conventionnelle au pays.

En écoutant l'album de la jeune femme, on ne peut passer sous silence les comparaisons avec M.I.A.. Je ne suis pas un fan de cette dernière (j'ai jamais pris le temps d'écouter ses albums), mais je dois dire que le disque de Santogold m'a rapidement conquis avec son mélange d'indie rock et d'électronique. Dès la première pièce, L.E.S. Artistes, on se retrouve plongé dans le monde particulier de l'artiste.

Elle qui a fait la première partie de Coldplay (j'ai bien de la difficulté à trouver des ressemblances musicales entre les deux), Santogold a reçu d'excellentes critiques de son premier effort et elle est promue à un joli avenir.

Chansons à écouter: L.E.S. Artistes, You'll Find a Way, Lights Out,
http://www.myspace.com/santogold

mardi 28 octobre 2008

Poutine aux cretons

En plus de ma famille et mes amis qui commencent à me manquer un ti-peu, de quoi est-ce que je m'ennuie le plus du Québec?

Deux trucs culinaires: la poutine... et des cretons.

Pour la première, c'est bien difficile de s'en faire maison, car il n'y a pas moyen de trouver du fromage en crottes en Illinois (paraît qu'il y en a au Wisconsin, par contre. Mais ça commence à faire loin pour aller chercher un ingrédient manquant!). Pourtant, j'ai de la misère à croire que la poutine ne soit pas plus répandue que ça ici (ils en vendent à New York et c'est pas mal tout, je crois... et elle coûte 13$!). Avouez que ce serait tellement le genre de truc dont raffoleraient les Américains... (faudrait que je m'ouvre un resto ici un de ces 4!) D'ici là, l'un de mes premiers arrêts en arrivant à Montréal dans quelques semaines sera donc assurément la bonne vieille Banquise.

Pour les cretons, il m'est venu le goût d'en manger alors que je faisais l'épicerie avec mon ami Richard qui était de passage ce week-end là. On se cherchait quoi manger pour nos déjeuners. Première réaction: comment on dit ça "cretons" en anglais? D'abord orgueilleux, Richard et moi avons parcouru de fond en comble le Whole Foods pendant près de 10 minutes. Pas moyen de trouver la moindre trace de cretons. "Coudonc, j'peux pas croire que ça existe seulement au Québec", que je me disais intérieurement. Dans la section des fromages et pâtés, là où aurait dû se trouver du creton, Richard a finalement demandé au préposé s'il en avait. Visiblement, le gars n'avait jamais entendu parler de ça. On est retournés bredouilles à mon appartement. Laissez-moi vous dire que c'est pas mal plate d'avoir le goût de manger quelque chose et de ne pas en trouver!

Je me suis par la suite promené sur le net pour me rendre compte qu'effectivement, mis à part quelques exceptions ici et là, le creton est un truc du Québec. Alors, profitez-en!

De mon côté, je pense que je vais m'en faire congeler quand je reviendrai ici après Noël.

Le punch McCain


Oui, ça fait peur.

Sur les lieux de la tragédie

Mandaté par Échos Vedettes, je me suis rendu hier à la maison de la famille de la chanteuse-actrice Jennifer Hudson. Pour ceux qui ne le savent pas, la jeune femme oscarisée a eu l'immense tristesse d'apprendre que sa mère et son frère avait été assassinés vendredi dernier. À ce moment-là, son neveu de 7 ans était porté disparu. Mais hier après-midi, on a retrouvé son corps sans vie.

Situé dans le sud de la ville (un coin pas trop recommandé, je dirais), la maison est pour le moins très modique, avec une entrée qui aurait sérieusement besoin de rénovations. Arrivé sur place vers 17h (après une "ride" de métro de près d'une heure), je suis allé rejoindre les quelque 40-50 personnes, de même que plusieurs médias, qui étaient là pour se recueillir. Appuyés sur la clôture devant la maison se trouvaient des dizaines et dizaines de toutous, fleurs et autres objets en souvenirs des disparus.

Une bien triste situation.

Vous pourrez voir mon reportage photo dans l'édition d'Échos Vedettes en kiosque ce jeudi.

samedi 25 octobre 2008

Chicago en arrêts sur image

Travail oblige, je n'ai pas le temps d'écrire de billets ce week-end, mais question d'entretenir mon "immense" lectorat, je vous mets ici quelques clichés de la ville que mon ami Karl a pris lors de son passage ici cette semaine.













mercredi 22 octobre 2008

Entrevue (presque) ratée

Ça vous est sûrement déjà arrivé de vivre une situation où tout va mal. T'as beau réfléchir à des solutions, mais rien ne va. C'est comme un mauvais rêve.

Hier, j'avais une entrevue avec le très populaire DJ américain Girl Talk (il est vraiment big aux states). Sa relationniste m'avait dit que je pouvais m'entretenir avec lui au téléphone pendant 25 minutes. Je devais l'appeler à 14h hier.

La veille, j'avais commencé à chercher quelques trucs sur lui, mais j'avais prévu travailler sur mes questions une heure avant l'entrevue. Comme de fait, vers 12h30-13h, je m'en vais sur le net et je prépare mes trucs. Tout va très bien. Une demi-heure avant l'entrevue, je suis en train de retranscrire mes questions.

Quinze minutes plus tard, mon coloc surgit dans ma chambre en me demandant si mon internet fonctionne. Je vérifie et effectivement, il ne fonctionne pas. Sur le coup, ça ne me dérange pas, car j'ai déjà recueilli toutes les infos dont j'avais besoin.

Mais un flash surgit alors. Merde, il faut que j'aille voir mes emails pour savoir à quel numéro de téléphone l'appeler! Que faire? Je ne fais ni une ni deux et je décide d'aller dehors, près d'un café qui possède un internet sans fil. Je suis donc dans le stationnement dehors en train d'essayer de me connecter sur mon ipod touch. Ça marche! Je prends donc le numéro en note et je retourne dans mon appartement. L'entrevue est dans 10 minutes.

Alors que je crois que tout va bien, mon coloc me demande si mon téléphone fonctionne. (j'avais fait installer le téléphone normal en arrivant ici, justement pour pouvoir faire des entrevues). Je vérifie... eh non, il ne marche pas! Ah ben %/$&"/*!!! Je suis vraiment fâché! (contrairement à avant, les téléphones normaux fonctionnent maintenant en étant branchés directement dans le modem... donc si internet ne fonctionne pas, le téléphone non plus!) Ça faisait un bon trois semaines que j'avais demandé cette entrevue et on m'avait accordé 25 minutes avec le gars. Là, à 5 minutes d'avis, mon téléphone ne marchait plus.

Réfléchis, réfléchis... Est-ce que je prends la chance d'annuler l'entrevue et de risquer de la perdre pour de bon? Ou j'essaie plutôt de la faire sur mon cellulaire en prenant des notes au lieu de l'enregistrer? J'ai opté pour la deuxième option.

Quand je fais des entrevues, que ce soit en personne ou au téléphone, je les enregistre à 99% du temps. De cette façon, je suis certain de toujours rapporter avec précision les propos des personnes interviewées. Là, il fallait que je prenne des notes, en faisant une entrevue en anglais pendant une vingtaine de minutes...

Pas besoin de vous dire que ça n'a pas été joyeux. Gregg Gillis (c'est le vrai nom de Girl Talk) a beau avoir été bien cool au téléphone, ça reste que j'ai peiné en mautadit à prendre des notes. Au bout de peut-être même pas 20 minutes, j'ai mis fin à l'entrevue. Je l'ai remercié et raccroché. Et là, j'ai essayé de retranscrire tout ce dont je me rappelais. Une tâche pas trop évidente. Mais bon, je suis un professionnel!

lundi 20 octobre 2008

Timing parfait... cette fois-ci!

Si vous suivez mon blogue depuis un bout, vous vous souviendrez peut-être de mon aventure en Indiana il y a deux mois, alors que j'étais allé voir le spectacle de Lynyrd Skynyrd au Horseshoe Casino. L'horaire de la navette gratuite avait fait en sorte que j'avais dû bretter un bon trois heures avant le début du concert. Le nouveau iPod touch que je m'étais acheté était alors devenu mon meilleur ami...

Vendredi dernier, je retournais au casino d'Hammond pour y voir cette fois-ci le concert d'un Montréalais... (eh oui, êtes-vous surpris?) Rufus Wainwright. Le show débutait à 20h, mais il y avait une première partie. J'ai donc décidé de prendre la navette à 19h en me disant qu'au pire, je manquerais quelques chansons de cette première partie. Je suis finalement arrivée au casino à 19h55 et dans la salle à 20h pile. Parlez-moi d'un timing parfait!

La salle The Venue (qui a ouvert ses portes le 9 août dernier, soit une semaine avant mon premier passage là-bas) peut contenir environ 2300 personnes. Vendredi dernier, il devait y en avoir maximum 1000 (le balcon était fermé et la section du bas était grandement dégarnie). Corrigez-moi si je me trompe, mais je crois que les deux fois que Rufus a joué à Montréal l'an dernier, c'était à la salle Wilfrid-Pelletier à guichets fermés. En fait, l'artiste est quand même connu au niveau international, mais je crois que son succès se situe principalement dans les grandes villes. Par exemple, il a joué l'an dernier au Hollywood Bowl à Los Angeles (un amphithéâtre extérieur de 20 000 places). À Hammond en Indiana, par contre, ce n'est pas là que se retrouve son plus important bassin de fans. Même si la salle est à une demi-heure de Chicago.

Parmi les spectateurs, on y retrouvait presque uniquement des couples. Des couples gars-fille et gars-gars. Disons qu'au niveau de l'assistance, c'était pas mal différent de celle de Lynyrd Skynyrd!

Après une première partie somme toute bien correcte du New Yorkais Sam McTavey (un chanteur folk qui s'avère être le cousin de Rufus), le Montréalais est finalement arrivé sur la scène. Je ne suis pas au courant du reste de la tournée, mais le show que Rufus nous a présenté était épuré à l'extrême. Seul maître à bord, il jouait ses chansons au piano ou à la guitare. Aucun décor particulier, aucun éclairage. Pour les fans de la première heure, cela devait être un régal de voir l'artiste seul en piste et grandement en voix.

Mais pour quelqu'un qui est loin de connaître tout son répertoire (genre moi), j'aurais préféré un spectacle plus théâtral (à la Pierre Lapointe, mettons), avec des arrangements, d'autres musiciens et des éclairages inspirés. Car bien qu'il est vraiment intéressant de voir Rufus en solitaire de la sorte, j'aurais préféré qu'une chanson que j'adore comme Going to a Town (particulièrement plaisant de l'entendre chanter "I'm so tired of America" à un public américain!) soit accompagnée d'autres instruments, comme sur l'album, car elle est tellement puissante.

Mais bon, ce ne sont que quelques légers bémols à une super belle soirée et un excellent spectacle que le chanteur nous a livré. Et même si la foule était loin d'être imposante, Rufus semblait ne pas s'en préoccuper outre-mesure, affirmant qu'il adorait les gens du Midwest américain et que l'enthousiasme de la foule ressemblait à celui des Espagnols... Allez savoir!

Le spectacle s'est terminé vers 22h40. Je n'ai eu qu'une demi-heure à patienter avant de pouvoir entrer dans la navette et repartir pour Chicago. Un timing parfait... cette fois-ci!

samedi 18 octobre 2008

Fins renards

J'ai oublié de vous raconter mon show de Fleet Foxes que je suis allé voir le week-end dernier. C'était le premier groupe non-canadien que j'allais voir en quelques semaines, ça faisait changement!

Le spectacle avait lieu à la mythique salle Metro. Situé à côté du Wrigley Field, la salle est reconnue pour y avoir accueilli notamment les Smashing Pumpkins à leurs débuts, de même que Nirvana, R.E.M., The Ramones, Prince et The White Stripes. Situé dans un building construit en 1927, le Metro a célébré so 25e anniversaire l'an dernier, en tant que salle de spectacle de musique indépendante. Elle est l'une des salles préférées des artistes qui viennent se produire à Chicago. Depuis mon arrivée ici, je n'avais pas eu l'occasion d'y aller encore.

En entrant dans la salle, c'est un coup de coeur instantané. La capacité de l'endroit est de 1100 personnes, mais la façon dont la salle est configurée fait en sorte qu'on est près de la scène peu importe où l'on se trouve. Imaginez, il n'y a que 25 pieds qui séparent l'arrière du parterre avec la scène! Au niveau proximité, c'est assez difficile à battre!

Originaire de Seattle, Fleet Foxes est à des années lumières des groupes grunge qui ont émergé de cette ville dans les années 90. La formation fait de la musique qu'elle décrit comme étant "baroque harmonic pop jams". En concert, il y a une énorme place qui est laissée aux harmonies vocales. Presque tous les musiciens sur scène y vont de prestations vocales, souvent a capella. Pour un spectacle de la sorte, le son est hyper important. Et au Metro, cet aspect était vraiment parfait.

Les gars de Fleet Foxes ont beau n'avoir rien à voir avec les Nirvana et autres Soundgarden de Seattle, mais au niveau vestimentaire, ça se rapproche beaucoup. Cheveux longs, chemise, jeans, ça fait penser au grunge, non? Mais le groupe verse plutôt dans le côté hippie des années 70. Le chanteur, un végétarien assumé, doit en fumer de la bonne, on s'entend. Prenez Harmonium, ajoutez des rythmes presque médiévaux et mettez ça à la sauce des années 2000. Ç'a peut-être l'air étrange de même, mais ça donne de la très bonne musique!

vendredi 17 octobre 2008

Groundhog Day vs. Wayne's World

Tout le monde connaît le film Groundhog Day (Le Jour de la marmotte), cette excellente comédie où le personnage de Bill Murray revit sans cesse la même journée dans le petit village de Punxsutawney. En dépit du caractère volontairement répétitif de l'histoire, je ne me tanne pas de revisionner ce film, souvent le plus possible le 2 février, soit le véritable jour de la marmotte.

En me promenant sur la toile il y a quelques semaines, j'avais appris que le film avait été tourné à Woodstock, en Illinois, soit à moins de 90 minutes de Chicago. "Oh, que j'aimerais ça aller là!", que je me suis d'abord dit. Ensuite, un mauvais souvenir m'est toutefois rapidement revenu en tête. Voyez-vous, lors de ma première visite à Chicago, à l'automne 2006, mon ami Nicolas et moi avions décidé de nous rendre à Aurora, une ville situé en banlieue, à environ 90 minutes de Chicago (mais pas du tout dans le même coin que Woodstock). Pourquoi Aurora? Parce que c'est là qu'habitent les personnages de Wayne et Garth dans le film Wayne's World!

Avant que l'on fasse ce petit périple, j'avais toutefois lu sur le web qu'une grande majorité du film avait été tournée à Los Angeles. Pas grave, que je m'étais dit. Il doit bien y avoir certains trucs dans la ville qui rappellent le film, comme un Stan Mikita's Donuts ou simplement une plaque annonçant "Aurora, la ville de Wayne's World". Car on s'entend qu'à part la mention dans ce film, cette ville est totalement inconnue.

On s'est finalement rendus là une journée pendant notre voyage. Étant donné qu'on était un peu en lendemain de veille, on s'était dit qu'on mangerait en arrivant à Aurora. "Il doit bien y avoir un bon petit resto là-bas", qu'on se disait... Erreur! Dès qu'on entre dans la ville, on constate à quel point elle est laide, hideuse, affreuse. Après les premières secondes d'excitation à la seule vue du mot "Aurora" sur de quelconques pancartes, on a vite déchanté. La ville est une dompe, littéralement. Un trou. Une ville plus fantôme que Val-Jalbert. On se promenait dans les rues bouche-bée par tant de décrépitude.

"Il doit bien y avoir un centre-ville quelque part". Oui, on l'a trouvé et c'était vraiment pas mieux. Un cinéma abandonné. Un pont qui passe par-dessus une rivière sûrement polluée. "Quessé qu'on fait ici???" À ce moment-là, on avait évidemment pas mal faim, alors on cherchait tant bien que mal un restaurant où déjeuner-dîner. Tout ce qu'on a trouvé, c'est un resto mexicain. Manger des burritos pour déjeuner, disons que je ne répéterai pas l'expérience.

Évidemment, pas besoin de vous dire qu'il n'y avait aucune mention du film Wayne's World à quelque endroit que ce soit. Bon, le film a été fait en 1992, alors ça fait un bail. Mais même à cette époque, je doute que les gens de la ville ait décidé de profiter du succès du film pour attirer des touristes.

À Woodstock, par contre, ça semble être tout le contraire pour le film Groundhog Day. Je suis tombé sur ce site hier. On y explique à quels endroits de la ville ont été tournées des scènes du film. Paraît même qu'en se rendant là-bas, on nous offre gratuitement une carte avec toutes les attractions locales que l'on voit dans le film. Eux autres, ils ont compris!

Si je suis encore ici le 2 février prochain, je crois bien que je vais me taper un petit voyage jusqu'à Woodstock pour vivre le jour de la marmotte en vrai. J'ai juste peur de me réveiller le lendemain encore au même endroit, et le surlendemain, et le jour après...

mercredi 15 octobre 2008

L'album de la semaine: The Dears "Missiles"

Avant qu'Arcade Fire n'explose sur la scène indie rock internationale en 2004 avec le sublime Funeral, il y avait déjà The Dears qui représentait fièrement Montréal à ce niveau. Après son premier opus End of a Hollywood Bedtime Story, la formation s'est attirée des critiques élogieuses pour son No Cities Left en 2003. "The next big thing from Montreal", annonçaient les médias spécialisés. Puis est arrivé Arcade Fire (de même que Wolf Parade, The Stills et compagnie) et le groupe mené par Murray Lightburn est tombé un peu dans l'oubli. Après un retour en force avec le solide Gang of Losers, on pensait que le groupe allait véritablement exploser. C'est un peu ce qui est arrivé... du côté négatif.

Après des problèmes de toutes sortes au sein des membres du groupe (divergences créatives, inspirations, etc.), la quasi totalité des musiciens a décidé de quitter le bateau au cours des derniers mois, laissant Lightburn seul en piste avec Natalia Wanchak, sa douce moitié. Était-ce la fin des Dears? Eh non, il ne fallait pas compter les deux artistes pour battus. Ceux-ci ont recruté de nouveaux membres, se sont remis en selle, et ont concocté le nouveau Missiles.

Alors, il est comment ce nouvel album post-explosion? Très bon, somme toute. Je dois avouer que les premières écoutes m'ont laissé un peu pantois. J'espérais tellement un album magistral (de par les albums précédents, et en faisant fi du départ de presque tout l'équipage) que j'ai été nécessairement déçu. Mais après lui avoir donné plusieurs chances, j'ai fini par être conquis. Après ce qui s'est passé cet été, on aurait pu croire que Lightburn concevrait un disque aux rythmes déchaînés. C'est plutôt le contraire qui s'est produit. Missiles est relativement plus tranquille que Gang of Losers, ce qui peut expliquer notre période d'adaptation en l'écoutant. Mais l'album renferme de poignantes pièces qui entrent dans notre esprit pour ne plus en ressortir, principalement grâce à la voix de Lightburn, toujours aussi puissante et profonde.

Cela dit, je ne suis pas prêt à dire que cet album permettra au groupe d'éviter une dissolution complète. Les derniers départs ont visiblement ébranlé la charpente du duo Lightburn/Yanchak (quand on regarde la bio du groupe, on constate que pas moins de 12 autres musiciens ont fait partie du groupe depuis 1995!).

Chansons à écouter: Dream Job, Money Babies, Lights Off, Meltdown in A Major
http://www.myspace.com/thedears

Le Plateau de Chicago

Quand j'ai déménagé ici cet été, j'avais écrit à quel point j'aimais mon quartier, appelé Lakeview (ou surnommé Wrigleyville, en raison de la présence du Wrigley Field). Il est vrai que ce quartier, avec celui de Lincoln Park, juste au sud), est hyper sécuritaire, près du lac, et comprend une foule de restos et bars. Je me disais alors que ce quartier était en quelque sorte le Plateau Mont-Royal de Chicago. Je n'avais pas tout à fait raison.

Il y a quelques semaines, j'ai découvert véritablement le quartier Wicker Park. J'étais allé faire un tour là-bas cet été pour un festival, mais je ne m'étais pas attardé au secteur. À ce moment-là, je croyais même que tout quartier qui était loin du lac était à déconseiller. Même si c'est le cas pour certains, Wicker Park ne fait définitivement pas partie de cette catégorie.

D'un premier coup d'oeil, on remarque immédiatement le côté artistique du quartier. Immenses lofts avec des expositions d'oeuvres de toutes sortes, événements musicaux (avec le mythique bar Double Door et la salle Subterranean) et littéraires, le quartier grouille sans bon sens le week-end (je ne m'y suis jamais promené la semaine). Les boutiques branchées et les bars fréquentés par des jeunes fin vingtaine, début trentaine sont là à profusion. Le soir, il faut se rendre à l'intersection des rues Damen, North et Milwaukee (voir la carte ci-dessous avec mon joli cercle). C'est véritablement là l'épicentre du quartier, là où on prend le pouls du secteur.



En me promenant l'autre jour, je suis tombé devant le magasin de disques Reckless Records. J'ai immédiatement pensé au film High Fidelity, avec John Cusack et Jack Black. Après avoir cherché l'info sur le web, j'ai su que le film avait été tourné dans un local juste à côté du Reckless, et que la boutique dans le film s'en inspirait fortement.



Il n'y a pas beaucoup de longs métrages qui ont été tournés dans le quartier, mais on ne peut pas passer sous silence le film Wicker Park, avec Josh Hartnett et Diane Kruger, et qui se veut le remake du film français L'Appartement. Cela dit, il faut savoir que la majorité du film a été tournée à Montréal! Eh oui, Montréal qui se fait passer pour Chicago. Je pouvais bien dire que je n'étais pas trop dépaysé en arrivant ici...

90 minutes de perdues

Je viens de regarder deux émissions de Jerry Springer pour rien aujourd'hui. J'étais certain que l'émission à laquelle j'avais assisté allait être diffusée aujourd'hui. Ce n'était pas le cas. 90 minutes de ma vie que je viens de perdre, évaché sur le divan, à regarder des gens bizarres apprendre au monde entier qu'ils ont trompé leur copain. Si ç'avait été mon émission, ça ne m'aurait pas dérangé de "perdre ce temps", mais là je ne suis pas plus avancé...

mardi 14 octobre 2008

Au petit écran demain

J'ai su tout à l'heure que l'émission de Jerry Springer à laquelle j'ai assisté va être diffusée demain à midi ou 13h! Si je me fie à l'emplacement de nos sièges, je présume qu'on risque de se voir à l'écran pas mal souvent.

Maintenant, la question que je me pose: Est-ce que l'émission est diffusée au Canada? Ici elle est tournée à NBC (même si on ne la retrouve pas sur le site web de la station...), alors je me demande si vous pouvez la capter.

Est-ce que quelqu'un est au courant et peut m'informer svp?

lundi 13 octobre 2008

Supergroupe non-brisé

Jeudi dernier, je suis allé voir un autre concert d'une formation canadienne. Eh oui, ça ne dérougit pas ce mois-ci!

J'avais un ami de Montréal, Richard, qui était là pour le week-end et nous nous sommes rendus ce soir-là au Vic Theatre. Situé tout près de chez moi, le Vic est vraiment plaisant comme salle, car il y a plusieurs paliers. Ça fait que l'on peut pratiquement bien voir la scène d'à peu près n'importe où.

Donc jeudi, c'était le groupe torontois Broken Social Scene qui se produisait. En première partie figurait le jeune band montréalais Land of Talk. Puisqu'il n'y avait encore pas beaucoup de personnes dans la salle, Rich et moi avons décidé de nous approcher de la scène. Mauvaise idée, après seulement quelques secondes, le son hyper fort nous a forcé à nous reculer. Mais même placés debout juste devant le sonorisateur (normalement le meilleur endroit pour "écouter" un concert), il n'y avait rien à faire, le son était vraiment mauvais. Pourtant, sur disque, la musique du trio est agréable et très claire. Mais là, on avait de la misère à saisir les instruments. Dommage. En plus, j'ai su que la chanteuse Elizabeth Powell avait souffert d'une extinction de voix cette semaine-là (je devais la faire en entrevue et ç'a été annulé). Donc on voyait vraiment qu'elle ménageait ses ardeurs.

Après cette courte première partie d'à peine 30 minutes, Broken Social Scene (et ses 8 membres) est arrivé sur la scène. Premier constat, Elizabeth Powell est de retour avec le groupe, ce qui explique clairement pourquoi elle ménageait sa voix pendant la première partie. Mené par Kevin Drew et Brendan Canning, le supergroupe est reconnu pour ses prestations phares de plus de 3 heures. Jeudi, ils n'ont joué "que" 2 heures, mais c'était vraiment parfait, quant à moi.

Sur disque, je ne trouve pas toujours le groupe très excitant. Mais en spectacle, ça prenait vraiment une autre dimension. Alors que le son était médiocre pendant la première partie, il était archi clair pendant le set de BSS. On entendait parfaitement chacun des 6 ou 7 instruments.

Vers le 2/3 du spectacle, le groupe a amorcé une chanson qui a rapidement été ponctuée d'un feedback strident. Drew a alors demandé à tout le monde d'arrêter pour la reprendre. Mais quelques secondes plus tard, le même feedback est revenu. Le batteur était en colère. Drew a quitté la scène pour aller s'expliquer avec lui. Dans ma tête, j'avais déjà les titres des manchettes: "Broken se brise". Mais non, les deux sont finalement revenus main dans la main.

Cela dit, était-ce en raison de cette tension, mais toujours est-il que la toute dernière chanson du spectacle "It's All Gonna Break" (présage?) a été intense comme j'ai rarement vu. Une interprétation d'environ 10 minutes magistrale. L'une des meilleures fins de concert que j'ai vue dernièrement.

Broken Social Scene sera à Montréal le 31 octobre prochain (show d'Halloween!). Ne manquez pas ça.

L'âge du rock

Ça y est. J'ai 27 ans aujourd'hui.

J'ai toujours aimé ce nombre, aucune idée pourquoi. En fait oui, un peu. Ça remonte aux années 90, alors que je trippais sur le gardien des Nordiques de Québec, Ron Hextall, et il portait ce numéro (tout de même étrange pour un gardien). J'aimais son côté flamboyant et je me souviens que je le dessinais souvent pendant mes cours au primaire (avec le recul, je me suis rendu compte qu'il était vraiment mauvais...). D'ailleurs, en 1993, il s'est avéré qu'Hextall a été l'une des principales raisons de la débandade des Nordiques contre le Canadien en séries... Mais reste que le nombre 27 est resté mon favori (avec le 14).

27, c'est aussi en quelque sorte "l'âge du rock". Pourquoi? Parce que plusieurs légendes musicales sont décédées alors qu'elles avaient 27 ans. Ce nombre est tellement mythique qu'on a créé le Forever 27 Club, en l'honneur de ces vedettes rock ou blues qui sont décédées à 27 ans, dans des circonstances étranges.

Qui sont-elles?

-Brian Jones (fondateur des Rolling Stones, mort noyé dans une piscine)
-Jimi Hendrix (overdose de somnifères)
-Janis Joplin (overdose probable d'héroïne)
-Jim Morrison (cause véritable inconnue, mais annoncée comme crise du coeur)
-Kurt Cobain (la cause de sa mort sera toujours mystérieuse)

Le site dresse aussi une liste d'une vingtaine d'autres musiciens qui ont tous péri à 27 ans. Le biographe de Cobain et Hendrix a d'ailleurs mentionné: "Le nombre de musiciens qui sont décédés à 27 ans est remarquable à tous les niveaux. Même si les humains décèdent à tous les âges, il y a une statistique étonnante à propos des musiciens qui décèdent à 27 ans."

La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que je ne suis pas musicien. Alors mon destin n'est pas en jeu présentement!

Autre fait à noter par rapport à mon âge, c'est qu'un ancien collègue m'a récemment fait remarquer que Paul McCartney avait 28 ans quand il s'est séparé des Beatles. Wow, ça ne me donne que 12 mois pour réaliser quelque chose de légendaire. Je n'ai pas une seconde à perdre.

jeudi 9 octobre 2008

"Toi pis tes maudits fashion shows!"

Quand j'entends les mots "fashion show", je ne peux m'empêcher de penser à cette scène mémorable du film Slap Shot:



Cette semaine, mon amie Gabriela m'a invité au fashion show du magasin Macy's. Je ne suis vraiment pas quelqu'un d'attiré par la mode, mais puisque je n'étais jamais allé de ma vie à un événement de la sorte, que je pouvais y voir parader de jolies filles et que l'alcool était gratuit, j'ai accepté sans trop hésiter.

Toutefois, dès que j'ai mis les pieds dehors, je me suis demandé si j'avais pris la bonne décision. Pourquoi? Parce que c'était le déluge! De la pluie qui tombait à l'horizontal, du vent et du froid. De loin la pire journée depuis mon arrivée ici. Je me suis rendu de peine et de misère au métro, mais le pire a été en sortant de la station au centre-ville. Là il ventait et pleuvait plus que jamais. J'ai vu une fille se faire détruire son parapluie complètement par le vent et le laisser sur le trottoir parce qu'elle ne savait plus quoi faire. Oui, c'était le bordel. Et j'endurais tout ça pour aller à un fashion show...

L'événement avait lieu dans une immense tente en arrière du Millenium Park. On se rend là et on apprend qu'on n'est pas sur la liste VIP. Donc pas de cocktail avec alcool gratuit pour nous... Il faut attendre dans une ligne pendant une demi-heure. "Veux-tu partir?", me demande Gabriela. Oh que non! Je n'ai pas fait tout ce chemin au péril de ma vie pour repartir sans avoir vu le spectacle.

Et le fameux "spectacle" justement n'a pas été trop impressionnant. On a vu onze collections d'environ 8 à 10 morceaux chacune. Et c'était tellement fade pour la plupart. Des vêtements qui passaient du noir, au blanc ou au beige. À peine quelques couleurs de rouge, vert ou bleu dans le lot. Je ne connais pas grand chose à la mode, mais de ce que j'ai vu, ça ne m'a pas donné le goût d'aller au Macy's (bon, 10 des 11 collections montrées étaient pour femmes, et celle pour hommes était vraiment mauvaise).

Outre les vêtements peu aguichants, ce qui m'a le plus frappé durant ce fashion show est le physique des mannequins. Pratiquement toutes des échalottes de 6 pieds 2, je les regardais parader (elles avaient toutes un air bête, car ç'a l'air qu'on n'a pas le droit de sourire dans ces affaires-là) et je me disais que ça n'avait pas d'allure. Est-ce que ces filles-là sont représentatives des clientes qui vont magasiner au Macy's? Bien sûr que non. Alors pourquoi nous montrer des vêtements avec des filles dont le physique représente 0,01% de la population?

Malgré tout ça, j'ai passé une belle soirée. Oui, oui! Et on a fini ça dans un bar en regardant le débat des chefs Obama-McCain (non, c'était pas Harper-Dion!) au côté d'un aveugle avec son chien. Ça clôturait bien cette étrange soirée météo-fashion show.

lundi 6 octobre 2008

Dans les coulisses du Jerry Springer Show

À Chicago, quand on parle de talk-shows télévisés, il y a bien sûr celui d'Oprah Winfrey, mais aussi Jerry Springer. Ce dernier anime sa populaire émission depuis déjà 18 ans sur les ondes de NBC.

Je me souviens qu'au Québec, le Jerry Springer Show avait connu une certaine popularité il y a plusieurs années, mais qu'ensuite on n'en avait plus entendu parler. Plusieurs pensaient même que l'émission avait été retirée des ondes (est-elle encore diffusée au Québec? il faudrait voir). Toujours est-il que Jerry Springer et son show sont toujours bien en vie et que j'ai eu la chance d'assister à l'enregistrement lundi dernier.

Une expérience pour le moins mémorable!

Retournons en arrière. Pour assister à l'émission, il faut se rendre sur le site web et remplir un formulaire. Ensuite, quelqu'un nous appelle et nous demande nos disponibilités. C'est ce que j'ai fait il y a environ un mois. La semaine dernière, j'ai reçu une enveloppe avec mes deux billets demandés, en plus d'une liste de vêtements et objets qu'il était interdit d'apporter à la tour NBC.

Lundi, je me rends finalement à l'enregistrement avec mon amie Theresa. Le moment pour entrer dans le studio était fixé à 15h30 et on conseillait aux spectateurs de se rendre à la tour au moins une heure avant, car il n'était pas garanti qu'on aurait une place assise.

Après avoir attendu quelques minutes en ligne, des préposés vérifient nos pièces d'identité (j'avais mon passeport), et on passe ensuite au détecteur de métal (oui, rien n'est laissé au hasard ici). On prend l'ascenseur et on nous dirige ensuite dans une salle remplie de chaises et avec une télévision. Eh oui, c'est là qu'on patiente ensuite. À la télé, on nous montre le show d'Ellen Degeneres (le préposé changera de poste quelques minutes après pour regarder le match des White Sox). En patientant, on peut aller aux toilettes ou acheter quelque chose à manger (chips, palettes de chocolat et même hot dogs sont disponibles!). L'attente se fait sans problème, car je crois encore à ce moment qu'on va nous amener au studio à 15h30. J'avais tort.

À 16h20, on attendait toujours dans cette fameuse salle, alors qu'il était clairement écrit sur notre billet que l'enregistrement commencerait à 16h15! Finalement, on nous a fait sortir de la salle vers 16h30... pour nous faire patienter encore debout dans le corridor pendant 15 minutes. Au bout du compte, on a finit par se rendre vers le studio aux alentours de 16h45.

Tout de suite en entrant, c'est le même constant que pour n'importe quel studio de télé. C'est hyper petit. J'ai calculé que les estrades pouvaient contenir environ 175 personnes. Pour nous faire patienter, on nous montre cette fois-ci sur les télés du studio des séquences du Jerry Springer Show. Les gens se battent et se lancent de la bouffe. Je ris. J'ai très hâte que ça commence!

Le régisseur de plateau vient ensuite nous expliquer un peu le déroulement de l'enregistrement. En gros, il faut applaudir quand lui nous demande de le faire et on ne peut traiter aucun participant de "whore" ni lancer des "bitch" et "tits" sans avertissement.

Vers 17h, Jerry Springer en personne s'amène sur le plateau. Ovation debout évidente. Et au lieu de simplement nous saluer et attendre que le show commence, l'animateur fait un monologue vraiment comique d'environ 10 minutes. Je ne savais honnêtement pas qu'il pouvait être si drôle.

Après ça, le show commence finalement. Nous sommes vraiment bien placés, dans la quatrième rangée en plein milieu. Ce qui signifie qu'on va nous voir assurément quand le show sera en ondes (à ce sujet, je n'ai aucune idée de la date de diffusion. on nous a dit que ça pouvait prendre une semaine, comme six mois! mais je vous le dirai quand je le saurai). Dans la première rangée, on retrouve trois bouncers qui sont là uniquement pour les bagarres. Ça promet.

Il y a 3 histoires différentes dans cette émission. Nous n'avons aucune idée des sujets et nous les découvrons en même temps que l'émission se tourne. Cette année, l'émission a décidé de retourner vers ses "racines". Donc moins de nains et de transsexuels cette fois-ci. On ne veut plus d'un freak show (les cotes d'écoute étaient moins importantes), mais d'un talk show plus conventionnel, mais divertissant.

Cela dit, on est encore bien loin de Claire Lamarche!

La première histoire est un gars qui raconte qu'il était saoûl à son mariage et que sa blonde l'a laissé à cause de ça. Il veut évidemment revenir avec elle, mais sa belle-mère le déteste. Il raconte cette histoire tout seul sur le plateau, assis sur une chaise. Pendant ce temps, Jerry se promène à travers la foule. Ensuite, la belle-mère arrive sur le plateau et les deux participants s'engueulent. Alors là, on constate qu'ils ont répété leur texte, car ça ne coule pas si bien... En fait, j'ai vraiment l'impression d'assister à une pièce de théâtre... d'été. (Malgré tout, je crois que les participants ne sont pas des comédiens engagés)

L'ex du gars arrive par la suite. "Je ne t'aime pas". "Ben, je vais me reprendre." "Ah....". Finalement, elle accepte de retourner avec lui... La belle-mère pogne les nerfs et commence à se battre avec le gars. Nous, dans la foule, on se lève debout et on crie: "Jerry! Jerry! Jerry!" (j'ai jamais compris pourquoi, mais c'est très drôle!).

La deuxième histoire est sans conteste la plus hilarante du lot. Un gars bien en chair s'amène seul sur le plateau. Il raconte qu'il est en amour avec la blonde de son ami. Qu'elle et lui ont déjà eu un one-night stand, mais que son ami ne le sait pas. Évidemment, ledit ami surgit sur le plateau et les deux commencent à se battre. Le problème est que le petit doit faire ma shape, tandis que l'autre doit peser 350 livres. C'est vraiment David contre Goliath. Et comble du ridicule, les deux gars enlèvent leur chemise en se battant. Je suis crampé.

La troisième histoire était celle d'un gars qui avait trompé sa blonde. Celle-ci arrive sur scène et l'engueule, tandis que l'autre fille survient après. Les deux filles se pognent, une en perd sa perruque. C'est encore bien tordant.

Après cette histoire avait ensuite lieu la période de questions du public. Tous les participants de l'émission étaient de retour sur le plateau et la foule pouvait y aller de questions ou commentaires loufoques. Ça nous a permis de voir deux participants masculins montrer leurs fesses, mais aucune fille n'a voulu montrer ses seins, malheureusement. Haha!

À 18h30, tout était fini.

En 18 ans, si on calcule qu'il y a environ 200 émissions d'enregistrées par année, avec une moyenne de 10 participants pour chacune, cela veut dire que 36 000 personnes ont passé sur le plateau du Jerry Springer Show. "Une belle nation de pervers", a dit lui-même l'animateur avant l'émission. Il ne pouvait pas si bien dire.

La poésie de Spencer Krug

Au niveau de la musique indie rock, Spencer Krug est sans conteste l'un des artistes les plus brillants qui soient. L'auteur-compositeur-interprète chante dans trois excellents groupes: Wolf Parade, Sunset Rubdown et Swan Lake. Quand on sait que certains artistes ou groupes mettent parfois 3 ou 4 ans avant de sortir un nouvel album, inutile de vous dire que Spencer ne chôme vraiment pas de son côté.

J'adore la musique qu'il compose, mais je dois avouer bien honnêtement que je n'avais jamais porté attention aux paroles de ses chansons. Mon amie Gabriela ici m'a confié qu'à ses yeux il était l'un des meilleurs auteurs de la scène musicale canadienne, si ce n'est nord-américaine. Et Spencer, fait à noter, demeure à Montréal. Eh oui, un autre!

Hier, il était de passage au Empty Bottle avec Sunset Rubdown. Jusqu'à tout récemment, je n'en connaissais que bien peu sur ce groupe, mis à part le dernier album que j'ai eu l'occasion d'écouter. Ces derniers jours, je m'y suis mis ardemment et j'y ai découvert une excellente formation. J'aime toujours davantage Wolf Parade, mais je dois dire que Sunset Rubdown a de solides compositions.

Puisque lors de son dernier passage, il s'était produit à guichets fermés, le groupe donnait pas moins de deux spectacles hier dans la même soirée. Je suis allé au second, qui a débuté vers minuit. Normalement, quand un groupe en est à son deuxième concert dans la même veillée, on serait porté à croire que le nombre de chansons diminueraient. Eh non, Spencer et sa gang ont joué pendant plus de 75 minutes. Un joli mélange de vieilles pièces avec des plus récentes.

Et pendant qu'un des guitaristes arrangeait une de ses cordes qu'il avait pétée, Spencer nous a livré seul au piano "I'll Believe In Anything", une vieille pièce de Sunset Rubdown mais que l'on a davantage connu sur le disque de Wolf Parade, Apologies to the Queen Mary. C'était à donner des frissons! Et ça m'a aussi donner le goût de revoir Wolf Parade en concert le plus vite possible!

Suggestions d'albums en vrac

Étant donné que j'ai manqué mes deux dernières semaines de suggestions d'albums, j'ai décidé de faire un billet avec quelques disques en vrac. Donc, voici ce que je vous recommande en ce début du mois d'octobre.

TV on the Radio
Dear Science

Lors de son album précédent, le groupe de New York avait reçu des critiques assez élogieuses. Cela dit, je trouve que le disque n'était pas accessible à tous les mélomanes et encore aujourd'hui, je ne l'écoute que très rarement. Dear Science, par contre, capte notre attention dès la première chanson. La musique de TV on the Radio est un mélange d'ambiance planante avec des percussions rythmiques très dynamiques. Pour ce qui est des paroles, le producteur et multi-intrumentiste du groupe, David Sitek a dit: "A lot of bands have something to say. We have something to ask."

Chansons à écouter: Halfway Home, Dancing Choose
www.myspace.com/tvontheradio (l'album peut y être écouté au complet)

Coeur de pirate
Coeur de pirate


C'est tout un buzz médiatique qu'a vécu Béatrice Martin, alias Coeur de pirate, ces dernières semaines avec la parution de son tout premier album. Même en étant à Chicago, je n'ai pu échapper à l'engouement (bon, faut dire que je vais continuellement sur les sites de Cyberpresse et Voir!). Étant sur l'étiquette Grosse Boîte, la jeune femme de 18 ans (ou serait-ce 19?) a évidemment été comparée à Tricot Machine. Mais en l'écoutant chanter, c'est véritablement à Pierre Lapointe que l'on pense, par le parler "à la française". Je n'ai pas encore assez écouté l'album pour en dire ce que j'en pense, mais déjà l'écoute de la pièce Comme des enfants m'avait charmé, avec ses histoires romantiques et naïves. Si elle peut réussir à se détacher de l'empreinte de Lapointe, la petite Martin (avons-nous un lien de parenté? je ne sais pas) ira loin.

Chansons à écouter: Comme des enfants, C'était salement romantique
www.myspace.com/coeurdepirate

Of Montreal
Skeletal Lamping


Dans les dernières années, la formation d'Athènes, en Georgie, (eh non, elle ne vient pas de Montréal!) est sans conteste l'une des plus originales qu'il m'ait été permis d'observer. Faisant fi des courants commerciaux, le chanteur et principal parolier Kevin Barnes a toujours fait un peu à sa tête (et disons que sa tête n'est pas dépourvue d'imagination). Ça donne toujours lieu à des albums hyper colorés, aux ambiances musicales très hop-la-vie, à certaines chansons qui peuvent rappeler les Beatles, et d'autres vraiment pas. Le nouvel album, en vente le 21 octobre, poursuit lui aussi dans la même veine, même si Barnes semble s'être assagi un peu et qu'il parle plus que jamais d'amour et de sexe. La première pièce a beau être excellente (surtout la fin démentielle), le reste du disque verse parfois dans la pop presque sirupeuse. Si vous ne connaissez pas le groupe, je vous conseille davantage son album précédent, Hissing Fauna, Are You the Destroyer?

Oh, et en ce qui concerne ce groupe en spectacle, vous vous devez de le voir live au moins une fois dans votre vie. Kevin Barnes porte toujours une multitude de costumes différents et les shows sont éclatés au maximum. Bonne nouvelle, le groupe sera au Métropolis le 29 octobre prochain. Faites vite, car ça risque de se vendre assez bien. Les billets sont seulement 20$ en plus, soit 15$ de moins que ceux pour le show de Jonas...

Chansons à écouter: Nonpariel of Favor, Id Engager
www.myspace.com/ofmontreal


Land of Talk
Some Are Lakes

Terminons ici avec un excellent nouveau groupe indie rock montréalais (décidément, la vague a l'air de se poursuivre). Je viens tout juste de découvrir cette formation qui fera la première partie de Broken Social Scene ici la semaine prochaine (ça reste à voir pour le show de Montréal). Mené par la chanteuse et guitariste Elizabeth Powell, le groupe sort son premier album ce mardi. Ça tombe bien qu'il fasse la première partie de BSS, car ce premier disque semble en être grandement inspiré. Mélangeant plusieurs instruments et offrant des mélodies rock aucunement ennuyantes, le groupe propose un très bon premier effort.

Chansons à écouter: Corner Phone, Some Are Lakes
www.myspace.com/landoftalkmtl

vendredi 3 octobre 2008

Laisser parler la musique

Je suis allé voir Beck hier soir, à l'Aragon Ballroom. Il était de passage deux soirs consécutifs à guichets fermés dans cette salle qui peut accueillir jusqu'à 4 500 personnes. Moi qui l'avais vu en septembre 2005 au Centre Bell, je dois dire que j'ai bien plus apprécié la proximité avec l'artiste hier. À mon arrivée tout juste pour la première partie, la salle était loin d'être remplie, ce qui fait que j'ai pu me rendre assez près de la scène.

Parlant de la salle, l'Aragon Ballroom a été construit en 1926 et il ressemble à un village espagnol (son nom vient d'ailleurs d'une province en Espagne). L'endroit est donc bien intrigant quand on y pénètre. Après l'entrée, on parcourt un long corridor, qui se termine au bout par d'immenses escaliers. C'est au deuxième étage que se trouve la partie "ballroom" où se déroule le spectacle. La salle est grande et il n'y a aucune chaises au parterre (quelques places assises se trouvent sur la mezzanine). En plus d'accueillir quelques shows rock, la salle est aussi le lieu de plusieurs événements en langue espagnol, de même que quelques galas de boxe.

À 19h30 presque tapant, MGMT est embarqué sur la scène. Très populaire grâce à son album Oracular Spectacular, le groupe de Brooklyn en était à son deuxième passage à Chicago en quelques semaines, après avoir participé au Lollapalooza. Je les avais vu à ce festival, mais j'avais manqué une partie de leur prestation. Hier, j'ai vu toute leur performance, un solide 40 minutes sans temps mort. En fait, ce n'est pas vrai. Après avoir livré l'énergique Kids, qui a fait bondir la foule, le groupe a dû attendre un bon 3-4 minutes après que le guitariste ait brisé une de ses guitares. Je me demandais d'ailleurs pourquoi la formation n'avait pas terminé sa prestation avec cette chanson, sans conteste la plus populaire auprès de la foule (Time to Pretend étant la deuxième), au lieu de conclure avec une pièce très moyenne. Mais bon, c'était drôle de voir que ce jeune groupe se prenait parfois pour de vieux rockers, avec les longs cheveux dans le vent, et des longs jams à la fin de presque chaque chanson.

Vers 20h45, Beck et ses musiciens se sont ensuite amenés, sous les applaudissement évidents de la foule. Avec son long manteau, ses cheveux longs et son chapeau, on retrouvait le bon vieux Beck, "l'un des artistes les plus originaux et créatifs des 15 dernières années", a mentionné un animateur de radio au micro en présentant le chanteur. Beck s'amène au micro et la première pièce débute... C'est Loser!!! Le premier succès du chanteur, qui date de 1992. Comme si Radiohead débutait ses shows aujourd'hui avec Creep. À ce niveau-là, on s'entend que les Américains risquent de retourner marcher 2-3 fois sur la lune avant que ça ne se reproduise.

Très peu bavard (il a dû s'adresser à la foule 2 ou 3 fois tout au plus), Beck a décidé de laisser parler sa musique. Et il ne s'est pas trompé, enfilant quelques nouvelles pièces de Modern Guilt avec ses plus vieux succès (Devil's Haircut, notamment). Sans conteste l'un des points les plus forts du concert aura été l'interprétation déchaînée de Where It's At. Aussi, pour Hell Yes, j'ai bien ri en voyant tous les musiciens s'amener au devant de la scène avec de petits appareils et reproduire la chanson avec des casques d'écoute.

En tout, rappel compris, Beck aura livré 26 chansons. Avec la très bonne première partie de MGMT, je dois dire que le prix de 40$ des billets était une vraie aubaine.

(il n'y a aucune photo du concert, car les caméras n'étaient pas permises, et mautadit que ça fait du bien de ne pas se trouver entouré de 18 personnes qui essaient de filmer ou photographier le chanteur! bon il y avait tout de même des personnes avec leur cellulaire, mais c'était bien moins pire)

Setlist du show:

1. Loser
2. Nausea
3. Girl
4. Timebomb
5. Minus
6. Mixed Bizness
7. Nicotine and Gravy
8. Que Onda Guero
9. Hell Yes
10. Black Tambourine
11. Devil’s Haircut
12. Soul of a Man
13. Orphans
14. Think I’m In Love
15. Walls
16. Missing
17. Chemtrails
18. The Golden Age
19. Lost Cause
20. I Heard That Lonesome Whistle Blow (Hank Williams cover)
21. Where It’s At

Encore

22. Gamma Ray
23. Leopard-Skin Pill-Box Hat (Bob Dylan cover)
24. Novacane
25. Profanity Prayers
26. E-Pro