mercredi 12 novembre 2008

Faire danser les foules

À Pittsburgh, il est difficile de trouver quelqu'un d'autre qui fasse soulever les foules autant que Gregg Gillis, alias Girl Talk. Bon, à part Mario Lemieux et Sidney Crosby, mettons!

Ces dernières années, le jeune homme de 27 ans s'est rendu très populaire en faisant du "mashup" de pièces pop très connues avec d'autres hip hop ou rock. En fait, sur chacune de ses chansons, Girl Talk utilise souvent une quinzaine d'échantillons différents. Allez voir la page Wikipédia pour en avoir une idée et allez sur MySpace pour écouter quelques morceaux.

Jusqu'à cet été, je n'avais entendu que vaguement le nom de Girl Talk. Je n'avais aucune idée de ce qu'il faisait. Même que pendant le festival Lollapalooza en août, il jouait sur une scène secondaire et je n'étais pas allé voir son show (je pensais que c'était un groupe de filles!). J'avais par contre été surpris de constater à quel point il y avait beaucoup de spectateurs.

Ce n'est que tout dernièrement, il y a un mois ou deux, que j'ai découvert Girl Talk pour vrai. Son disque jouait tout bonnement dans un party. C'est bien difficile de ne pas accrocher lorsqu'on entend dans la même pièce des petits bouts de Queen, Beastie Boys, Phil Collins, The Police et The Cure! Depuis ce fameux party, j'ai presque écouté du Girl Talk à tous les jours.

Samedi dernier, il était de nouveau de passage à Chicago, au Congress Theatre. Cette fois-là, je n'ai pas raté ma chance et je me suis rendu au show avec un ami. Le Congress est une très grande salle d'au moins 3 000 spectateurs. En entrant dans l'établissement, il y a un gigantesque hall d'entrée où des DJ jouaient pour faire patienter les gens. On s'est rendu à l'arrière, dans la portion où se tenait le vrai show. C'était rempli à craquer.

Girl Talk est monté sur scène avec son laptop. Normalement, des shows du genre, ce n'est pas toujours convainquant. Plus souvent qu'autrement, le DJ est statique et dans son monde. Pas Girl Talk. Dès le début, il invite des spectateurs à venir le rejoindre sur scène. En tout, au moins une cinquantaine de personnes se sont retrouvées sur les planches... et elles sont restées là tout le long du show!

Pendant 1h45, on a dansé sur toutes sortes de beats joliments orchestrés par le maître de cérémonie. Non mais ce gars-là a vraiment un sens du rythme incroyable. Regardez cet extrait où il mix le hit Since U Been Gone de Kelly Clarkson avec du Nine Inch Nails. Comme si tout à coup les hits pop les plus sucrés étaient devenus "in" auprès de jeunes qui les auraient normalement boudés.



C'était comme une sorte de gros rave, avec un écran géant quasi psychédélique, des ballons un peu partout, une foule relativement jeune et déchaînée.

À la fin du spectacle, Girl Talk a pris le micro presque pour la première fois de la soirée pour nous annoncer que c'était son plus gros spectacle solo à vie. Il semblait visiblement heureux. Difficile de dire le contraire pour un gars qui travaillait toujours comme ingénieur biomédical l'an dernier!

À noter que Girl Talk est en show ce jeudi soir, 13 novembre, au Métropolis. Le spectacle devait être au Club Soda, mais ils l'ont déplacé, devant la popularité de l'événement. Et même là, le concert est à guichets fermés. Mais si jamais vous avez l'occasion de mettre la main sur des billets, n'hésitez pas.

Aucun commentaire: