jeudi 2 octobre 2008

L'art de gâcher le party

Ça fait 100 ans que les Cubs n'ont pas gagné une Série mondiale. 100 ans que les fans de l'équipe ont enduré déceptions après déceptions. Bien sûr, l'équipe a passé près à plus d'une occasions, mais la malchance (pour ne pas dire malédiction) semblait toujours s'acharner.

Aujourd'hui, après avoir connu une saison de rêve, l'équipe affrontait les Dodgers dans ce tout premier match des séries 2008. J'ai fait mon tour un peu sur le web cette semaine et à l'unanimité, tout le monde s'entendait pour dire que les Cubs l'emporteraient facilement (soit en 3 ou 4 parties, dans cette série 3 de 5).

Eh bien, les Cubs ont le tour de rendre les choses plus difficiles (ou plus intéressantes, selon le point de vue). Ils se sont faits rosser (dégeler, clancher, massacrer, etc.) 7 à 2 par les Dodgers tout à l'heure. Pas 2-1 ou 4-3. Non, 7-2. Pour mon premier match des séries, je m'attendais à mieux.


Revenons en arrière.

L'ambiance avant la rencontre était littéralement électrisante. Plusieurs avaient apporté leur pancarte "It's gonna happen" (changée parfois par "It's happening"), faisant évidemment référence à la disette d'un siècle des Cubs. Dès la présentation des joueurs, les gens criaient et hurlaient à tout rompre. Ça augurait bien!

Après une première manche sans trop d'éclat, Mark De Rosa a fait bondir tout le monde avec un circuit de deux points. Alors là, les gens étaient de bonne humeur, ça chantait, ça riait. "Petite victoire facile", semblaient sûrement se dire certains.


Mais en 5e manche, tout s'est écroulé. Ryan Dempster, le partant le plus fiable de toute la saison, a accordé pas moins de 3 buts sur balles. J'étais pas trop loin du terrain et vraiment, sur plusieurs lancers, on avait dit qu'il avait littéralement perdu le marbre, accumulant les tirs très hauts. Le receveur Soto a eu beau aller le rassurer lorsque les buts étaient remplis, ça n'a rien donné. James Loney s'est ensuite amené à la plaque et POW! Grand chelem.


(en plus, c'est exactement pendant cette manche que ma caméra numérique a décidé de boguer et d'effacer toutes mes photos... donc les images de ce texte ont été prises sur le site des Cubs)

C'était 4-2 et on aurait pu entendre une mouche voler dans le Wrigley Field. Les 42 000 spectateurs se sont tus d'un seul coup (à part évidemment les quelques fans des Dodgers). L'ambiance du party venait littéralement de changer.

"Bon, c'pas grave, il nous reste 4 manches pour nous reprendre", se sont dit les plus optimistes. Eh non, ça n'a rien donné. Malgré quelques bonnes frappes, les Cubs n'avaient pas le même aplomb qu'en saison. Et qui plus est, les Dodgers ont ajouté deux autres longues balles à leur fiche.


Dès la septième manche, les estrades ont commencé à se vider. L'acteur Jim Belushi a essayé de raviver la foule pendant le "Take Me Out to the Ball Game", et on a même fait jouer la chanson "Someday We'll Go All the Way" d'Eddie Vedder. Mais rien n'y a fait. "On se voit demain", se disaient ceux qui avaient des billets de saison en quittant leur siège.

Cette année est supposée être celle de la fin de la malédiction. Mais aujourd'hui, les Cubs n'ont pas été malchanceux. Ils ont couru à leur propre perte. Espérons qu'ils auront oublié cette dégelée assez rapidement... soit demain (jeudi) pour leur deuxième match. Un match qu'ils se doivent absolument de remporter.

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