Je me souviens qu'au Québec, le Jerry Springer Show avait connu une certaine popularité il y a plusieurs années, mais qu'ensuite on n'en avait plus entendu parler. Plusieurs pensaient même que l'émission avait été retirée des ondes (est-elle encore diffusée au Québec? il faudrait voir). Toujours est-il que Jerry Springer et son show sont toujours bien en vie et que j'ai eu la chance d'assister à l'enregistrement lundi dernier.
Une expérience pour le moins mémorable!
Retournons en arrière. Pour assister à l'émission, il faut se rendre sur le site web et remplir un formulaire. Ensuite, quelqu'un nous appelle et nous demande nos disponibilités. C'est ce que j'ai fait il y a environ un mois. La semaine dernière, j'ai reçu une enveloppe avec mes deux billets demandés, en plus d'une liste de vêtements et objets qu'il était interdit d'apporter à la tour NBC.

Après avoir attendu quelques minutes en ligne, des préposés vérifient nos pièces d'identité (j'avais mon passeport), et on passe ensuite au détecteur de métal (oui, rien n'est laissé au hasard ici). On prend l'ascenseur et on nous dirige ensuite dans une salle remplie de chaises et avec une télévision. Eh oui, c'est là qu'on patiente ensuite. À la télé, on nous montre le show d'Ellen Degeneres (le préposé changera de poste quelques minutes après pour regarder le match des White Sox). En patientant, on peut aller aux toilettes ou acheter quelque chose à manger (chips, palettes de chocolat et même hot dogs sont disponibles!). L'attente se fait sans problème, car je crois encore à ce moment qu'on va nous amener au studio à 15h30. J'avais tort.
À 16h20, on attendait toujours dans cette fameuse salle, alors qu'il était clairement écrit sur notre billet que l'enregistrement commencerait à 16h15! Finalement, on nous a fait sortir de la salle vers 16h30... pour nous faire patienter encore debout dans le corridor pendant 15 minutes. Au bout du compte, on a finit par se rendre vers le studio aux alentours de 16h45.

Le régisseur de plateau vient ensuite nous expliquer un peu le déroulement de l'enregistrement. En gros, il faut applaudir quand lui nous demande de le faire et on ne peut traiter aucun participant de "whore" ni lancer des "bitch" et "tits" sans avertissement.
Vers 17h, Jerry Springer en personne s'amène sur le plateau. Ovation debout évidente. Et au lieu de simplement nous saluer et attendre que le show commence, l'animateur fait un monologue vraiment comique d'environ 10 minutes. Je ne savais honnêtement pas qu'il pouvait être si drôle.

Il y a 3 histoires différentes dans cette émission. Nous n'avons aucune idée des sujets et nous les découvrons en même temps que l'émission se tourne. Cette année, l'émission a décidé de retourner vers ses "racines". Donc moins de nains et de transsexuels cette fois-ci. On ne veut plus d'un freak show (les cotes d'écoute étaient moins importantes), mais d'un talk show plus conventionnel, mais divertissant.
Cela dit, on est encore bien loin de Claire Lamarche!

L'ex du gars arrive par la suite. "Je ne t'aime pas". "Ben, je vais me reprendre." "Ah....". Finalement, elle accepte de retourner avec lui... La belle-mère pogne les nerfs et commence à se battre avec le gars. Nous, dans la foule, on se lève debout et on crie: "Jerry! Jerry! Jerry!" (j'ai jamais compris pourquoi, mais c'est très drôle!).
La deuxième histoire est sans conteste la plus hilarante du lot. Un gars bien en chair s'amène seul sur le plateau. Il raconte qu'il est en amour avec la blonde de son ami. Qu'elle et lui ont déjà eu un one-night stand, mais que son ami ne le sait pas. Évidemment, ledit ami surgit sur le plateau et les deux commencent à se battre. Le problème est que le petit doit faire ma shape, tandis que l'autre doit peser 350 livres. C'est vraiment David contre Goliath. Et comble du ridicule, les deux gars enlèvent leur chemise en se battant. Je suis crampé.
La troisième histoire était celle d'un gars qui avait trompé sa blonde. Celle-ci arrive sur scène et l'engueule, tandis que l'autre fille survient après. Les deux filles se pognent, une en perd sa perruque. C'est encore bien tordant.

À 18h30, tout était fini.
En 18 ans, si on calcule qu'il y a environ 200 émissions d'enregistrées par année, avec une moyenne de 10 participants pour chacune, cela veut dire que 36 000 personnes ont passé sur le plateau du Jerry Springer Show. "Une belle nation de pervers", a dit lui-même l'animateur avant l'émission. Il ne pouvait pas si bien dire.
4 commentaires:
Eh oui, maudite gang de pervers!!! P'is je le savais donc que c'était un brin arrangé! P'us jamais Jerry Springer! Quoique s'ils reviennent à la formule "nains" et "transexuels"... ;0)
Sabin
Ca m'a tellement jamais attiré, Jerry Springer, mais juste pour se lever et crier "Je-rry, Je-rry, Je-rry" sans aucune raison valable, je pense que je serais allé!
Voilà Rich, tu l'as dit. Juste pour crier "Je-rry" à profusion et sans aucune raison, ça valait le prix d'entrée (ben oui, c'est gratis!).
Pis Sabin, comme je l'ai dit, le show a décidé de laisser tomber la portion "fucked up", car les cotes d'écoute diminuaient sans cesse. Là, ce sont des sujets plus normaux (gars qui a trompé sa blonde, etc.). Moins de "bestialité", "pédophilie", nains et transsexuels...
Ç'a l'air que le slogan de l'émission, c'est "An hour of your life you'll never get back". On n'a pas de misère à le croire!
Can't wait to see us tomorrow!
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