Avant qu'Arcade Fire n'explose sur la scène indie rock internationale en 2004 avec le sublime Funeral, il y avait déjà The Dears qui représentait fièrement Montréal à ce niveau. Après son premier opus End of a Hollywood Bedtime Story, la formation s'est attirée des critiques élogieuses pour son No Cities Left en 2003. "The next big thing from Montreal", annonçaient les médias spécialisés. Puis est arrivé Arcade Fire (de même que Wolf Parade, The Stills et compagnie) et le groupe mené par Murray Lightburn est tombé un peu dans l'oubli. Après un retour en force avec le solide Gang of Losers, on pensait que le groupe allait véritablement exploser. C'est un peu ce qui est arrivé... du côté négatif.
Après des problèmes de toutes sortes au sein des membres du groupe (divergences créatives, inspirations, etc.), la quasi totalité des musiciens a décidé de quitter le bateau au cours des derniers mois, laissant Lightburn seul en piste avec Natalia Wanchak, sa douce moitié. Était-ce la fin des Dears? Eh non, il ne fallait pas compter les deux artistes pour battus. Ceux-ci ont recruté de nouveaux membres, se sont remis en selle, et ont concocté le nouveau Missiles.
Alors, il est comment ce nouvel album post-explosion? Très bon, somme toute. Je dois avouer que les premières écoutes m'ont laissé un peu pantois. J'espérais tellement un album magistral (de par les albums précédents, et en faisant fi du départ de presque tout l'équipage) que j'ai été nécessairement déçu. Mais après lui avoir donné plusieurs chances, j'ai fini par être conquis. Après ce qui s'est passé cet été, on aurait pu croire que Lightburn concevrait un disque aux rythmes déchaînés. C'est plutôt le contraire qui s'est produit. Missiles est relativement plus tranquille que Gang of Losers, ce qui peut expliquer notre période d'adaptation en l'écoutant. Mais l'album renferme de poignantes pièces qui entrent dans notre esprit pour ne plus en ressortir, principalement grâce à la voix de Lightburn, toujours aussi puissante et profonde.
Cela dit, je ne suis pas prêt à dire que cet album permettra au groupe d'éviter une dissolution complète. Les derniers départs ont visiblement ébranlé la charpente du duo Lightburn/Yanchak (quand on regarde la bio du groupe, on constate que pas moins de 12 autres musiciens ont fait partie du groupe depuis 1995!).
Chansons à écouter: Dream Job, Money Babies, Lights Off, Meltdown in A Major
http://www.myspace.com/thedears
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