lundi 6 avril 2009

Mon nouveau film culte

Après avoir parlé des Invincibles l'autre jour, vous trouvez que j'ai peut-être le terme "culte" un peu facile ces temps-ci. Non, pas tant que ça.

Ce week-end, j'ai regardé le film High Fidelity, pour la première fois depuis des années. Je souhaitais le revoir, car je me doutais que mon appréciation de l'oeuvre serait sûrement différente d'avant. La raison principale, c'est que le film a été tourné à Chicago. L'autre raison, c'est que la musique joue un rôle à part entière dans ce long métrage et que mon rapport avec la musique est bien plus important aujourd'hui que pendant mes années de cégep.

Eh bien, ça faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas fait autant d'effet.

Pour ceux qui ne connaissent pas, High Fidelity est tiré d'un roman du Britannique Nick Hornby (qui a aussi écrit About a Boy et Fever Pitch, également adaptés au grand écran). L'histoire originale se déroulait à Londres, mais les scénaristes (dont faisait partie l'acteur John Cusack) ont décidé de la transposer à Chicago, car ils connaissaient mieux la ville et qu'elle avait "une scène musicale alternative très intéressante".

On peut dire que la Ville des vents a grandement inspiré le scénario, car on la voit de fond en comble dans ce long métrage. En gros, l'histoire tourne autour de Rob Gordon (Cusack), un mélomane maniaque qui possède un magasin de disques, en plus d'être DJ certains soirs. Malheureux en amour, Rob revient sur ses ruptures du passé, se demandant pourquoi ça n'a pas marché. À travers ça, il s'amuse à ponctuer les événements de sa vie avec des top 5 musicaux. À son magasin, Rob est pris avec Barry (hilarant Jack Black) et Dick, deux employés un peu morrons sur les bords.

Beaucoup de scènes se déroulent à Wicker Park, mon quartier préféré ici. Le magasin de disque, Championship Vinyl, est situé au coin des rues Milwaukee et Honore (voir la photo du film ci-dessous, en comparaison avec l'autre juste plus bas que j'ai prise il y a quelques semaines). Le commerce abandonné est tout près du Reckless Records, un autre magasin de disque mythique à Chicago.


Dans l'appartment de Rob, on voit une affiche du concert d'Of Montreal au Schubas (!), il va voir un film au Music Box Theatre (tout près du Wrigley Field, donc pas loin de chez moi), prend le métro, marche le long de la rivière et joue les DJ au Double Door (autre populaire bar/salle de spectacle de Wicker Park). Bref, quelqu'un qui trippe musique et qui connaît bien Chicago (comme moi, disons!) ne peut qu'adorer ce film.

Ce qui est intéressant au niveau de la musique, c'est que les personnages trippent sur des trucs très pointus et indépendants. Ils parlent très peu des artistes commerciaux populaires. Ce sont des "geeks" de musique très drôles à voir aller (surtout le personnage de Jack Black qui n'hésite pas à dénigrer les goûts des clients du magasin).

Il y a plusieurs répliques savoureuses dans ce film (voir la liste sur IMDB) et c'est principalement cet aspect qui le monte au statut de film culte. Du moins, pour moi!

Lorsque le générique est apparu et que la chanson I Believe (When I Fall in Love It Will Be Forever) de Stevie Wonder s'est mise à jouer, un sourire m'est apparu au visage. Comme si je venais de regarder un feel-good movie qui me ressemble. Oui, je pense que c'est ça.

6 commentaires:

CindyLou a dit…

J'ai adoré High Fidelity aussi. Je l'ai vu tout récemment, et curieusement, Rob m'a fait penser à Rizzz, don't you think ? Remarque que c'est plus spécifique au physique et au tempérament général qu'à l'intégralité du personnage, mais quand même. Excellent film. ;-)

Raphaël a dit…

Oui, tu as bien raison, haha! Faudrait voir ce qu'en pense Rich lui-même!

Unknown a dit…

Heille, que je vous reprenne à parler dans mon dos, ha ha!!

Deux mots : RECKLESS RECORDS!!!!

Raph, que de bons souvenirs dans Wicker Park, je pense que ça s'est avéré ma meilleure soirée du séjour, pour la faune et l'ambiance, même avec le sale itinérant qui est venu nous achaler et on comprenait rien de ce qu'il disait, t'en rappelles-tu?

Découvrir Girl Talk dans ton iPod durant la ride de bus, c'est inscrit dans ma mémoire à tout jamais.

Cinder, je suis assez fier que tu me compares à Cusack, un excellent acteur. Sauf que moi, si j'avais eu Catherine Zeta-Jones ou Lisa Bonet comme blonde, je me serais arrangé pour la garder!

Par contre, je ne fais pas de Top 5 pour tout et pour rien, mais je réarrange régulièrement mes disques, ça oui!

Raphaël a dit…

Les réorganises-tu de manière alphabétique, chronologique ou autobiographique?

Vraiment content que t'aies apprécié notre virée dans Wicker Park, mon Rich! Je me rappelais plus ou moins de l'itinérant, mais maintenant que t'en parles, ça me revient! Et que dire de Girl Talk dans l'autobus! De bons moments.

Unknown a dit…

Présentement, mes disques vont de Z à A!

Ordre alphabétique renversé.

Et je blague même pas!

Tsé, le gars sale qui postillonnait quand il parlait, je pensais qu'il allait me vomir dessus, on était assis sur un banc de parc...

Un gentleman, quoi.

Theresa a dit…

I watched "High Fidelity" when it came out, then again about three years into living in Chicago. I must say I appreciated it all the more, having lived in Wicker Park and having walked by Honore all the time. Too bad it's not a real store...