lundi 29 septembre 2008

Même Ashton et Demi étaient là

Autre événement sportif hier, un match de la NFL que j'allais voir avec mon ami Nicolas. Les Bears accueillaient pour l'occasion les Eagles de Philadelphie au Soldier Field.

De l'extérieur, le stade est assez impressionnant, notamment en raison de sa forme étrange. Rendu en-dedans, on remarque qu'il y a des sièges qui ne sont même pas enlignés vers le terrain. Bizarre!


Je ne suis pas un grand fan de football (j'aime regarder le Super Bowl, mais c'est pas mal tout!). Mais hier, je dois dire qu'on a eu tout un match rempli de rebondissements de toutes sortes. Interceptions, ballons échappés, touchés spectaculaires. Ç'a été une partie vraiment enlevante que les Bears ont remporté 24-20.

Il y avait même Ashton Kutcher et Demi Moore à la game, c'est tout dire. (eh non, ce n'est pas moi qui ai pris cette photo!)


Ce que j'ai appris de ma visite au Soldier Field:
  • Les fans de football sont pas mal parmi les plus intenses du sport professionnel. À la fin de la rencontre, il y a presque eu une bagarre entre fans des Bears et des Eagles.
  • Le ratio gars-filles dans les estrades était facilement de 9 pour 1. Alors, à moins d'avoir une envie extrême, il est presque préférable de se retenir pour aller aux toilettes, car les files pour les gars sont interminables. (oui, c'est bien seulement dans un stade de football qu'on peut voir ça!)
  • Ç'a beau être un match de la NFL qui est diffusé en direct à la télévision nationale, l'énorme tableau indicateur peut quand même geler à tout moment. C'est arrivé en plein quatrième quart, pendant presque 10 minutes. Le match a continué pendant ce temps-là, sans chronomètre et pointage. Je n'avais jamais vu ça et j'étais assez perdu!
  • 60 000 personnes qui essaient toutes de sortir par la même porte pour retourner au centre-ville, ça cause une méchante congestion. Après la fin du match, on est resté presque 10 minutes dans le stade à attendre que la foule se disperse. Quand il n'y avait presque plus personne dans les estrade, on a décidé de quitter... pour se rendre compte que tout le monde était encore en train d'essayer de sortir. Vraiment, on aurait dit que c'était la première fois qu'il y avait un match à cet endroit tant c'était étrangement organisé.

vendredi 26 septembre 2008

Virée à Milwaukee

À quelques jours de la fin de la saison régulière dans le baseball majeur, les Brewers de Milwaukee se battent toujours pour une place en séries. Hier, le club affrontait les Pirates de Pittsburgh dans un match qui s'avérait crucial. L'ambiance s'annonçait donc pour être assez électrisante. Ça tombait bien puisque j'allais à cette rencontre.

Normalement, se rendre à Milwaukee à partir de Chicago prend environ 90 minutes. Ça, c'est quand tu prends le bon chemin! Parti vers 16h avec mon ami Nicolas, qui est en ville pour une semaine, on a viraillé pendant un bon 45 minutes avant de finalement atteindre l'autoroute. Pas grave, on a encore du temps devant nous. On n'avait pas prévu qu'il y aurait ensuite du traffic à plusieurs endroits sur la route.

18h40, on entre dans Milwaukee. Le match débute à 19h05, alors on se dit qu'on a encore du temps. En jetant un coup d'oeil à la ville, je remarque que les églises sont en quantité assez impressionnante. Milwaukee, ville religieuse? Disons qu'avec leurs Brewers qui ont presque besoin d'un miracle pour faire les séries, les habitants n'ont pas le choix de prier et d'accrocher des chapelets un peu partout!


On arrive aux alentours du stade Miller Park environ une quinzaine de minutes plus tard. Parfait, on stationne la voiture et on arrive à temps pour le premier lancer! Tssss, pas tout de suite. À Milwaukee, ils ont placé un énorme stationnement à côté du stade. Et puisqu'il n'y a que des autouroutes aux alentours, c'est vraiment le seul endroit où l'on peut laisser notre voiture. Ça fait qu'environ 40 000 personnes veulent aller à la même place... Même si la partie commençait dans quelques minutes à peine, la file de voitures pour le stationnement était interminable. Les gens sont en retard pour le match et ils semblent s'en foutre royalement.


Une fois la voiture stationnée, on se dépêche à se rendre au stade. Le temps de se rendre à nos sièges, on manque la première demi-manche. Pas grave, le compte est de 0-0. Et nos sièges sont tellement bien placés! De mémoire, c'est de loin les meilleurs billets que j'ai eus à un match de baseball, une vingtaine de rangées derrière le troisième but. On est près de l'action et là, ça sent le baseball.


Le Miller Park est sans contredit le plus beau des nouveaux stades qu'il m'ait été permis de voir. Avec son toit rétractable, ses sièges qui semblent tous près de l'action et sa fameuse glissoire jaune, il a de quoi impressionner.


L'une des traditions au Miller Park est la course de saucisses en sixième manche (Milwaukee étant la capitale de la saucisses). Stupide à souhait, c'est toutefois bien drôle à voir!

En raison de l'importance du match, la foule est agitée plus que jamais. Chaque retrait sur trois prises d'un adversaire ou chaque simple d'un joueur des Brewers est marqué de solides applaudissements. Les manches se suivent et la marque demeure pendant longtemps 1 à 1. On s'amène en fin de 10e manche. Les Brewers réussissent à remplir les buts avec 1 retrait. Le "gros" frappeur du club, Ryan Braun, s'amène à la plaque. Avec un compte de 2 balles et 2 prises, il catapulte l'offrande du lanceur vers le champ gauche. La frappe est si solide que ça ne fait aucun doute, c'est un grand chelem!


Feux d'artifice, mascotte qui descend dans la glissoire, foule en délire. C'est le party à Milwaukee!

Étoile palissante?

Après les We Are Wolves la semaine dernière, je me suis rendu au spectacle d'un autre groupe montréalais, Stars. Il y a trois ans et demi, j'avais découvert ce groupe et, fort excité par sa musique, j'étais allé le voir deux soirs consécutifs au Cabaret Music-Hall. Je me souviens même à ce moment-là m'être dit que ce groupe était mon préféré du moment. Eh bien, c'est fou comme on change en peu de temps.

Stars fait de la pop romantique, je dirais. Sur disque, il y a de très bons moments, mais dans l'ensemble, ça demeure bien calme. Pourtant, de ce que je me souviens lorsque je les avais vus la première fois, le groupe était capable de livrer des prestations énergiques, très rythmées et assez rock.

Mercredi dernier, ce n'était toutefois pas le cas. Premier constat, on pénètre à l'intérieur du Vic Theatre (une charmante salle qui me fait penser un peu au Corona) et on remarque qu'il y a des dizaines de roses sur la scène. Ouais, pour le côté romantique, on n'y va pas trop subtilement! Le groupe foule les planches et tout au long de son spectacle, il lance des fleurs aux spectateurs. Quétaine? Je ne savais trop que penser, mais la foule semblait apprécier. Moi, après quelques chansons à peine, j'avais déjà hâte que le spectacle finisse! Il faut dire que ce type de spectacle se regarde préférablement assis et au Vic, les chaises étaient très rares.

C'est quand il rocke un peu plus que le groupe réussit à capter mon attention. Et de ce côté-là, les deux chanteurs sont capables d'y aller énergiquement, eux qui jouent aussi régulièrement avec Broken Social Scene. Mais mercredi, les moments rythmés se sont faits aussi rares que les places assises.

mercredi 24 septembre 2008

Party de bloc à la cachette

J'avais déjà écrit un billet sur le Hideout il y a quelques semaines.

Le week-end dernier avait lieu le Block Party at the Hideout, soit un festival de musique de deux jours. Je n'y allais que pour la journée de dimanche, principalement pour voir les spectacle des New Pornographers et Ratatat.

Contrairement à d'autres festivals de rue, qui se déroulent souvent dans des parcs, celui du Hideout a lieu dans un énorme stationnement de trucks, un endroit pas très accueillant à la base, mais qui s'avère finalement bien intéressant.

À mon arrivée, c'était un chanteur bien ordinaire qui se produisait sur la scène. Le gars passait d'un style à l'autre avec aucune cohésion. Une chanson d'amour kitch, 2-3 reprises de Michael Jackson, une pièce rock. On avait de la misère à le suivre.

L'artiste qui a suivi, le rappeur local Rhymefest, a lui aussi repris quelques morceaux de Michael Jackson (ouais, le roi de la pop a encore la cote, faut croire!). Pendant sa prestation, j'en ai profité pour m'approcher de la scène adjacente, question d'être le plus près possible pour les New Pornographers.

Ceux-ci se sont amenés vers 19h30. Ça faisait quasiment un an jour pour jour que je les avais vus, au House of Blues de San Diego. Encore une fois, le groupe canadien a offert une performance très énergique qui a été très bien accueillie par la foule (Neko Case, l'une des chanteuses du groupe, a déjà été barmaid au Hideout!). Ça faisait 4 fois que je voyais les New Porn et j'ai apprécié leur concert autant que les autres (contrairement à d'autres groupes où je me tanne après quelques shows).

Immédiatement après se produisait le duo new-yorkais Ratatat. Sur scène, les deux guitaristes étaient accompagnés d'un gars aux beats électroniques et d'un autre bonhomme dont je n'ai pas saisi le rôle. Alors que j'adore le groupe sur disque, je dois dire qu'en spectacle, ça finissait par être redondant. Heureusement, il y a eu quelques bons moments qui valaient le coup et le duo a conclu le spectacle avec son succès, Seventeen Years.

Le Block Party du Hideout marque habituellement la fin de l'été. C'est dommage, mais j'espère que l'automne sera tout de même riche en événements culturels.

Au pays des Indiens

Décidément, j'ai la chance qui me tombe dessus ces temps-ci. La semaine dernière, je suis allé me faire couper les cheveux au rez-de-chaussée de mon bloc appartement. En jasant avec la coiffeuse, je lui raconte évidemment ma situation (comme je le fais presque à chaque jour depuis mon arrivée ici!). Puis la conversation biffurque sur le sport, Cubs, Blackhawks et Canadiens compris. La coiffeuse me lance alors qu'il se peut qu'elle ait des billets pour le match pré-saison des Blackhawks le mardi suivant.

Comme de fait, j'ai pu avoir des billets tout à l'heure. Ça tombait bien, car j'ai un ami de Montréal qui est ici pour la semaine.

Quand on est allé chercher les billets, on s'est rendus compte qu'on en avait 4! J'ai essayé tant bien que mal de trouver deux autres personnes pour nous accompagner, mais à une heure d'avis, c'était un peu compliqué. Finalement, on a décidé d'aller les revendre sur place.

Les billets, super bien situés dans les rouges, valaient 85$ pièce. On a décidé de les revendre 20$ chacun, question de payer notre stationnement et quelques bières. On a rendu deux jeunes filles de 14 ans bien heureuses.

Pour ce qui est du match, étant donné que c'était une rencontre hors-concours, il manquait quelques joueurs importants du côté des Blackhawks et des Blue Jackets de Columbus (par de Jonathan Toews, ni Martin Havlat ou Rick Nash). Mais il y a quand même eu de l'action, avec notamment trois bagarres uniquement dans la première période! Après s'être fait remonter une avance de deux buts, les Hawks ont finalement gagné 4-3.

On peut dire qu'on en a eu pour notre argent.

La chance de mon côté

À chaque fois qu'il y a des tirages de toutes sortes, je suis rarement chanceux. Mais hier, ce fut différent.

Après que les Cubs eurent confirmé leur championnat de division (et par le fait-même leur participation aux séries), on a annoncé sur leur site web qu'il était possible de s'inscrire pour remporter la chance d'acheter des billets avant tout le monde. Je m'étais inscrit en me disant bien que je ne recevrais probablement jamais le courriel m'indiquant que j'avais gagné.

Eh bien, j'ai reçu ce fameux courriel hier. Ce midi, je me suis donc rendu sur le site de l'équipe pour acheter mes billets. Il y avait une limite de deux billets, mais déjà il n'en restait plus côte-à-côte. Je me suis donc contenté d'un billet très bien placé. Le 1er octobre, je serai au poste pour encourager les Cubbies!

Il paraît que le quartier Wrigleyville est déchaîné lorsque l'équipe est en série. Si je me fie à samedi dernier (quand les Cubs ont justement remporté le championnat), où des milliers de personnes ont défilé dans les rues, je n'ai pas de misère à croire que ce sera le bordel un peu partout!

dimanche 21 septembre 2008

J'ai dansé avec les Loups

We Are Wolves était à Chicago hier. Le groupe électro-rock montréalais se produisait au Subterranean, un bar que je n'avais pas eu la chance de visiter encore.

J'avais une entrevue de prévue avec le groupe aux alentours de 21h30, soit après leur soundcheck. J'arrive au bar à l'heure prévue, je donne mon nom aux 3 doormen à l'entrée (oui, ils ne prennent pas de chance, on dirait!) et je monte au deuxième étage. Un rapide coup d'oeil à l'endroit me fait penser un peu à un mini Café Campus (avec le balcon en carré). À cette heure-là, c'est un DJ qui fait résonner sa bruyante musique. Je ne vois personne du groupe. J'attends.


J'ai finalement réussi à parler aux gars à 22h30... Heureusement, le chanteur Alexander Ortiz, et le batteur, Antonin Marquis ont été vraiment super sympathiques. Les gars sont des Québécois bien simples et j'ai eu pas mal de fun avec eux. Après cette entrevue, Vincent Lévesque, le claviériste, est venu me rejoindre à l'extérieur, car je voulais faire un truc pour Bande à part avec lui.


-"Pas de problème. Viens-tu au dépanneur avec moi?", qu'il me demande. J'acquiesce sans hésiter. On se ramasse dans un dépanneur bien normal où Vincent veut s'acheter des cigarettes. Il demande au commis quelles sortes il a et le gars lui répond qu'il a juste à regarder en haut... en arrière du comptoir. Fallait voir Vincent se tortiller pour essayer de regarder les marques. Très cocasse! Après notre petit truc pour BAP, Vincent m'a dit qu'il fallait qu'il retourne dans la salle, car le show commençait dans 15 minutes.

J'ai rejoint deux amis de Montréal que j'avais invités au show, en plus de 3 amis de Chicago qui étaient venus découvrir ce band. Dans la salle, il ne devait pas y avoir plus de 100 spectateurs, soit bien moins que les shows à guichets fermés que le groupe a donnés au National à Montréal (environ 750 spectateurs, je crois).

Le groupe a donné une solide prestation et les spectateurs ont vraiment embarqué, plusieurs se déhanchant allègrement. Et puisque Alexander parlait parfois en français entre les chansons, c'était bien drôle de voir que pas mal personne à part mes 2 amis québécois et moi comprenait ce qu'il disait. J'ai crié quelque fois "Nous sommes Loups!" et les autres personnes semblaient ce demander ce que je disais.


Au bout de 45 minutes, le groupe a quitté la scène, sous les applaudissement relativement discrets de la foule. Puis, quelques secondes plus tard, alors que normalement les gens applaudissent pour que le groupe vienne faire un rappel, les spectateurs sont tout simplement partis! Mes amis et moi, on se regardait en se disant: "Ben voyons, c'est bizarre, ça!". Le groupe devait jouer 45 minutes, mais le promoteur leur avait dit qu'il pouvait faire un rappel si les gens le demandaient. Eh bien, ça n'a malheureusement pas été le cas!

Pas grave, on s'est rendu de l'autre côté de la rue, au bar Debonair, où We Are Wolves faisait un DJ set de 1h du matin à 3h. On s'est pointé là immédiatement après le show, vers minuit et demi. En entrant dans l'établissement, on constate que c'est vraiment un dance bar, soit une place qui ne nous fait pas trop tripper. Heureusement, le bar a deux étages, et le sous-sol nous convient davantage. On reste là pas mal tout le reste de la soirée. Intérieurement, je me demande bien ce que les gars de WAW vont faire là, car la musique qu'on entend est loin du genre musical qu'ils pratiquent.

1h arrive, pas de trace des gars. Finalement, ils se sont pointés aux machines vers 1h30. Et ils ont joué de la musique dance, dans le même genre que ce que les autres DJ avaient fait jouer précédemment. Malheureusement, pour un samedi soir, l'endroit était loin d'être rempli, même que ça s'est vidé assez rapidement.

Une demi-heure plus tard, on a pris nos cliques et nos claques et on est parti. Ce fut malgré tout une très belle soirée, car j'ai dansé avec les Loups.

We Are the Champions... of the division

Hier, j'avais un ami de Montréal qui était de passage pour le week-end. En après-midi, on décide de de se rendre au Wrigley Field, car les Cubs y affrontent les Cards. Depuis que je suis arrivé ici, je suis allé au Wrigley à quelques reprises et j'avais été surpris à quel point il était facile d'avoir des billets relativement abordables (30$) auprès des scalpers.

Hier par contre, ce n'était pas le cas!

Ce qui est intéressant au Wrigley, c'est que les scalpers ont leur propres boutiques où ils vendent leurs tickets. Et ils font ça devant les policiers. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas non plus!

Donc, on se promène d'une boutique à l'autre. Les scalpers sont nombreux alors on se dit qu'on va "magasiner" un peu. Le premier gars à qui on demande ses billets les moins chers nous répond 125$! On est un ti-peu loin de 30$...

On continue à faire le tour et le prix oscille généralement autour de 80$. Le meilleur deal qu'on s'est fait proposer? Des billets debout à 60$... avec un sac de pinottes gratis! "Ça coûte au moins 5$ dans le stade", nous a dit le gars en espérant nous convaincre. Wow, big deal!

Finalement, on a opté sagement pour un resto-bar juste à côté du stade, où l'on a pu regarder la game sur une télé, tout en mangeant. Et après la victoire des Cubs, qui confirmait leur titre de division, on est sorti dans la rue où c'était littéralement la frénésie. Les rues du quartier avaient pas mal toutes été fermées et c'était bondé.

J'ose à peine imaginer ce que sera le quartier Wrigleyville pendant les séries. J'ai hâte de voir ça!

jeudi 18 septembre 2008

Un répit pour le porte-feuille

L'avantage de mon travail de journaliste à Montréal, c'est que j'avais accumulé assez de contacts pour aller voir une tonne de spectacles de musique gratuitement un peu partout (excepté le Centre Bell, mettons!). Ces dernières années, je m'étais donc habitué à aller voir 2, 3, 4 concerts par semaine, soit environ plus d'une centaine par année. Et j'en payais rarement plus de dix. Ça faisait partie des avantages du travail!

Évidemment, en arrivant à Chicago, la situation n'est plus la même. Je ne travaille plus sur le terrain ici et je suis donc "obligé" de payer mes billets de spectacle. Sacrilège! En plus, la ville étant énorme, il y a pratiquement au moins un show intéressant par soir. Il a donc fallu que je me retienne à l'occasion depuis que je suis arrivé ici.

Mais là, ça va peut-être changer.

J'ai rencontré une journaliste qui travaille pour plusieurs publications culturelles et elle m'a envoyé ses contacts pour les salles de spectacle. J'ai fait une petite tentative en mentionnant que j'étais "correspondant à l'étranger", et déjà je suis sur la guestlist pour deux prochains spectacles. Yahou! Voilà une bonne nouvelle pour mon porte-feuille!

Le premier est pour le groupe électro-rock de Montréal, We Are Wolves qui sera en ville samedi soir prochain. Je fais une entrevue avec les Loups tout juste après leur soundcheck. Je vous en reparlerai! Le deuxième show est pour le groupe pop de Montréal (eh oui, eux aussi!), Stars. Ils viennent ici la semaine prochaine.

Coudonc, Montréal envahit-elle Chicago? Il y a Sunset Rubdown, Rufus Wainwright, The Dears et The Stills qui s'en viennent aussi en octobre.

Hehe, quand j'avais dit qu'être ici, c'était comme être à la maison...

mercredi 17 septembre 2008

L'album de la semaine: Brian Wilson "That Lucky Old Son"

Pendant longtemps, les plus pessimistes ont avancé que la carrière de Brian Wilson était terminée. À un certain moment, ils n'avaient pas tort. L'ancien leader des Beach Boys était tombé dans une solide dépression (et autres problèmes mentaux) et ce, pendant plusieurs années.

En 2004, lorsque l'artiste a annoncé qu'il reprenait la production de l'album Smile, entamée en 1966, bien peu croyait que le résultat serait concluant. Eh bien, contre toute attente, l'homme de la plage a servi le disque le plus acclamé de 2004, récoltant un score impressionnant de 97 sur le site de Metacritic.

Voilà donc le Beach Boy qui est de retour avec du matériel original, et qui date de notre époque, avec That Lucky Old Son. À l'ouverture du disque, on constate immédiatement que Wilson reprend là où Smile nous a laissé. Avec des chants et des arrangements très mélodiques et joyeux. Le disque nage vraiment dans les mêmes eaux, sans toutefois approcher l'excellence de Smile. Il y a de très bons moments sur ce disque, même si on questionne un peu la présence de pièces narratives qui viennent casser le rythme de l'album. Et le chanteur se permet quelques petits clins d'oeil sympathiques à sa période Beach Boys (Forever She'll Be My Surfer Girl).

On se rend bien compte qu'à 66 ans, Brian Wilson n'est pas le vieux sénile que l'on prétendait il n'y a pas si longtemps et qu'il lui reste encore un peu d'esprit créatif.

À écouter: Good Kind of Love, Forever She'll Be My Surfer Girl, Oxygen to the Brain

mardi 16 septembre 2008

Voici votre nouveau correspondant de Chicago!

Depuis que je suis arrivé à Chicago, j'ai fait un peu de pige ici et là pour des médias québécois. N'ayant pas de visa américain, je ne peux donc travailler légalement au pays de l'Oncle Sam. Alors, faire de la pige à distance est le seul moyen que j'ai trouvé pour me ramasser un peu d'argent, sans devoir travailler au noir!

Alors que la plupart des articles que j'écris sont des textes intemporels pour des magazines que j'aurais pu écrire à Montréal, j'ai amorcé ma première collaboration en tant que "correspondant de Chicago"!

C'est pour l'émission "L'actualité musicale en super panoptique" de Bande à Part, une branche de Radio-Canada (ma porte d'entrée dans la grande tour, haha!). Étant donné que l'objectif de l'émission est de couvrir l'actualité musicale le plus possible, il y a des correspondants à Londres, Paris, Toronto et maintenant Chicago!

L'émission est diffusée uniquement sur le site web de Bande à Part (bandeapart.fm) à tous les mardis. Ma première intervention peut être écoutée dès aujourd'hui. J'y parle du bar Schubas, situé tout près de chez moi, et de trois groupes de la relève que j'ai vus en spectacle à cet endroit.

Le titre de l'émission de cette semaine est: "Fred Fortin: fin réalisateur" (émission du 16 septembre, si elle n'est plus sur la page d'accueil, rendez-vous dans la section Baladodiffusion). Vous avez le choix de télécharger l'émission en audio (mp3), en vidéo (m4v) ou en podcast avec itunes. Je vous conseille fortement de regarder la version vidéo, car le visuel de l'émission est très intéressant. Et pendant mon intervention, toutes les photos que vous voyez ont été prises par moi-même.

Allez écouter ça et dites-moi ce que vous en avez pensé!

dimanche 14 septembre 2008

Comme un ti-cul de 10 ans

Vendredi soir, une envie soudaine me prend. Je suis en train de naviguer sur des sites de jeux vidéos et je lis plusieurs critiques dithyrambiques du nouveau jeu de hockey NHL 09.

"Ça me prend ce jeu, que je me dis. Oui, je vais aller m'acheter un XBox 360 avec NHL 09 demain à la première heure."


Une fois ma décision prise, j'étais vraiment énervé. Il faut savoir que ma dernière console de jeux vidéos est un superbe Sega Genesis, que je dois avoir depuis un bon 12 ans, minimum. Je me sentais donc comme un gamin à la veille de Noël et qui sait ce qu'il va peut-être avoir comme cadeau, ou bien comme à 10 ans quand j'avais eu ma première console Nintendo avec Bo Jackson Baseball et Blades of Steel. (est-ce que j'avais 10 ans? à mes parents de confirmer!)

Toujours est-il que je me suis couché presque en "shakant" tellement j'avais hâte au lendemain.

Samedi, j'ouvre les yeux vers 11h. Je ne fais ni une ni deux et je m'habille pour aller au Best Buy non loin de chez moi. Premier constat en regardant par la fenêtre: il pleut. Cool, c'est une journée parfaite pour jouer aux jeux vidéos! Deuxième constat plus éclairé: merde, il pleut en mautadit! Et je ne sais même plus où j'ai foutu mon parapluie...


Je me suis donc ramassé dehors, à la pluie battante, en marchant pendant 15 minutes avec un poncho en plastique que j'ai depuis le siècle dernier. Oui, fallait que je sois motivé.

En revenant, j'ai tout installé et plogué les fils. Et je me suis mis à jouer, pas mal tout le reste de la journée (j'ai même commandé du chinois, question de ne pas avoir à bouger de mon divan!).


Et le jeu, est-il bon finalement? Oui, les graphiques et les nouvelles options sont impressionnantes. Toutefois, il faut vraiment que je m'habitue aux contrôles de la manette, moi qui étais plutôt habitué au vieux Xbox. Et disons qu'au niveau visuel, le Xbox 360 s'apprécie bien plus avec une télévision HD, ce que je n'ai pas...

Bon, je vais y aller. J'ai une partie à finir.

Le Claude Rajotte de Chicago

Il y a environ deux semaines, je me promenais au centre-ville et je suis passé devant le Chicago Tribune. Situé sur l'avenue Michigan, le building est impressionnant, de par son architecture. Ce jour-là, je suis entré dans l'immeuble et j'ai demandé au gardien de sécurité si c'était possible de visiter les bureaux.

-Non, il n'y a pas de visite guidée.
-Oui mais je suis un journaliste canadien.
-Ça ne change rien. Si vous n'avez pas rendez-vous avec quelqu'un, vous ne pouvez pas entrer.

Je me suis donc mis en tête de contacter un journaliste artistique du Chicago Tribune.

En allant sur le site web du journal, je fais un peu le tour des chroniqueurs et j'aperçois le nom de Greg Kot. J'avais déjà vu ce nom-là auparavant, car le journaliste fait régulièrement des critiques de spectacles (il a fait le Lollapalooza et le show d'Eddie Vedder, notamment) de même que plusieurs articles sur le milieu de la musique, en plus d'animer une émission de radio qui a déjà accueilli Radiohead, Arcade Fire, Yoko Ono, Tom Petty et The Strokes. Ç'a vraiment l'air d'être un mélomane passionné. Je dirais un peu que c'est le Claude Rajotte de Chicago.

Allez voir son site web pour avoir une petite idée: www.gregkot.com.

J'envoie donc un courriel à ce chroniqueur, en espérant recevoir une nouvelle dans les jours suivants. Et bien, il m'a répondu presque dans l'heure suivante!

Je lui disais que j'étais un journaliste de Montréal qui avait déménagé à Chicago, que je trippais sur la musique et que j'aimerais bien le rencontrer pour parler de son métier. Il m'a répondu par l'affirmative, alors on s'est rencontrés vendredi dernier.

En arrivant à l'entrée du Chicago Tribune, c'était un peu comme une reprise de l'autre jour. Sauf que cette fois-là, j'avais rendez-vous avec quelqu'un. Sympathique comme tout, Greg m'a fait visiter les bureaux du journal. Premier constat, ça ressemble à une salle de presse normale, mais vraiment gigantesque. Seulement pour la portion rédaction du journal (donc on enlève les ventes et tout le reste), il y a 450 employés! Ça vous donne une petite idée.

Après la visite, on est allé dans un café de l'autre côté de la rue. Il avait une heure à m'accorder. On a finalement jasé pendant 90 minutes. Et ç'a passé dans le temps de le dire.

On a parlé évidemment de musique, des jeunes bands de Chicago à découvrir, des salles de spectacles intéressantes dans la ville, de la scène musicale de Montréal, etc. Greg aurait pu être distant, renfermé, condescendant, alouette. Non, il était à l'écoute, généreux et très simple.

Une rencontre vraiment fort agréable avec quelqu'un avec qui j'espère garder contact. Ça peut toujours être utile.

jeudi 11 septembre 2008

Rire et délire

Je ne suis vraiment pas le plus grand connaisseur des frères Coen. Tout ce que j'ai vu d'eux est Fargo et No Country For Old Men, que j'ai tous deux adorés (ouais, ça veut dire qu'il faudrait peut-être que je m'attarde au reste de leur oeuvre...). De leur côté comique, je n'ai rien vu. Ni Raising Arizona, ni The Big Lebowski. Pas plus que les plus récents Intolerable Cruelty et The Ladykillers. C'est donc presque en tant que néophyte que je suis allé voir Burn After Reading. Je ne savais presque rien du film, volontairement. Je ne voulais pas me faire d'attentes. Et ç'a fonctionné, pas à peu près.

D'abord, je suis allé voir le film en avant-première mercredi dernier grâce à un groupe Facebook appelé Chicago Free Movie Screenings. Comme son nom l'indique, le groupe sert à annoncer les différentes avant-premières qui ont lieu en ville. Pour Burn After Reading, il ne suffisait qu'à imprimer la page Facebook et ça nous donnait droit à deux entrées gratuites. Très cool.

Le film était à 20h. On m'avait conseillé de me pointer là de bonne heure. Je suis arrivé à 18h20. Et j'ai failli ne pas entrer! Mon amie et moi étions dans la troisième rangée, collés sur l'écran. Disons que John Malkovich de près, yé pas trop charmant.

Après quelques minutes d'adaptation, j'ai pu savourer pleinement le film. De mémoire, je ne me souviens pas la dernière fois où j'ai ri autant au cinéma, surtout pour une comédie américaine. Burn After Reading (dont la version française est Lire et détruire, ne trouvez-vous pas que ça ressemble à l'émission poche de TQS, Rire et délire?) est semble-t-il une comédie en plein dans l'esprit de ce que font les frères Coen. Voilà une raison de plus pour me taper leur filmographie.

Qu'est-ce qui fait que j'ai autant apprécié? D'abord, les personnages sont idiots à souhaits et ils se mettent joliment les pieds dans les plats, à notre plus grand bonheur. Dans ce film, personne n'est épargné, que ce soit les personnages principaux ou ceux plus secondaires. Et tous ces splendides rôles sont campés vraiment solidement par une des meilleures distributions qu'il m'ait été permis de voir ces dernières années. D'abord, Brad Pitt vole la vedette à chacune de ses apparitions à l'écran avec un rôle à l'opposé de ce qu'on a vu de lui récemment. John Malkovich est particulièrement inspiré et j'ai personnellement trouvé ça bien intéressant de le revoir à l'écran (je suis allé consulter sa filmographie et le dernier film que j'ai vu de lui était... Being John Malkovich!). Frances McDormand et J.K. Simmons sont éclatants, tandis que George Clooney, bien qu'il joue encore la carte du beau bonhomme séduisant, nous réserve des moments bien cocasses.

Vraiment, la salle était crampée comme j'avais rarement vu. On aurait pu penser qu'avec une projection gratuite de la sorte, le public aurait été plus frileux. Et non, c'était littéralement le délire.

À mes yeux, Burn After Reading est sans conteste le film le plus hilarant de l'année. Non, ce n'est pas Disaster Movie.

L'album de la semaine: Elbow "The Seldom Seen Kid"

Je me relâche encore au niveau de mes albums de la semaine! Alors voici ma suggestion pour cette semaine: Elbow, un groupe anglais de Manchester.

Si vous suivez un peu les nouvelles artistiques, vous aurez entendu parler d'Elbow cette semaine, parce que le groupe a raflé le prestigieux prix Nationwide Mercury Prize (meilleur album britannique). Il a causé une certaine surprise car les autres finalistes étaient notamment Radiohead, Burial, Adele, British Sea Power, Last Shadow Puppets et Robert Plant & Alison Krauss.

Avant mardi dernier, je n'avais jamais entendu parler d'Elbow. Pourtant, le groupe existe sous ce nom depuis 1997 et son premier album Asleep in the Back avait aussi été finaliste pour le Mercury Prize.

J'ai donc écouté The Seldom Seen Kid. Dès la première écoute, j'ai aimé ça. C'est du rock britannique relativement smooth, planant, un peu à la Doves. Il n'y a rien d'excitant ici, car la musique et les ambiances sont très introspectives. La voix du chanteur me fait parfois penser à Peter Gabriel. Dans tous les cas, ça vaut sans aucun doute une écoute. Et si vous n'avez qu'une chanson à écouter, c'est Grounds for Divorce. Assurément la meilleure pièce du lot, car plus vivante, et une des meilleures chansons de 2008 (non, ce n'est pas I Kissed a Girl!).

Chansons à écouter: Grounds for Divorce, Weather to Fly, Some Riot

Vidéoclip de Grounds for Divorce

mercredi 10 septembre 2008

Wesley (la suite)

À la demande générale, bon peut-être pas...

Mais juste pour votre plaisir.

Le clip "Alanis Morissette" de Wesley Willis. C'est grâce à ce clip que j'avais découvert l'artiste il y a quelques années à MusiquePlus. Était-ce à l'émission Dollaraclip? Je serais porté à dire ça, mais j'ai une hésitation. (il y a eu d'autres émissions spéciales pré-Dollaraclip, il me semble). Quelqu'un le sait?



Aussi, un extrait de l'entrevue de Nardwuar The Human Serviette avec Wesley. Du bonbon.

"Taco Bell will make you take a poop". Retenez bien ça!

Wesley

En plus d'être le berceau de Michael Jordan, Sammy Sosa, Oprah Winfrey et Al Capone, Chicago a eu l'honneur d'avoir le grand Wesley Willis parmi ses habitants.

Auteur-compositeur prolifique, il a conçu des centaines de chansons... avec le même maudit beat de Casio. On lui doit entre autres les chansons:

  • Alanis Morissette
  • Arnold Schwarzenegger
  • Casper The Homosexual Friendly Ghost
  • I Wupped Batman's Ass
  • Rock'n Roll McDonalds
  • Suck a Cheeta's Dick

http://www.myspace.com/fartybutthole

http://www.myspace.com/rockonchicago

Du grand art.

Dire que je ne pourrai jamais le voir en concert parce qu'il a rendu l'âme en 2003.

Je me console en regardant le vidéo suivant:




Extrait d'un documentaire sur Wesley:



La page très remplie de Wikipedia:

http://en.wikipedia.org/wiki/Wesley_Willis


Comme vous avez peut-être pu le constater, Wesley n'était pas "entièrement là" dans sa tête. Il avait des problèmes de schizophrénie. Grâce à ça, il nous a pondu des oeuvres mémorables.

À quand une statue de Wesley Willis à Chicago?

dimanche 7 septembre 2008

Cartes et atlas

Suis allé voir un autre show hier soir au Schubas. Décidément, j'adore de plus en plus cet endroit.

Hier, c'était le lancement du mini-album de Maps & Atlases, un band de Chicago. Pour l'occasion, il donnait deux spectacles le même soir. Je suis allé voir le second... à minuit.

Le groupe fait dans le myth rock (comme la formation new-yorkaise Battles), c'est-à-dire de la musique complexe, avec des structures dynamiques et imprévisibles. Ça donne un show vraiment tout sauf ennuyant! Puisque les mélodies sont bien bizarres, le batteur doit être à son affaire. Et laissez-moi vous dire qu'il était en forme hier!

Pour écouter quelques pièces du groupe:

www.myspace.com/mapsandatlases

Une vidéo qui présente la formation:



Extraits live:







Si vous aimez écouter de la musique qui n'est pas toute "cuite dans le bec" et qui n'emprunte pas la voie de la facilité, prêtez une oreille à Maps & Atlases.

I Believe I Can Fly

Samedi dernier avait lieu l'édition annuelle du Red Bull Flugtag. Probablement avez-vous déjà vu des publicités de cet événement à la télé. À Chicago ces dernières semaines, c'était presque impossible de le manquer. Il y avait des pubs partout! Dans les abris d'autobus, sur des murs entiers de bâtiments, dans des pharmacies, etc.

Et les gens ont répondu à l'appel. Vers 14h, on a annoncé qu'environ 75 000 personnes étaient présentes à la North Avenue Beach. Ça fait du monde à la messe.

C'est quoi le Red Bull Flugtag? Tout simplement un événement comique où une trentaine d'équipe prennent part à une compétition de "vol plané". Ces équipes ont passé les dernières semaines à se concocter un "vaisseau" original qui pouvait voler, ou plutôt se laisser glisser par le vent.

Et à la plage, il y avait une énorme plateforme surélevée de laquelle les équipes prenaient leur départ. Évidemment, 90% des équipes ont vu leur vaisseau planter immédiatement dans l'eau après avoir quitté le quai. Mais il y en a quelques-unes qui ont surpris. La meilleure a effectué un vol plané de 120 pieds, faut le faire!

Parmi les vaisseaux fabriqués, on en a vu de toutes les couleurs. Côté gastronomique: un épi de blé d'inde, une pointe de pizza, un hot dog. On a aussi vu une grenouille, une pinata, etc.

Ce qui était le plus drôle là-dedans, outre bien sûr de voir les plongeons cocasses des participants dans l'eau, c'était de voir à quel point certaines équipes avaient pris l'événement à coeur. Pas mal chaque groupe était costumé selon un thème particulier (Mario Bros, Magicien d'Oz, pirate, Blackhawks, Cubs, Red Wings) et ils avaient tous choisi une chanson pour leur "prestation". Alors qu'une équipe a fait jouer "I Believe I Can Fly", j'aurais plutôt mis "Free Falling"!

Je n'ai pas de photos, mais voici deux vidéos de la journée de samedi:





jeudi 4 septembre 2008

André l'oiseau au parc du millénaire

On m'avait dit qu'Andrew Bird valait le coup en spectacle. Mais de voir l'auteur-compositeur-interprète donner un spectacle gratuit + extérieur + au splendide Millenium Park + dans sa ville natale qu'est Chicago, cela s'enlignait pour être une soirée unique et mémorable.


Toute la journée, les nombreux nuages ont fait craindre le pire pour ce spectacle qui s'amorçait vers 18h30. Mais c'était s'inquiéter pour rien, car Dame nature a été de notre côté une fois de plus dans ce qui s'est avéré comme un autre événement merveilleux de la ville des vents.

Voyez-vous, c'est un autre aspect que j'aime de Chicago. La possibilité d'assister ou participer à de nombreux événements gratuits tout au long de l'été. Il ne se passe pas un week-end sans qu'il n'y ait des festivals de rue ici et là dans la ville, et pendant toute la saison estivale, le Millenium Park propose des concerts gratuits aux mélomanes. Quand ce n'est pas l'orchestre symphonique, c'est de l'opéra.

Hier, on avait droit à la musique folk toute sympathique du héros local, Andrew Bird.


Arrivé sur les lieux tout juste après la première partie, je me suis rapidement rendu compte que les gens avaient fait fi des prévisions météo et qu'ils étaient très nombreux à s'être pointés au parc du millénaire. Sur le gazon, plusieurs avaient apporté des couvertures pour s'étendre et manger. Les deux amis que j'allais rejoindre avaient amené des bouteilles de vin et autres grignotines.



On était loin de la scène. Tellement qu'il était impossible d'apercevoir le chanteur. Toutefois, si on était chanceux, on pouvait voir quelques bribes des trois écrans géants. Pas grave, on était assis sur la couverture, le temps était clément, la musique résonnait jusqu'à nos oreilles et j'étais bien content.



Avoir été aux premières loges, probablement que j'aurais encore plus apprécié. Car Andrew Bird donne un solide concert. Violoniste, guitariste, chanteur, il en a donné pour leur argent aux milliers de spectateurs (oui je sais, c'était gratuit). Mais justement, pour un show gratis, le gars a joué pendant près de 2 heures non-stop. De la grande générosité.



mercredi 3 septembre 2008

C'est ce que j'appelle une belle soirée... surréaliste

Il y a quelques jours, j'ai fait la connaissance d'une amie de mon coloc. Elle travaille pour le site web http://chi.myopenbar.com/. Comme vous pouvez peut-être le deviner, ce site vise à informer les gens de Chicago sur les spéciaux d'alcool dans les bars de la ville. C'est très pratique!

Samedi dernier, Theresa, c'est son nom, m'invite à deux partys en soirée. Le premier est au centre-ville, une sorte de soirée d'arts. Le second n'est pas trop loin de chez moi et c'est un party pour la fête de quelqu'un. Je n'avais rien de prévu, alors je coche "présent" aux deux activités.

Mon coloc et moi nous rendons en premier lieu au centre-ville. Appelé "Cabaret Vagabond" (oui oui, en français!), la soirée se déroule sur le toit d'un building (communément appelé rooftop party). Arrivés à la porte, il faut appeler l'organisateur pour qu'il vienne descendre nous ouvrir. On prend ensuite l'ascenseur et on arrive sur le toit. "C'est le rooftop le plus incroyable que vous verrez dans votre vie!", m'avait écrit Theresa. Elle ne pouvait pas si bien dire! L'endroit est vraiment hallucinant. Il y a des plantes, des fleurs, des petites lumières partout. On voit les autres édifices éclairés de la ville un peu plus loin. Je n'en reviens pas! (les photos placées ici ne rendent pas justice à la beauté de l'endroit)



À gauche, il y a un petit palier avec des chaises et un mini-stage. C'est là toute la soirée que se succèdent différentes personnes qui font soit de la musique, du chant, du stand-up. Non loin de là se trouve une table avec de nombreuses bouteilles de vin. "Servez-vous, c'est gratuit!", lance quelqu'un. D'accord!


Alors que je n'en reviens toujours pas du rooftop, Theresa nous amène dans la maison située juste en dessous. Oh my god! Sérieusement, je ne me souviens pas avoir vu une demeure aussi belle, avec un cachet historique magnifique. Murs en pierre, plein de trucs antiques. La maison est immense, littéralement. Il y a un piano, un jukebox, une immense bibliothèque garnie de livre, un écran télé gigantesque. En tenant compte que cette maison est en plein centre-ville, elle doit valoir au minimum 10 millions. Qui reste là? Personne ce soir-là était capable de répondre. Étrange, mais bon, c'était presque surréaliste.






Bref, j'avais pas mal de fun et on aurait dit qu'aller au deuxième party m'intéressait un peu moins, tout à coup. Mais bon, Theresa, mon coloc Andy et quelques autres personnes voulaient y aller.

L'autre party était un "Mustach Bash", un party thématique où tout le monde devait porter la moustache en l'honneur du fêté. On arrive là-bas, le party se déroule dans la cour arrière, qui est vraiment très bien décorée. Il y a des petites lumières partout, même sur les vignes qui bordent la clôture. De la musique joue, les gens ont de fausses moustaches. C'est drôle à voir. En entrant dans l'appartement, je me rends compte que les locataires ont vraiment exploité à fond le thème "moustache". Tout ce qu'on retrouve dans le logement (poster, photos, etc.) porte une moustache. Encore là, c'était un peu surréaliste!