jeudi 11 septembre 2008

Rire et délire

Je ne suis vraiment pas le plus grand connaisseur des frères Coen. Tout ce que j'ai vu d'eux est Fargo et No Country For Old Men, que j'ai tous deux adorés (ouais, ça veut dire qu'il faudrait peut-être que je m'attarde au reste de leur oeuvre...). De leur côté comique, je n'ai rien vu. Ni Raising Arizona, ni The Big Lebowski. Pas plus que les plus récents Intolerable Cruelty et The Ladykillers. C'est donc presque en tant que néophyte que je suis allé voir Burn After Reading. Je ne savais presque rien du film, volontairement. Je ne voulais pas me faire d'attentes. Et ç'a fonctionné, pas à peu près.

D'abord, je suis allé voir le film en avant-première mercredi dernier grâce à un groupe Facebook appelé Chicago Free Movie Screenings. Comme son nom l'indique, le groupe sert à annoncer les différentes avant-premières qui ont lieu en ville. Pour Burn After Reading, il ne suffisait qu'à imprimer la page Facebook et ça nous donnait droit à deux entrées gratuites. Très cool.

Le film était à 20h. On m'avait conseillé de me pointer là de bonne heure. Je suis arrivé à 18h20. Et j'ai failli ne pas entrer! Mon amie et moi étions dans la troisième rangée, collés sur l'écran. Disons que John Malkovich de près, yé pas trop charmant.

Après quelques minutes d'adaptation, j'ai pu savourer pleinement le film. De mémoire, je ne me souviens pas la dernière fois où j'ai ri autant au cinéma, surtout pour une comédie américaine. Burn After Reading (dont la version française est Lire et détruire, ne trouvez-vous pas que ça ressemble à l'émission poche de TQS, Rire et délire?) est semble-t-il une comédie en plein dans l'esprit de ce que font les frères Coen. Voilà une raison de plus pour me taper leur filmographie.

Qu'est-ce qui fait que j'ai autant apprécié? D'abord, les personnages sont idiots à souhaits et ils se mettent joliment les pieds dans les plats, à notre plus grand bonheur. Dans ce film, personne n'est épargné, que ce soit les personnages principaux ou ceux plus secondaires. Et tous ces splendides rôles sont campés vraiment solidement par une des meilleures distributions qu'il m'ait été permis de voir ces dernières années. D'abord, Brad Pitt vole la vedette à chacune de ses apparitions à l'écran avec un rôle à l'opposé de ce qu'on a vu de lui récemment. John Malkovich est particulièrement inspiré et j'ai personnellement trouvé ça bien intéressant de le revoir à l'écran (je suis allé consulter sa filmographie et le dernier film que j'ai vu de lui était... Being John Malkovich!). Frances McDormand et J.K. Simmons sont éclatants, tandis que George Clooney, bien qu'il joue encore la carte du beau bonhomme séduisant, nous réserve des moments bien cocasses.

Vraiment, la salle était crampée comme j'avais rarement vu. On aurait pu penser qu'avec une projection gratuite de la sorte, le public aurait été plus frileux. Et non, c'était littéralement le délire.

À mes yeux, Burn After Reading est sans conteste le film le plus hilarant de l'année. Non, ce n'est pas Disaster Movie.

5 commentaires:

Unknown a dit…

O Brother Where Art Thou? est a voir, Big Lebowski egalement.

No Country, moi, j'ai trouvé ca ben normal.

Je suis sur que je vais aimer Burn After Reading.

Raphaël a dit…

Ok, j'en prends bonne note. Merci!

Unknown a dit…

Raph, si je me souviens bien, tu dois aussi avoir vu "L'homme qui n'était pas là" des célèbres frères au Ciné-Club de Jonquière, right ?

Dom

Raphaël a dit…

Eh bien Dom, tu m'en poses une bonne là! J'avoue que je n'ai absolument aucun souvenir de ce film-là. Mais faut dire qu'on en voyait tellement au ciné-club que j'en ai oublié pas mal... Alors je n'ai aucune idée si je l'ai vu ou pas!

Unknown a dit…

Faut dire que ce n'était pas un film vraiment mémorable, du moins, à mon avis. Billy Bob Thornton y jouait le rôle d'un barbier dépressif qui en gros, était en dépression...