mardi 3 novembre 2009

Le test de la poutine américaine

Une de mes amies ici voulait écrire un article pour le NewCity sur les endroits qui servent de la poutine à Chicago. N'ayant jamais goûté à la poutine originale québécoise, elle voulait donc que je l'accompagne pour ce test de qualité. Ne reculant devant rien, et aussi parce que j'étais bien curieux de goûter à de la poutine américaine, je l'ai accompagnée mardi dernier.

Premier arrêt: Bad Apple, dans Uptown.

L'endroit était vide (il faut dire qu'il était 17h30). Et la poutine n'était offerte que dans le format "entrée" (starter). Avec culot, l'endroit a appelé le met "Montreal Poutine". J'avais donc de grandes attentes!


Est-ce que la poutine serait vraiment comme celle qu'on a à Montréal? La réponse ne s'est pas fait attendre. NON! D'abord, les frites sont très assaisonnées, tout comme la sauce. Ce n'est pas mauvais au goût, mais ce n'est définitivement pas ce que j'appelle une "Montreal Poutine". Et comble du mauvais, le fromage supposément en crottes était tout fondu et pogné ensemble dans un gros motton! Il a fallu que je le coupe avec un couteau pour le manger.


Prix: 7$
Note: 5/10. J'apprécie l'effort, mais ils devraient seulement appeler ça "poutine", sans mettre Montréal, car ils ne peuvent pas prétendre servir la même recette originale.

Deuxième arrêt: Small Bar, dans Wicker Park.

Cette fois-ci, il n'y a que le terme "poutine" dans le menu. J'avais encore pas mal faim, alors j'ai décidé de prendre tout seul l'unique format offert (alors que j'avais partagé la première poutine avec mon amie).


À 9$, j'espérais que la portion soit généreuse, même si c'était là aussi dans la section "appetizers". Eh bien, elle l'était plus ou moins. Je n'avais plus faim une fois le tout terminé, mais à ce prix, on aurait pu en avoir beaucoup plus. En ce qui concerne les ingrédients, rien à redire sur les frites. Le fromage en crottes était aussi excellent et faisait même "squick, squick!". Seul problème à ce niveau, il n'y avait que 3-4 petits morceaux!! On sait qu'une bonne poutine doit contenir 1/3 de frites, 1/3 de sauce, 1/3 de fromage. Là, ce n'était pas le cas. Pour ce qui est de la sauce, c'était une sauce à saveur de saucisses (sausage gravy). Vraiment pas mauvais(même si les grumeaux pouvaient agacer), mais loin de la saveur originale (mais à la défense du resto, il est mentionné que la poutine offerte est une variante de l'originale). Je trouve que le restaurant pourrait proposer deux poutines, une avec la sauce à saucisses et l'autre avec la sauce brune originale.

Prix: 9$
Note: 6,5/10



J'ai dit à mon amie que rien n'accotait la poutine québécoise, principalement celle offerte à La Banquise (et ne venez pas me parler du Ashton's). Les Américains semblent être encore frileux par rapport à ce mets québécois et je crois que c'est pourquoi ils ne l'offrent qu'en format entrée pour l'instant. Et même s'ils ont beau être remplis de bonnes intentions, je crois que tant qu'ils n'offriront pas la véritable recette, la poutine ne connaîtra pas de grand succès dans ce pays.

3 commentaires:

StefGou a dit…

Je ne te parlerai pas du Ashton car je trouve aussi que c'est une fausse bonne poutine. J'apprécie moi aussi la Banquise, mais si tu venais à passer par Drummondville, je te suggère "Le roi Jucep". J'y ai passé mon adolescence! Une sauce un peu sucré avec un bon verre de jus d'oange "on the side". Un mix étonnament efficace.

Et en plus, ce serait lui l'inventeur de la poutine... désolé aux gens de Victo!

ta maman a dit…

je ne sais pas si c`est parce que tu es à Chicago et que tu t`ennuies un peu de tout , je ne t`ai jamais entendu parler autant de poutines depuis 16 mois .Il faudrait dans ton blog sur Montréal ah!ah! nous faire découvrir d`autres cuisines (du monde surtout) et je te met au défi de nous trouver un resto indien aussi hot que celui que l`on a découvert à Chicago ...bonne journée cher fils ...

Raphaël a dit…

@StefGou

Ok pour "Le roi Jucep"! M'a essayer de garder ça en tête. Cela dit, c'est bien rare que j'aille à faire à Drummondville. Et pour l'inventeur véritable de la poutine, comment ça on ne le sait pas encore après tout ce temps? C'est bizarre.

@maman

Loin des yeux, loin du coeur. C'est quand on est loin du Québec que les petites choses que l'on prend pour acquis nous manquent, comme la poutine, les cretons et le St-Hubert! Même si je ne mange de ça qu'une fois par mois au Québec, le fait de ne pas en avoir à portée de main ici peut être fatigant!