samedi 13 décembre 2008

Le meilleur groupe du Québec

Il y a quelques semaines, la formation Karkwa recevait le titre de Groupe de l'année au Gala de l'ADISQ. Pour la première fois depuis belle lurette, un groupe moins commercial que ses prédécesseurs (ses chansons jouent bien moins à la radio que les Kaïn, Mes Aïeux et autres Cowboys Fringants) remportait les grands honneurs. Et avec raison.

J'ai découvert Karkwa en 2005 avec l'album Les tremblements s'immobilisent. Cet opus m'avait jeté à terre. Et en spectacle, le quintette était encore plus impressionnant. Durant l'année 2006, j'ai eu l'occasion de voir le groupe à quatre reprises (dont la première fois au défunt Va-et-vient).

Après un répit en 2007, j'ai revu le groupe en avril dernier, lors du lancement de son troisième album, Le volume du vent. Puis, plus rien (à part le spectacle concept cet été de Karkwatson, avec le groupe et Patrick Watson). Il y a quelques jours, j'assistais toutefois à mon premier spectacle de la nouvelle tournée du groupe, une supplémentaire au Métropolis.

Si je ne me trompe pas, c'était le premier véritable spectacle de Karkwa dans cette salle de la rue Ste-Catherine. Pour l'occasion, le groupe a mis le paquet (quoique c'est pas mal de même à chaque concert). Décor sobre mais inspiré (une grosse toile à l'arrière de la scène permettait de jolis jeux d'ombre) et surtout un éclairage hallucinant. Dès la première pièce du concert, Le compteur, le groupe a donné le ton d'entrée de jeu avec une prestation solide et déchaînée. Même si c'était la 7e fois que je voyais le quintette sur scène, j'étais encore bouche bée.

Vraiment, j'ai beau chercher et je ne trouve pas d'autre groupe québécois qui soient aussi "tight" sur scène, en plus d'offrir d'intéressants éléments de mise en scène. Dans les groupes de cette jeune génération, on pourrait penser à Malajube, mais cette dernière formation offre parfois des performances inégales. Et disons que le chanteur Julien Mineau est nettement plus renfermé sur scène que Louis-Jean Cormier.

Seul bémol à ce spectacle quasi parfait: les éclairages à la fin du spectacle. Il m'arrive à l'occasion d'aller voir des spectacles au balcon et j'ai souvent l'impression que les éclairagistes oublient les spectateurs en haut, car ils dirigent les projecteurs directement dans nos yeux. Pour Karkwa, c'était aussi le cas. Pour la douzaine de premières chansons, il n'y avait pas de problème, car la grosse toile à l'arrière de la scène permettait de voiler un peu les "spots". Mais elle a été enlevée pour la seconde partie du spectacle. Alors là, c'était tout simplement aveuglant. J'ai passé une partie des derniers morceaux les yeux complètement fermés, et les autres spectateurs dans mon coin semblaient avoir le même problème. Prochaine fois, je vais apporter mes lunettes de soleil!

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