dimanche 31 mai 2009

Mon déjeuner avec Dave Poulin

Ma collaboration pour le RDS.ca pendant les séries des Blackhawks n'est pas passée inaperçue. La semaine dernière, j'ai reçu deux courriels de deux Québécois qui sont basés à Chicago. L'un d'eux, Yves, m'a invité à aller bruncher ce matin avec d'autres francophones. Sur le coup, je n'étais pas trop certain d'accepter l'invitation, car mon but en déménageant ici n'était évidemment pas de rencontrer d'autres Québécois. Mais bon, je n'avais rien à perdre et je m'y suis rendu.

Le restaurant où il m'avait donné rendez-vous s'appelle Pierrot Gourmet et fait partie de l'hôtel Peninsula. Cet établissement est situé sur la populaire, et très riche, rue Rush. Pour vous donner une petite idée, ce quadrilatère me fait penser un peu à la rue Crescent, à Montréal, avec ses nombreuses bagnoles dispendieuses garées dans la rue. J'ai su d'ailleurs que le Peninsula était l'hôtel le mieux coté aux États-Unis. Toutes les vedettes qui séjournent à Chicago logent à cet endroit, que ce soit des acteurs ou bien des sportifs (il y avait un joueur des Dodgers à côté de notre table tantôt). J'ai fait une visite de la section spa (avec salle d'entraînement, piscine, terrasse extérieure). Paraît qu'il faut payer 1500$ (américains, bien sûr) pour être membre, suivi de 200$ par mois. Bienvenue dans le monde des riches (Yves fait dire qu'il n'est pas riche, toutefois!). Bref, je ne me sentais pas trop à ma place!

Au déjeuner, il y devait y avoir quelques Québécois, mais finalement, c'était seulement Yves, sa femme (américaine) et un autre gars (libanais, qui parle français). À eux se sont jointes trois autres personnes (canadiennes anglophones), un homme avec sa femme et sa fille. L'homme s'assoit à côté de moi. Il s'appelle Dave et lorsqu'il apprend que j'avais couvert les Blackhawks, il mentionne qu'il est dépisteur pour les Ducks d'Anaheim. Toute la saison, il va voir les matches de hockey de la Ligue américaine, car il y a trois équipes dans la région. On a donc parlé pas mal uniquement de hockey durant le déjeuner. Il avait entendu parler des problèmes des frères Kostitsyn, mais pas des autres rumeurs entourant le Canadien. Et selon lui, Patrick Roy serait l'entraîneur parfait pour le Tricolore, car il serait capable de supporter la pression.

Je parlais avec lui sans l'avoir reconnu. Au bout d'une heure, mon nouvel ami québécois me mentionne qu'il s'agit de Dave Poulin. Si vous avez suivi le hockey dans les années 80, vous devez connaître ce joueur. Il a été capitaine des Flyers (qui l'ont intronisé à leur temple de la renommée), et a également porté l'uniforme des Bruins (il a été l'assistant du capitaine Raymond Bourque et a reçu le trophée Selke en 1987) et des Capitals. En 724 rencontres dans la LNH, il a amassé 530 points. On peut dire il y a eu des joueurs pires que lui! Par la suite, il a été l'entraîneur de l'équipe de l'université Notre-Dame pendant 10 ans. Après avoir su ça, la conversation de hockey prenait comme une nouvelle dimension pour moi.

Je crois qu'il était content de pouvoir parler hockey, car étant père de trois filles qui n'en ont rien à cirer du sport, il ne peut partager sa passion à la maison. Je lui ai donc dit que s'il souhaitait parler de hockey dans le futur, il n'aurait qu'à me contacter!

Voilà une rencontre pour le moins inattendue ce matin. Et dire que j'ai failli ne pas y aller.

1 commentaire:

chantal a dit…

ah!la vie nous amène à faire de belles rencontres, en fin de compte ta semaine a été un peu de tout n`est ce pas ???