jeudi 28 mai 2009

Detroit, plus jamais

J'ai décidé d'aller à Detroit hier pour voir le cinquième match entre les Red Wings et les Blackhawks.

La journée ne s'est pas vraiment déroulée comme je l'aurais espéré.

D'abord, je devais prendre le train à 8h30. Note à moi-même la prochaine fois: ne pas sous-estimer la grandeur de l'Union Station (la gare centrale de Chicago). Arrivé sur place, je me rends compte que je ne suis pas au bon endroit. Je cours un peu partout dans les rues. Finalement, j'arrive au guichet à 8h24. Ouf, je suis encore à temps.

-Je voudrais un billet pour Detroit svp.
-Il est trop tard, me répond la préposée, de son air le plus bête possible. (je pensais pas que ça se pouvait à Chicago)
-Comment ça? Je croyais que le départ était à 8h30.
-Oui mais on ne vend plus de billet 10 minutes avant le départ.
-Come on, ça fait juste 4 minutes. Je dois aller à Detroit.
-Non, c'est impossible.

Heureusement, je m'étais aperçu qu'en prenant le train suivant (12h15), j'allais arriver à 18h45 à Detroit et que le match étant à 19h30, j'aurais le temps de ne rien manquer.

De toute façon, je n'avais plus d'autre option.

Je me suis donc pris un billet aller-retour.

-Est-ce que je peux avoir la classe affaire? (j'avais lu sur le site web qu'il n'y avait que cette classe où l'on pouvait avoir des prises de courant avec nos sièges, et j'en avais besoin pour utiliser mon portable)
-Y'a pu de place.
-Ok. Et pour le retour?
-Il y aurait une place pour 11h46.
-Ok je vais la prendre.
-Ça va donc faire 29$ pour l'aller et 82$ pour le retour.
-Quoi? Je croyais que la classe affaire n'était que 12$ plus cher!
-Non.
-Je ne la prendrai pas alors.

Après avoir patienté pendant un bon trois heures, j'ai finalement pu embarquer dans le train... pour me rendre compte qu'il y avait des prises de courant à chaque siège! Le trajet a passé relativement vite. Arrivé à Detroit pour 19h, j'ai pris un taxi en vitesse vers le Joe Louis Arena.




Sur place, j'ai cherché de peine et de misère l'entrée pour les médias. D'accord, je ne connais presque que le United Center, mais si vous me permettez, je vais faire quelques comparaisons avec le Joe Louis Arena.

Au UC, tout a vraiment été bien pensé pour les médias, alors que nous avons une entrée séparée, qui nous mène directement dans les corridors près des vestiaires et de la salle de presse. De là, il suffit de prendre un ascenseur pour se rendre à la galerie de presse. Et après les matches, c'est tout aussi simple, à part qu'il y a une trentaine de journalistes qui se bousculent pour prendre le même ascenseur.

Au Joe Louis Arena, c'est tout croche, littéralement. L'aréna a été bâti il y a 30 ans et ça paraît. L'entrée des médias est la même que pour d'autres spectateurs. Et lorsqu'on est entré, c'est un véritable labyrinthe pour trouver l'ascenseur menant à la galerie de presse. À ce moment, il était presque 19h30 et je cherchais encore ce satané ascenseur. Après l'avoir trouvé, j'arrive au bon étage, mais je me ramasse dans les estrades. Où est la galerie de presse, coudonc? Je me rends compte qu'elle est intégrée au reste des gradins. Et pour les séries, étant donné qu'il y a beaucoup plus de médias qui couvrent les matches, ils n'ont pas eu d'autre choix que d'ajouter une galerie de presse auxiliaire, à même les gradins! Ils ont donc installé des bancs temporaires et des tables dans les estrades.







En plus de tout ça, mon nom n'était pas sur la liste des médias (il l'était pour mon accréditation, mais pas pour la galerie de presse), alors j'aurais pu être obligé de regarder la partie debout. Après m'être tapé 6 heures de train, je n'étais pas trop content, surtout que je voulais utiliser mon portable pendant la partie. Mais finalement, Renaud Lavoie et un caméraman de RDS étaient sur place et j'ai pu m'assoir à leurs côtés. À ce moment, la partie était commencée depuis 6-7 minutes. Bref, le temps de m'installer et de réaliser où j'étais, j'ai presque manqué le premier vingt au complet.

À la fin de la deuxième période, Julien, le caméraman, me dit que Renaud et lui vont descendre à la salle de presse car sinon, ça va être trop compliqué après la partie de se faufiler à travers la foule. Et à voir comment ce fut difficile pour moi d'accéder à la galerie de presse avant le match, je commençais à me dire qu'il faudrait peut-être que je les suive, car sinon, j'arriverais trop tard pour les entrevues d'après-match.


Le légendaire Gordie Howe










Je suis donc parti avec eux et nous avons regardé la troisième période en bas. Nous étions tout près de la patinoire, mais nous regardions la partie dans la salle de presse à la télévision (sur CBC!). Là vraiment, je me demandais si j'avais vraiment fait tout ce trajet pour me ramasser à regarder le match à la télé... Ç'avait ben l'air que oui. Un peu déçu de ce qui arrivait, j'ai décidé de me rendre au bord de la patinoire pendant le début de la prolongation. Je voulais au moins vivre un peu la frénésie de l'aréna (car les 2 premières périodes où j'étais dans les estrades, il n'y avait pas eu de but). Comble du hasard, les Wings ont marqué exactement pendant que je prenais un vidéo. Le voici ci-dessous (je me rends compte que je l'ai coupé pas mal vite, mais bon...) :


















Après les entrevues dans les vestiaires et les points de presse, j'ai quitté l'aréna. Il était 23h30 et je n'avais toujours pas mangé (j'avais pensé innocemment qu'il y avait de la nourriture pour les médias pendant la partie, comme à Chicago...). Vraiment, à la fin de la journée, je me demandais si j'avais pris la bonne décision d'aller à Detroit. Est-ce que tous ces problèmes en avaient valu la peine, au bout du compte?. Et aujourd'hui, alors que j'écris ce texte dans le train qui me ramène à Chicago, je ne le sais toujours pas!

2 commentaires:

chantal a dit…

mon fils , c`est cela que tu devais vivre , ce que je penses c`est que tu avais peut-être trop d`attentes et tu t`ai fait un scénario dans ta tête mais cela ne s`est pas passé comme tu l`espérais mais tu voulais y aller alors ne regrette rien et lorsque tu entendras parlé de Détroit tu te rappelleras cette fameuse journée et tu en riras ....
bonne journée xxx

Raphaël a dit…

Je ne regrette pas d'y être allé, car il fallait que je le vive pour savoir c'était comment. Si je n'y étais pas allé, là je l'aurais regretté!

En effet, je vais sûrement en rire plus tard.

Au moins, ça m'a permis de prendre quelques bonnes photos.