mercredi 26 novembre 2008

Bye bye Chicago... pour un mois!

Demain matin (jeudi), je prends l'avion pour Montréal. Un beau petit séjour de trois semaines dans la métropole, suivi de presque 10 jours à Québec, chez mes parents, pour Noël. Après, c'est le retour dans la superbe ville des vents, juste à temps pour le Jour de l'an et le match de hockey au Wrigley Field!

Mon départ demain signifie que je vais manquer la traditionnelle journée de Thanksgiving. Ici, cette journée est aussi importante, sinon plus, que Noël et le Jour de l'an. C'est bien peu dire! Tous les commerces ou presque seront fermés pour la journée. Des millions de gens prendront l'avion pour être près des leurs. Qu'est-ce que j'ai décidé, moi? Prendre l'avion aussi... Je crois que ça va être assez congestionné à l'aéroport!

Je risque d'être pas mal occupé pendant ce mois en sol québécois, mais n'ayez crainte, je vais essayer de continuer d'alimenter ce blogue le plus possible. Évidemment, je risque par contre un peu moins de parler de ce qui se passe à Chicago pendant les prochaines semaines.

Ceux qui veulent me voir la fraise et qui ne sont pas au courant, il y a une petite soirée organisée à La Quincaillerie (Rachel, coin Boyer, à côté de la Banquise) le 3 décembre prochain, dès 21h. C'est la musique de mon ipod qui jouera toute la soirée. Dans ma liste, il y aura quelques bands de Chicago. Promis!


Sur ce, Happy Thanksgiving!

À Barcelone le temps d'une soirée

Eh non, je n'ai pas fait un aller-retour Chicago-Barcelone hier soir! (ah, si le Rapidotron existait...) Je suis plutôt allé voir le concert de l'artiste El Guincho (de son vrai nom Pablo Díaz-Reixa), originaire de cette ville espagnole. Pendant une heure, je n'étais plus dans la ville des vents, mais dans L'Auberge espagnole (au niveau musical, on s'entend). Un concert dépaysant et surtout chaleureux, en cette période de l'année où la température commence à dégringoler.

Le spectacle avait lieu au Empty Bottle, une salle que j'aime beaucoup située tout près du quartier Wicker Park. Deux groupes ouvraient la soirée et à mon arrivée, le deuxième était en piste. Pendant 45 minutes, j'ai enduré (oui, enduré) la musique d'un groupe de San Francisco appelé Lemonade. Faisant dans l'expérimental plus que le client en demande, le trio possédait parfois quelques bons beats, mais solidement gâchés par la voix agaçante du chanteur. À oublier.

El Guincho s'est ensuite amené sur la scène, flanqué d'un collègue musicien. Le topo est simple, on n'a droit qu'aux deux gars avec leurs machines et synthés. De facture pop, le duo joue de la musique qui utilise des éléments d'Afrobeat, dub, rock et Tropicalia. Ça donne un résultat bougrement entraînant, la majorité de la foule se déhanchant allègrement, et on ne peut qu'être captivé par l'ambiance dynamique du spectacle. El Guincho chante en espagnol et on croit parfois y entendre de la musique du sud, que ce soit le Brésil ou les Caraïbes.

Alors que le mercure oscillait aux alentours de 25-30 degrés (Fahrenheit) à l'extérieur, le Empty Bottle profitait d'une chaleur tropicale, gracieuseté d'El Guincho.

mardi 25 novembre 2008

L'album de la semaine: Los Campesinos! "We Are Beautiful, We Are Doomed"

Avec un nom comme Los Campesinos!, on serait porté à s'attendre à un groupe mexicain ou espagnol. Eh non, la formation de sept musiciens (un septuor donc) vient de Cardiff, au Pays de Galles, dans le Royaume-Uni. En espagnol, Los Campesinos veut dire "Les paysans". Demandez-moi pas pourquoi le groupe s'appelle ainsi, l'important est qu'il fait de la bonne musique!

Avec autant de membres dans le groupe, on a droit évidemment à une multitude d'instruments qui jouent simultanément. Et contrairement à d'autres groupes du même genre, on ne se perd pas trop avec les nombreuses couches instrumentales. La formation ne manque pas d'énergie est c'est bien entendu sur scène que tout prend son sens. Je les avais vus il y a quelques mois au Petit Campus, après la sortie de leur premier effort, Hold on Now, Youngster (paru en février 2008!), et les Gallois avaient livré un spectacle déchaîné.

Avec la sortie de ce deuxième album indie pop, tout aussi vivant, on présume que ce n'est pas demain la veille que Los Campesinos! nous ennuiera en spectacle. Ce nouvel opus est malheureusement très court (32 minutes), mais il a l'avantage de ne jamais avoir de temps mort. Il est impressionnant pour un si jeune groupe de livrer deux solides albums en l'espace de neuf mois.

Chansons à écouter: Ways to Make it Through the Wall, We Are Beautiful We Are Doomed, Documented Minor Emotional Breakdown #1
http://www.myspace.com/loscampesinos

lundi 24 novembre 2008

À pas de tortues

Situé dans le quartier Ravenswood, au nord de la ville, le Big Joe's est un pub tout ce qu'il y a de plus normal, à prime abord. En entrant, on y voit quelques tables surélevées à gauche et à droite. Tout au fond, un palier nous amène à une autre pièce avec des jeux de dards et une table de pool. Les vendredis soirs toutefois, le billard est remplacé par... des courses de tortues!

Les clients qui achètent des consommations se voient remettre des coupons. À chaque demi-heure environ, un tirage est effectué et on y pige cinq numéros. Les clients gagnants se voient ensuite associés à une tortue.

Animée de main de maître par un p'tit gros à lunette bien sympathique, et coiffé d'un incroyable chapeau-tortue, la course donne ensuite droit à bien des rigolades. Cela dit, contrairement à ce que l'on pourrait penser, la "compétition" est loin d'être de longue durée. À peine quelques secondes permettent de déterminer la tortue qui a quitté le cercle en premier.

Le gagnant de chaque course participe à la fin de la soirée à un tirage pour courir la chance de gagner un voyage à Vegas (oui, courir la chance de gagner...). Les quatre perdants de chaque course se voient quant à eux remettre une consommation gratuite.

Et aux défenseurs des animaux, qui croient que les tortues sont maltraités dans ce genre de soirée, ne vous inquiétez pas. Une personne est en charge du bien-être des tortues et presque rien ne peut leur arriver.

Le Malajube nouveau en février

C'est finalement en février prochain que paraîtra le nouvel album de Malajube, intitulé Labyrinthes. Déjà deux concerts sont annoncés au La Tulipe, à Montréal.

C'est le Voir.ca qui a annoncé la bonne nouvelle.

Je vais manquer ces deux shows, mais j'ose espérer que la formation passera à Chicago dans les mois suivants.

Comédie romantique de suicidés

Avant de regarder mon film de vampire suédois, je m'étais farci un autre long métrage assez original. Une histoire d'amour peu conventionnelle.

Le titre du film est Wristcutters: A Love Story. J'avais vu la bande-annonce il y a déjà plusieurs mois et ça m'avait intrigué. Le film met en vedette Patrick Fugit (le jeune reporter dans Almost Famous) et Shannyn Sossamon (40 Days and 40 Nights).



Zia (Fugit) est un jeune homme malheureux qui décide d'en finir avec ses jours. Cependant, au lieu d'être simplement mort, il se retrouve dans un autre monde, étrangement similaire au monde des vivants, simplement que toutes les personnes qui s'y retrouvent sont des victimes de suicide. Dans ce monde, moins coloré que le monde normal, les gens ne peuvent pas sourire. Assez difficile d'y être heureux, non?

Je ne voudrais pas trop dévoiler d'information sur le film, car je crois qu'il vaut mieux en savoir le moins possible. Mais disons que Wristcutters est un road movie/comédie romantique assez intéressant de par son environnement inhabituel. Et le film est pas mal moins dépressif qu'il ne le laisse entrevoir.

Comme petit film indépendant, il vaut le visionnement, d'autant plus qu'on peut y entendre quelques chansons de Gogol Bordello!

Musique traditionnelle?

Lors d'une soirée "party post-élection" en l'honneur de la victoire d'Obama, les invités se voyaient remettre un petit sac cadeau. À l'intérieur, pas grand chose d'intéressant, mis à part un album compilation appelé "The Modern Traditionalist, volume No.1". À première vue, je croyais avoir affaire à de la musique instrumentale traditionnelle somme toute banale.

Je tourne la pochette pour y remarquer les noms de quelques groupes:
Quoi, une compilation indie rock appelée "Modern Traditionalist"? On aura tout vu.

Un très bon coup de pouce

J'avais déjà parlé de la candidature de Chicago pour les Jeux olympiques d'été de 2016. La ville est parmi les quatre finalistes et c'est en octobre 2009 que nous saurons l'heureuse élue. Cette semaine, Chi-town a reçu un très bon coup de pouce avec l'appui public de Barack Obama. Le prochain président des États-Unis s'est sans surprise penché derrière sa ville pour l'obtention des J.O. (l'année 2016 serait sa dernière comme président, s'il venait à remplir un second mandat). Voilà qui ne nuira assurément pas!

dimanche 23 novembre 2008

Autres photos de Chicago

J'avais un autre ami québécois qui était en ville cette semaine. Voici quelques photos qu'il a prises.

vendredi 21 novembre 2008

Quelques entrevues

Parmi les contrats à la pige que j'ai faits ces derniers mois, j'ai réalisé quelques entrevues avec des artistes pour l'agence de presse Bum Interactif. Ces entrevues sont parues sur le site web bilingue de Telus. Je ne ferai plus d'entrevues pour eux (coupures budgétaires), mais je vous mets les liens ici, si jamais ça vous intéresse de lire ces entretiens.

-En français
-En anglais

Un hot-dog pis une insulte svp!

De l'extérieur, le Wieners Circle a l'air d'un casse-croûte bien normal, voire en-dessous de la moyenne. Pourtant, le resto-comptoir est situé sur la rue Clark, dans le relativement huppé quartier Lincoln Park.

En entrant dans l'endroit plutôt exigu, on remarque assez rapidement que le service ne s'effectue pas de la même façon qu'ailleurs. Ici, il les employés ne se gênent pas pour enguirlander les clients lorsque ceux-ci passent leurs commandes. Et ces derniers le leur rendent bien, car la plupart se préparent des insultes à l'avance. En fait, si vous n'êtes pas préparé avec votre insulte avant de commander votre "roteux", vous risquez de vous le faire remettre sous le nez. Paraît que les soirs de fins de semaine, alors que les badauds intoxiqués par l'alcool affluent, c'est un véritable spectacle à voir. (j'ai aussi entendu dire qu'il fallait commander un "Chocolate Milkshake" pour voir les employés, pas mal tous des femmes afro-américaines, se "shaker les boules". Haha!)

Depuis que je suis arrivé ici, je ne cesse de dire à quel point les gens de Chicago sont sympathiques et souriants. Peut-être qu'à force d'être gentils, les habitants ont besoin d'un endroit pour se défouler sans retenue. Le Wieners Circle est là pour eux.

Hier, pour ma première visite, le resto était malheureusement bien vide. Je n'ai donc pas pu apprécier le "jeu des insultes" à sa juste valeur. Mais j'ai quand même été témoin de quelques injures verbales. Je me promets d'y retourner sous peu.

Pour avoir une bonne idée de ces captivantes joutes verbales, regardez le vidéo ci-dessous. (à la fin, on y montre toutefois que le jeu peut aller parfois trop loin)

Une question? Demandons à ChaCha!

J'ai découvert ce soir un nouveau service bien pratique. En pleine conversation dans un bar avec des amis américains à propos des élections, il y en a un qui se demandait à combien s'élevait le taux de vote. Personne n'avait la réponse. "Attendez, je vais demander à ChaCha", a dit l'un deux. Quoi? ChaCha? Ce n'est pas une danse? Je n'avais visiblement aucune idée de ce dont il parlait.

Eh bien, imaginez-vous donc que ChaCha est un service gratuit qui a été créé en Indiana en 2006 (mais ce n'est qu'en janvier dernier qu'il a officiellement été lancé). Comment fonctionne-t-il? Vous tapez simplement votre question de tout genre en anglais, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, sur votre cellulaire en mode message texte et vous l'envoyez au numéro 242242 (ChaCha, ou 1-800-2ChaCha). Vous devriez recevoir normalement une réponse dans les minutes qui suivent. La réponse est courte et précise, généralement en une phrase ou moins de 160 caractères.

Ce qui est drôle, c'est que ce sont de véritables personnes qui reçoivent vos questions et qui y répondent (paraît qu'il y a environ 25 000 personnes qui travaillent pour ChaCha, principalement des étudiants et des mères au foyer qui veulent se faire un peu d'argent). Plus votre question est bizarre ou insolite, plus la réponse sera drôle ou personnalisée. Des heures de plaisir!

(Juste pour voir, j'ai demandé si Céline Dion était vraiment une bonne chanteuse. J'ai reçu comme réponse: I personally believe Celine Dion is a great singer, and she's been given the title of best female singer. Après, j'ai demandé si le Père Noël existait: Santa Clause is most definitely real. I took my son to see him earlier this year at his workshop!)

Finis les moments où vous étiez dans un bar en train de discuter avec d'autres personnes d'un sujet particulier et que vous n'aviez pas la réponse à une question "primordiale". Vraiment, avec ChaCha, ça risque de mettre fin à plusieurs séances d'obstination entre deux personnes saoûles. Ou, pour vous donner un autre exemple, si vous voulez savoir le résultat du match du Canadien, et que vous ne pouvez pas vous connecter avec votre iphone ou Blackberry, textez ChaCha. Aussi simple que ça!

Je suis allé sur le site de la compagnie et on y mentionne certaines des questions les plus fréquemment posées. Ça va de "When is thanksgiving" à "Can you tell me a joke" et "What is a cute love quote?". Vous ne serez plus jamais pris au dépourvu!

Il faut par contre vraiment tenir compte du fait que c'est un humain qui va lire notre question, et il se peut que la personne ne comprenne pas ce dont on parle. Je viens de demander "Is Montreal better than Chicago?" et la réponse que j'ai reçue est: "I haven't listened to either band so I'm the wrong person to judge!" Haha, très drôle!

Vraiment, je crois que ce service va devenir essentiel au même point que le sont aujourd'hui Google et Wikipédia. Ne vous arrive-t-il pas certaines fois où vous vous demandez ce que vous faisiez avant l'apparition de ces sites? Avec ChaCha, il risque d'arriver la même chose.

J'ai aucune idée si le service est disponible au Canada. Lecteurs du Québec, si ça vous tente de l'essayer, dites-moi si ça fonctionne!

jeudi 20 novembre 2008

Le vent nouveau qui souffle sur Chicago

Je ne cesse de vanter les mérites de Chicago depuis deux ans, soit depuis la première fois que j'ai découvert la ville des vents.

Le New York Times vient de publier un excellent article qui aborde le vent de changement qui souffle sur la ville. Évidemment, l'élection d'Obama y est pour beaucoup. Si vous lisez l'anglais, allez-y, ça vaut la peine.

Parmi les meilleurs moments de l'article:

Yet this moment of renaissance for Chicago is about much more than architecture and athletics. For the first time in the country’s history, an American president will call this city home. And as he moves to Washington, a dose of the Chicago mood is sure to follow.

...

The complexity of Chicago, a city that is multiplying in its new diversity even as it clings to a segregated past, is rooted in the 200 neighborhoods that make up the nation’s third-largest city. America may well know Oprah Winfrey, who became a billion-dollar name through her rise to fame here, but the city holds a far broader identity.

One sign that the Obama brand is replacing the Oprah brand? The talk show tycoon is not mentioned in the city’s new tourism campaign, which invites visitors to “Experience the city the Obamas enjoy.” Ms. Winfrey’s studio is not mentioned along the list of stops, which range from Mr. Bayless’s restaurants to a bookstore in the Obamas’ Hyde Park neighborhood to Promontory Point along Lake Michigan. And souvenirs are on sale across town, with Obama shirts, hats and knickknacks arriving just in time for holiday shopping.

...

Jeff Tweedy, the leader of the band Wilco who grew up in downstate Illinois and lives in Chicago, said the city never felt the inferiority complex that outsiders spend so much time musing about. Still, he said, the election of Mr. Obama, a friend for years, has given an unusual boost of confidence in a city that is usually nonplussed.

“I think people really do enjoy the idea that we’re living in the center of the world all of the sudden,” Mr. Tweedy said. “There have been all these prevailing stereotypes, and people don’t know how big and urban Chicago actually is. People think of it as being in a cornfield.”

Enfin on parle de musique à MusiquePlus!

J'ai beau ne pas capter la télé québécoise ici, il reste que je me tiens tout de même régulièrement au courant de la programmation dans la Belle province. Peu avant mon départ il y a quelques mois, on avait fait mention du "relooking" de la station MusiquePlus. On annonçait que la chaîne musicale allait modifier sa programmation pour retourner vers ses racines, c'est-à-dire parler de musique. Moins d'émissions de télé-réalité américaines sous-titrées et plus de miouze, tout simplement. Voilà qui était une bonne nouvelle.

Aujourd'hui, je ne peux absolument pas vous faire une critique de ce qu'est rendue la nouvelle programmation (si vous avez des commentaires, allez-y), mais je peux toutefois vous parler de la nouvelle émission État critique. D'abord, je peux la commenter, car je n'ai manqué aucune émission. Comment ça? Elles sont toutes disponibles en intégralité sur le web. Une idée que j'apprécie vraiment.


Animée par Anne-Marie Withenshaw, flanquée des chroniqueurs Nicolas Tittley et Sébastien Diaz, l'émission décortique les nouveautés du milieu musical. À chaque émission, le trio critique 3 ou 4 nouveaux albums qui sont parus dans les jours précédents. Et les choix d'albums sont toujours variés, allant de la musique québécoise populaire (Marie-Chantal Toupin, Dany Bédar) ou plus underground (Beast) et les albums étrangers incontournables (Bloc Party, The Cure) ou moins évidents (Of Montreal, The Knux). Bref, on ratisse large et c'est parfait ainsi.


Ce que j'aime de ces critiques, c'est qu'elles sont faites par les trois collaborateurs. Chacun a écouté les albums de la semaine et il y va de son point de vue très personnel. Et souvent, les opinions divergent entre les trois et on a lieu à de mini-débats. C'est à ce niveau-là que l'émission se distingue du célèbre et excellent Cimetière des CD où nous n'avions qu'un seul point de vue (souvent juste, cela dit) de Claude Rajotte.

Et quand je dis que les commentaires sont personnels, c'est que les trois collaborateurs n'hésitent pas à donner vraiment leur opinion, sans essayer d'être téteux. Car on sait qu'au niveau de la critique artistique québécoise, les médias ont tendance à épargner plus souvent qu'autrement les artistes de chez-nous. Pas État critique. Vous irez voir la critique de l'album de Dany Bédar où le trio ne s'est pas gêné pour varloper les paroles médiocres de l'auteur-compositeur. C'est rafraîchissant de voir ça!

Parmi les critiques de la semaine, on retrouve toujours un album "en autopsie". À l'aide d'un graphique, on y montre l'appréciation de chacun des collaborateurs piste par piste. Une idée très intéressante qui nous permet de voir rapidement si l'album vaut la peine d'être écouté.

Après cette portion albums vient la critique d'un concert qui a eu lieu à Montréal. À l'aide d'images, le trio nous commentent joliment les prestations qu'il a vues (entre autres Feist, Of Montreal et Nine Inch Nails).

En fin d'émission, Anne-Marie reçoit toujours un artiste (Ariane Moffatt et Louis-Jean Cormier sont déjà passés, de même qu'Yves P. Pelletier et Louis Morissette) qui discute avec elle de ses goûts musicaux, en parcourant notamment son iPod. Et pendant le générique, il ne faut pas manquer le segment "défoulement" de Sébastien Diaz qui déverse son fiel sur une foule de sujets différents, en rapport avec la musique, bien sûr!

Vraiment, cette émission ramène de la crédibilité à la station qui tend à redevenir la référence qu'elle était jadis en matière musicale. S'il n'y a qu'un aspect à changer, je dirais que c'est la durée de ladite émission. Une demi-heure par semaine, ce n'est pas assez.

mercredi 19 novembre 2008

Laissez donc faire Twilight

Tout le monde présentement, du moins les ados, n'en a que pour le film Twilight, cette histoire de jeunes vampires. Eh bien, je n'ai pas vu ce long métrage (j'en ai toutefois entendu de mauvais commentaires), mais je peux d'ores et déjà vous dire d'aller voir un autre film bien plus intéressant, si vous souhaitez à tout prix regarder une histoire de vampire.

Tout à l'heure, j'avais le goût d'aller au cinéma. Ma dernière expérience cinématographique avait été plus ou moins concluante et je voulais remédier à la situation. En parcourant la liste des films à l'affiche, bien peu m'intéressaient. Je suis allé voir la programmation du Landmark Theatre, une sorte de Cinéma Beaubien ou Clap à 7 minutes de marche de chez moi.

Les titres ne me disaient rien, mais je me rends sur le site officiel de l'un deux, Let the Right One In. Dès lors, en regardant la bande-annonce, je suis captivé.



Les critiques élogieuses me convainquent que c'est le film que j'irai voir.

Film suédois, dont le titre original est Låt den rätte komma in, Let the Right One In a vraiment l'air d'être un film d'horreur avec des vampires, si on se fie à la bande-annonce ci-dessus. Eh non, le long métrage se veut un drame, d'abord et avant tout. Et le rythme du récit est étonnamment très lent. Les prises de vue sont très intéressantes et les scènes d'horreur sont loin d'être nombreuses.

En fait, l'histoire tourne autour d'un jeune garçon appelé Oskar. Très solitaire, peu ou pas d'amis, il se fait constamment harceler par des camarades de classe. Vivant seul avec sa mère, il n'est pas heureux. Jusqu'au jour où il rencontre Eli, une jeune fille de son âge, qui est sa nouvelle voisine. Très bizarre, Eli met d'abord en garde Oskar en lui disant qu'elle ne peut être son amie. Mais petit à petit, les deux jeunes se lient d'amitié. Cependant, Eli cache un secret à son nouvel ami. Elle est une vampire.

Bon, en lisant le paragraphe plus haut, vous allez peut-être penser au Petit Vampire, cette série allemande de la fin des années 80 où un jeune garçon de 10 ans se liait d'amitié avec un vampire. Évidemment, les deux produits sont totalement différents, alors que cette dernière série se voulait principalement comique. Le long métrage, quant à lui, est totalement dramatique et vraiment très intéressant.

Je n'ai pas vu des tonnes de films de vampires dans ma vie, mais j'ai trouvé ça vraiment brillant de nous montrer le côté très humain de la jeune fille (qui est la seule vampire du film, soit dit en passant). Ici, on n'explique pas les origines de sa condition, mais on suit avec intérêt ses malheureuses aventures (car pour survivre, elle doit boire du sang humain, et ainsi tuer des gens, ce qu'elle n'aime pas vraiment).

C'est un film bizarre, on s'entend. Vraiment pas fait pour tous les publics. Mais si vous êtes curieux de voir cette histoire originale, et ce film qui risque assurément d'être adapté prochainement par les Américains, n'hésitez pas. Et laissez donc faire Twilight.

mardi 18 novembre 2008

L'album de la semaine: The Knux "Remind Me In 3 Days"

Je n'ai jamais été fan de hip hop ou de rap. Non, en fait ce n'est pas vrai pantoute. Il fut un temps où je carburais uniquement aux Kriss Kross (j'ai même déjà porté mes vêtements à l'envers... pendant 2-3 jours!), Vanilla Ice et Snow. Oui, j'avais des goûts relativement discutables, mais j'avais environ 9-10 ans, alors pardonnez-moi cet écart de conduite.

À l'adolescence, j'ai eu une période punk-rock (Green Day, Pennywise, Millencolin, No Fun At All), puis je suis ensuite tombé dans le brit pop (Radiohead, Muse, Travis, Coldplay). Présentement, je dirais que même si j'écoute un peu de tout, je suis davantage attiré par la musique indie rock (The National, New Pornographers, Spoon, Wolf Parade).

Bon, voilà pour la mise à jour!

Pour en revenir au hip hop, grâce aux albums de Girl Talk, je me suis récemment réconcilié avec ce genre musical. Et cette semaine, je suis vraiment tombé sous le charme de The Knux, un groupe composé de deux frères de la Nouvelle-Orléans. Contrairement à d'autres artistes du même style, le groupe utilise moins de beats pré-enregistrés et il casse la baraque avec des riffs de guitares joués en studio (écoutez Bang! Bang! pour en avoir un aperçu). En fait, ce que j'aime de Remind Me In 3 Days, c'est qu'on y mélange parfois le hip hop au rock. Et côté mélodie, plusieurs chansons accrochent dès la première écoutre.

Le duo en est à son tout premier album, mais on en entendra parler assurément au cours des prochains mois. Déjà, la série Entourage a utilisé une de ses chansons dans un épisode.

Remind Me In 3 Days est un album définitivement à écouter, même pour ceux qui possèdent certains préjugés envers le hip hop.

Chansons à écouter: Bang! Bang!, The Train, Shine Again
http://www.myspace.com/theknux

L'aventure Youtube dont vous êtes le héros

Les gens de ma génération (mettons 25-35) se rappellent sûrement les fameux livres "dont vous êtes le héros" qui nous avaient divertis plus souvent qu'à leur tour il y a de cela plusieurs années (quel âge avions-nous? Je ne m'en souviens pas...). Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, le concept du livre était simple mais hyper captivant. On commençait à nous raconter une histoire à la page 1. À la fin de cette page, nous devions prendre une décision sur la suite de l'histoire. Selon le choix que nous faisions, nous devions ensuite aller à la page appropriée et ainsi de suite.

Le trio de comiques américains Chad, Matt & Rob s'est inspiré de ce concept pour concevoir une aventure dont vous êtes le héros. La beauté de la chose, c'est qu'au lieu d'être un livre, on peut maintenant interagir avec cette histoire par le biais de vidéos sur Youtube. C'est sur le blogue de Dominic Arpin que j'ai été mis au courant de cette jolie trouvaille.

Alors, commencez à visionner le vidéo ci-dessous (il fait un peu plus de deux minutes) et suivez le reste de l'aventure interactive.

samedi 15 novembre 2008

Tout un show... preuves à l'appui!

J'ai écrit il y a quelques jours un message à propos de mon show de Girl Talk au Congress Theatre. Eh bien, je viens de trouver un vidéo qui vous donne une bonne idée de l'ambiance qui régnait au spectacle ce soir-là. De la folie!

Regardez ça!

vendredi 14 novembre 2008

C'est quoi donc la toune?

Ça vous est sûrement déjà arrivé d'avoir une chanson en tête et de ne pas savoir quel était le titre ou l'artiste qui la chantait. Eh bien, grâce au site web Midomi, il est possible désormais de fredonner l'air que vous avez en tête et de savoir de quelle chanson il s'agit. Évidemment, ça prend un micro connecté à votre ordi. Et on demande de chanter ou fredonner la chanson pendant au moins 10 secondes.

J'ai fait quelques tests et dans la plupart des cas, ça s'est avéré très fructueux. Le site a trouvé Bohemian Rhapsody, Barbie Girl, Karma Police, Roxanne et Billie Jean. J'ai même essayé La Danse des canards et j'y ai trouvé deux résultats (le titre anglais Chicken Song et espagnol El Baile De Los Pajaritos). J'ai aussi trouvé Le Blues du Businessman, mais côté francophone il y a encore du travail à faire, car aucune trace de Dors Caroline, Voyage Voyage, Provocante ou T'es dans la lune.

Le site fonctionne entièrement selon la participation des internautes. Ce sont eux qui enregistrent leur propres versions des chansons qu'ils désirent. Alors il faudrait peut-être s'y mettre et ajouter quelques morceaux québécois à la banque de données!

jeudi 13 novembre 2008

L'album de cette semaine: Department of Eagles "In Ear Park"

Conseillé par un de mes amis, j'ai écouté l'album de Department of Eagles, In Ear Park. Mon ami trouvait qu'il y avait des similitudes avec l'album Sgt. Peppers, des Beatles, de même que le Animals, de Pink Floyd. Disons qu'il avait de bons arguments pour me donner le goût d'écouter ce disque!

Connu auparavant sous le nom de Whitey on the Moon UK, Department of Eagles est un duo de Brooklyn. L'un des deux membres fait aussi partie de la formation Grizzly Bear.

Fort d'une rumeur très favorable en Europe, de même que des critiques presque unanimes en Amérique du Nord, on peut dire que l'album connaît un très bon début. Le duo fait ce que certains appellent du folktronica, soit un mélange de folk et d'électronique. En l'écoutant, je dois admettre avoir trouvé des similitudes avec Patrick Watson, de même que Fleet Foxes. Pas mal chaque chanson est envoûtante à sa façon.

Comme l'a mentionné mon ami, c'est un très bon album pour combattre les journées grises de novembre!

Chansons à écouter: No One Does it Like You, Classical Records, Phantom Other, Teenagers

http://www.myspace.com/deptofeagles

L'album de la semaine dernière: Beast "Beast"

Avec l'Obama fever de la semaine dernière, j'ai évidemment pris un peu de retard avec mes suggestions d'albums. Voici donc l'album que je vous aurais suggéré la semaine dernière (mais qui paraît cette semaine): le duo québécois Beast avec son premier album éponyme.

Si vous suivez moindrement les publications montréalaises ces jours-ci (même-moi je suis au courant), vous avez déjà entendu parler de cette nouvelle formation. C'est simple, elle est composée de deux artistes très en vogue présentement: Betty Bonifassi (la voix derrière l'album de Champion, de même que la trame sonore des Triplettes de Belleville) et Jean-Phi Goncalves (du groupe Plaster, ainsi que le réalisateur du dernier album d'Ariane Moffatt, et batteur à ses heures pour différents artistes, dont Dumas). Deux artistes aussi talentueux qui collaborent ensemble, ça ne peut que donner un bon résultat. Et cet opus est là pour le confirmer.

Alors, c'est quoi Beast? C'est de la musique électro-rock appuyée par la voix puissante de Bonifassi. Il y a aussi un peu de hip-hop et trip-hop à travers ça. C'est très efficace et l'album pourrait très bien s'exporter à l'étranger. Déjà, le groupe bénéficie d'un buzz médiatique à certains endroits, à l'extérieur de la province.

Chansons à écouter: Mr. Hurricane, Out of Control, Microcyte
http://www.myspace.com/beastsound

mercredi 12 novembre 2008

Faire danser les foules

À Pittsburgh, il est difficile de trouver quelqu'un d'autre qui fasse soulever les foules autant que Gregg Gillis, alias Girl Talk. Bon, à part Mario Lemieux et Sidney Crosby, mettons!

Ces dernières années, le jeune homme de 27 ans s'est rendu très populaire en faisant du "mashup" de pièces pop très connues avec d'autres hip hop ou rock. En fait, sur chacune de ses chansons, Girl Talk utilise souvent une quinzaine d'échantillons différents. Allez voir la page Wikipédia pour en avoir une idée et allez sur MySpace pour écouter quelques morceaux.

Jusqu'à cet été, je n'avais entendu que vaguement le nom de Girl Talk. Je n'avais aucune idée de ce qu'il faisait. Même que pendant le festival Lollapalooza en août, il jouait sur une scène secondaire et je n'étais pas allé voir son show (je pensais que c'était un groupe de filles!). J'avais par contre été surpris de constater à quel point il y avait beaucoup de spectateurs.

Ce n'est que tout dernièrement, il y a un mois ou deux, que j'ai découvert Girl Talk pour vrai. Son disque jouait tout bonnement dans un party. C'est bien difficile de ne pas accrocher lorsqu'on entend dans la même pièce des petits bouts de Queen, Beastie Boys, Phil Collins, The Police et The Cure! Depuis ce fameux party, j'ai presque écouté du Girl Talk à tous les jours.

Samedi dernier, il était de nouveau de passage à Chicago, au Congress Theatre. Cette fois-là, je n'ai pas raté ma chance et je me suis rendu au show avec un ami. Le Congress est une très grande salle d'au moins 3 000 spectateurs. En entrant dans l'établissement, il y a un gigantesque hall d'entrée où des DJ jouaient pour faire patienter les gens. On s'est rendu à l'arrière, dans la portion où se tenait le vrai show. C'était rempli à craquer.

Girl Talk est monté sur scène avec son laptop. Normalement, des shows du genre, ce n'est pas toujours convainquant. Plus souvent qu'autrement, le DJ est statique et dans son monde. Pas Girl Talk. Dès le début, il invite des spectateurs à venir le rejoindre sur scène. En tout, au moins une cinquantaine de personnes se sont retrouvées sur les planches... et elles sont restées là tout le long du show!

Pendant 1h45, on a dansé sur toutes sortes de beats joliments orchestrés par le maître de cérémonie. Non mais ce gars-là a vraiment un sens du rythme incroyable. Regardez cet extrait où il mix le hit Since U Been Gone de Kelly Clarkson avec du Nine Inch Nails. Comme si tout à coup les hits pop les plus sucrés étaient devenus "in" auprès de jeunes qui les auraient normalement boudés.



C'était comme une sorte de gros rave, avec un écran géant quasi psychédélique, des ballons un peu partout, une foule relativement jeune et déchaînée.

À la fin du spectacle, Girl Talk a pris le micro presque pour la première fois de la soirée pour nous annoncer que c'était son plus gros spectacle solo à vie. Il semblait visiblement heureux. Difficile de dire le contraire pour un gars qui travaillait toujours comme ingénieur biomédical l'an dernier!

À noter que Girl Talk est en show ce jeudi soir, 13 novembre, au Métropolis. Le spectacle devait être au Club Soda, mais ils l'ont déplacé, devant la popularité de l'événement. Et même là, le concert est à guichets fermés. Mais si jamais vous avez l'occasion de mettre la main sur des billets, n'hésitez pas.

Show secret universitaire

Après une semaine mur à mur de billets politiques sur mon blogue (c'était difficile de ne pas en parler, avouez), me revoici avec le contenu plus habituel de ma page. Je vais donc recommencer à parler de musique et autres trucs intéressants de ma vie à Chicago. Mais ça n'empêche pas que si je veux reparler d'Obama, je ne me gênerai pas pour le faire. C'est quand même mon blogue, après tout!

Si vous lisez régulièrement mes billets, vous avez constaté que la chance me sourit régulièrement depuis que je suis dans la ville des vents. Quand ce n'est pas pour aller assister à un match des séries des Cubs, c'est pour me rendre à un rassemblement historique au centre-ville. Il y a plus d'une dizaine de jours, j'ai encore été chanceux, à plus petite échelle.

Le lendemain de l'Halloween, le groupe The Decemberists donnait un concert relativement secret à l'Université de Chicago. En fait, le spectacle était tellement secret qu'il ne figurait même pas sur le site web du groupe et en me promenant ailleurs sur la toile, je n'ai pu retrouver que peu d'information sur cette performance mystérieuse.

Comment avais-je pu être au courant, alors? Eh bien, le spectacle était réservé uniquement aux étudiants de l'université, de même qu'aux employés qui travaillent dans l'un des pavillons du campus. J'ai l'occasion de connaître quelqu'un qui fait partie des employés, alors j'ai pu me procurer un billet!

Le show avait lieu dans la très charmante salle Mandel Hall, vieille de plus de 100 ans. L'endroit peut accueillir environ 1200 personnes. Mais le spectacle n'ayant bénéficié d'aucune publicité, il ne devait y avoir que 800 spectateurs. Un show presque intime, quoi!

Durant la prestation, qui a duré environ 1h45, le groupe a joué ses grands succès, ainsi que des nouvelles chansons figurant sur la série de E.P. qu'il sortira cet automne, intitulé Always The Bridesmaid.

Au rappel, lors de la toute dernière chanson, 16 Military Wives, le chanteur Colin Meloy s'est approché de quelqu'un dans la foule et lui a demandé s'il était en train de filmer le concert. À ce moment-là, je croyais qu'il ferait une crise à la Axl Rose. C'était évidemment mal connaître Colin. Il s'est emparé de la caméra du gars et a ensuite eu l'idée de faire un PSA (Publice Service Announcement) pour inciter les Américains à aller voter le 4 novembre. Après ça, il a terminé la chanson et a remis la caméra au spectateur et lui disant qu'il avait comme devoir de mettre ça sur Youtube. Eh bien, dès le lendemain, le vidéo était là! Et le plus beau là-dedans, c'est que l'extrait s'y retrouve dans son intégralité. Regardez ça ci-dessous, surtout à partir de 4:50, ça vaut la peine! (évidemment, c'était encore mieux d'être sur place).


lundi 10 novembre 2008

Mes interventions en ligne

Je vous avais dit il y a quelques jours que j'avais fait des interventions dans différents shows de radio et télévision au Québec, au lendemain de la victoire d'Obama.

Eh bien, vous pouvez regarder mon bout à l'émission de Benoît Gagnon, à TQS. Mon intervention a été pas mal courte (environ 2 minutes), mais ils ont mis 10 de mes photos. (Eh non, je ne suis pas "leur" journaliste à TQS! Mais bon, je trouvais ça drôle qu'ils se vantent en quelque sorte d'avoir un journaliste sur place à Chicago, alors je n'ai pas demandé qu'ils changent la mention.)

Il y a aussi l'extrait de l'émission de radio matinale Snooze, sur les ondes d'Énergie Gatineau. Là, j'ai pu parler pendant plus de 8 minutes avec la gang de là-bas.

Bonne écoute!

P.S. Il y a également l'intervention à CKOI avec Les Justiciers masqués dont j'essaie toujours d'avoir l'extrait.

Obama dans les médias à travers le monde (bis)

Un peu plus bas, je vous ai mis quelques pages couvertures de journaux à travers le monde, le lendemain de la victoire d'Obama.

Mon père vient de m'envoyer le lien d'un site web très intéressant qui répertorie près de 700 unes médiatiques internationales (il y a même La Presse, le Soleil et le Journal de Montréal). C'est très intéressant de voir l'ampleur du phénomène Obama sur toute la planète.

Évidemment, quand on regarde les journaux de l'autre côté de l'Atlantique, bien peu ont mis une énorme photo du président élu à la une. Et pratiquement tout le monde fait référence au nouveau messie par son nom de famille uniquement.

S'il y en a qui regardent ce site-là et qui osent dire que le monde n'a pas eu un regain d'espoir avec cette victoire...

(d'ailleurs, je doute fortement que Bush ait eu la même couverture lors de ses deux victoires)

samedi 8 novembre 2008

À donner des frissons

Si vous avez lu mon compte-rendu de la soirée électorale américaine, vous avez remarqué que j'ai parlé d'un vidéo projeté sur les écrans géants de Grant Park quelques instants avant que Barack Obama ne vienne prendre la parole.

J'ai trouvé ce vidéo et je vous le place ci-dessous.

Un vidéo magnifique, superbement monté, qui m'a donné de nombreux frissons lorsque je l'ai vu ce soir-là (et qui l'a refait quand je l'ai revisionné il y a quelques minutes). D'abord, parce que j'adore la musique du groupe The National (ici, c'est la version instrumentale de la pièce Fake Empire) et aussi parce que c'est en regardant le vidéo ce soir-là que j'ai vraiment pris connaissance de l'importance de l'événement. C'est là que j'ai réalisé que je vivais un moment historique.

Le Party démocrate a du goût. Vraiment.

La victoire d'Obama vue du Kenya

Je vous ai parlé en long et en large de la réaction des gens ici, à Chicago, après la victoire d'Obama. Mais qu'en est-il de ceux qui habitent ce beau grand pays qu'est l'Afrique? (petit clin d'oeil à Mme Palin) J'ai une amie qui a eu la chance de vivre les élections américaines directement à Nairobi, au Kenya, le pays même d'où est originaire le père de Barack Obama.

Mon amie a écrit un texte très intéressant racontant les célébrations des habitants de l'endroit, après qu'ils eurent appris la victoire du candidat démocrate. Avec son accord, je vous mets ici son texte intégral, avec quelques photos. Bonne lecture!


5h00 du matin mercredi, je rejoins mon ami Tole, journaliste radio, dans le centre-ville de Nairobi. J'ai suivi CNN depuis 23h00. C'est tranquille, en fait, c'est mort dans les rues. C'est dans les pubs que ça se passe.

On se rend au Simmers, un bar de blancs et de putes, qui diffusait CNN. On y trouve des dizaines de Kenyans se disant originaires de Kogelo, le village ancestral d'Obama; un véritable perpète- les- oies près du Lac Victoria. Ça danse, ça chante, ça dort, ça sent le fond de tonne et ça te crie à tout bout de champ : Record this!

Et ils te sortent leurs théories peut-être pas si bêtes mais drôlement affectées par leur consommation de Senator. Ben oui, il a même une bière à lui Obama. Après les chansons Obama, les t-shirt Obama, les décalques Obama, les macarons Obama et les casquettes Obama, ils nous ont sortis la semaine dernière : Obama, la comédie musicale. Sont forts en produits dérivés les Kenyans.

Mon slogan préféré entendu au Simmers : Obama's in da House! Obama's in da White House!

En ayant assez de leurs haleines, on part à 5h45 rejoindre les vendeurs de journaux ambulants, qui se rencontrent au point de chute des journaux tout chauds. Ils jubilent, ils sont tous super excités de voir les front page disant que ça annonce plutôt bien pour leur frère. Ça sent la coupe comme dirait chose.


Les magasins ouverts 24h, genre Wal-Mart kenyan, attiraient les curieux qui n'ont pas les moyens de se payer une TV. Ils se sont agglutinés devant les écrans, concentrés et silencieux. On chill avec eux.

Vers 6h45, j'ai bougé dans un resto populaire, rencontrer une autre bande. Tole, lui, est parti à l'ambassade. On s'assoit, on jase, on regarde CNN et puis BANG, ça y est, il leur annonce sans préavis que oui, ils ont le droit de rêver eux aussi. Des yeux plein d'eau, des sourires qui semblent avoir attendu des siècles ce moment, c'était beau.


Quel grand moment, même si au fond, ça ne changera rien à leur vie. Mais le concret et l'abstrait ne se mesurent pas de la même façon. C'est dur de graticuler en chiffre l'effet qu'aura sur eux des envies de changer le monde, de se prendre en main plutôt que de la tendre. C'était grand, c'était beau, simplement. Je tente de rester cool et calme dans cette mer d'émotions.

Derek, mon coloc américain résolument démocrate m'appelle en pleurant. Et puis oh yiable la supposé objectivité journalistique : oh Yes mon ami, tu can! On s'est serré dans nos bras, eux se sentant probablement un peu plus égaux que la veille face à ma blancheur.


C'était calme, c'était serein même en ville. Je m'attendais à plus de brouhaha, mais j'imagine que ce genre de choses, ça se vit par en-dedans.

On a passé l'après-midi dans Kibera, mon bidonville de luxe, où ils ont installés des drapeaux américains partout et ont festoyés plus bruyamment toute la journée. On se disait Obama comme on se lance habituellement un bonjour!


C'est sûr qu'il y a ceux qui s'en contre-crissent aussi. Qui se demandait ce qui se passait cette journée là. Mais ça ne fait pas une bonne histoire donc on n'en parle pas. Y'a aussi ceux qui pensent qu'Obama va leur trouver des jobs, des bourses et leur permettre de voyager aux USA sans visa. Ils sont nombreux et pour eux le mot espoir se conjugue avec force externe.


J'ai été émue par les Kenyans mais aussi les Congolais, les Rwandais et les Éthiopiens que j'ai rencontrés. Ils s'appropriaient cette victoire avec une telle fierté.

Je suis tout sale et morte de fatigue. Je m'en rends compte juste maintenant que je m'assois pour vous écrire ceci. Bah…ça va, le président Kibaki a décrété que demain était congé national pour tous. Je passerai mon Obama Day à dormir.

-Hélène Mercier

vendredi 7 novembre 2008

Les couvertures rejetées

Pour faire suite à mon précédent message, les médias avaient évidemment préparé des pages couvertures différentes pour le lendemain des élections, advenant la victoire d'Obama ou de McCain.

Cette semaine, la couverture du Reader (un hebdomadaire gratuit de Chicago, un peu comme le Voir) est celle-ci:


Dans les pages du journal, on nous montre également ce qu'aurait été la page couverture si McCain l'avait emporté. Tordant!


On fait évidemment référence au fait que si McCain était décédé en poste, c'est Sarah Palin qui serait devenue présidente... Très inquiétant!

Le Chicago Tribune a aussi présenté une série de couvertures qui n'ont pas été publiées:

Obama dans les médias à travers le monde

La victoire d'Obama cette semaine a évidemment fait jaser beaucoup de médias partout sur la planète. Le Chicago Tribune a compilé les pages couvertures des plus grands journaux du monde. En voici quelques-unes.

Le Red Eye, quotidien gratuit de Chicago









À noter que c'est presque la seule page couverture d'un journal qui met une photo du candidat perdant, John McCain. Normal, c'est un journal d'Arizona, l'État de McCain.